Chapitre 14

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(Notes de début: ne m'insultez pas. Merci.)

Jason.

Je suis réveillé par des coups à ma porte. Je me lève en soufflant. Qui peut bien me déranger à cette heure ?

Ce n'est pas comme si j'étais rentré du vernissage avec un grand sourire qui attire les gens.

Merde. Pourquoi je pense à ça !

L'image d'Elizabeth et de ce type me donne envie de vomir...

Non, j'ai largement fait comprendre que le contact humain ne m'intéressait pas. Alors qui est l'imbécile qui vient me faire chier pendant ma période d'hibernation et de remise en question ?

J'ouvre la porte et suis surpris de trouver mon ancien sélectionneur de hockey. Je pensais avoir été clair à ce sujet.

— Monsieur Owens ? Que faites-vous ici ?

— Bonjour, champion ! Je peux entrer ?

— Ouais.

Je le scrute le temps d'une seconde, refluant les pensées dévastatrices.

— Ai-je le choix de toute façon ? je plaisante alors que je suis en train de bouillir intérieurement.

Je sens le poids de ma remarque retomber sur ses épaules, mais je n'éprouve pas une once de regret.

Je le laisse pénétrer dans mon salon et lui demande de m'attendre quelques minutes. Il n'a qu'à s'asseoir sur le canapé. Je ne comprends pas bien le but de sa visite... Soit. Je l'aime bien au fond, c'est ce qui me retient de le mettre à la porte. Je m'absente un moment pour me changer.

— Vous voulez boire quelque chose ? proposé-je une fois de retour dans la pièce.

— Non merci, me répond-il avec un sourire qui retrousse sa moustache.

On s'observe un court instant, mais je ne peux me retenir de répéter ma question qu'il a laissé sans réponse.

— Que faites-vous ici ?

— Eh bien, je suis venu prendre de tes nouvelles puisque nous ne te voyons plus à l'entraînement depuis des mois.

Je me laisse tomber dans le canapé. C'est non-négociable. Je ne patinerai plus jamais. Si c'est tout ce qu'il veut savoir, il peut repartir aussi vite.

— Ouais.

C'est tout ce que je trouve à répondre, parce que je ne peux lui donner plus d'explication, j'en suis incapable. Il hausse un sourcil interrogateur et sa moustache se redresse à nouveau.

— Écoute, l'équipe s'est qualifiée aux nationales et tu es notre meilleur...

— Non ! le coupé-je.

— Laisse-moi parler..., tente-t-il.

— Je ne reviendrais pas sur ma décision, monsieur.

Son visage se ferme.

— Je ne foutrai plus jamais un seul pied sur de la glace et encore moins dans des patins, si c'est tout ce qui vous amène, vous pouvez repartir. Je me faisais une joie de vous revoir... Mais si c'est uniquement pour cette raison, je vais devoir décliner.

— Fiston, c'est une chance que je t'offre, me dit-il en se redressant.

— Considérez que je la laisse bêtement passer alors.

Je hausse les épaules sans éprouver le moindre regret.

— Pense à ce que je te dis... au moins un peu.

Nos âmes enneigéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant