Chapitre 28

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(Notes de début : aaaah c'est mimi...)


Elizabeth.

Je ne l'attends pas et chausse mes skis. Je pousse sur mes bâtons pour me mettre face à la pente et glisse jusqu'au village. Je prends soin de faire de jolis virages. Le bruit de la neige qui s'aplatit sous les skis me fait comprendre que Jason n'est pas loin. Je m'arrête en bas de la colline et déchausse.

Un monticule de neige atterrit sur mon visage alors que je me penche pour ramasser mes skis. Je relève la tête et tombe nez à nez avec un Jason qui affiche un grand sourire en ramassant les siens.

- On dirait que tu es mouillée, Elizabeth, se moque-t-il.

- Ah-ah-ah.

Je détache chacune des syllabes pour bien lui faire sentir que je ne rigole pas.

- Dommage que ce ne soit pas pour la bonne raison, je lui lance avant de hisser mes skis sur mes épaules et de me mettre à marcher droit vers les télésièges.

Jason m'emboîte le pas. Il attrape mes skis et je le laisse les porter. Je ne vais pas me plaindre de ne pas avoir à le faire moi-même, je marche alors à côté de lui.

Je fixe nos traces de pas qui s'impriment dans la neige. Je ne veux pas lui accorder trop d'importance, je risquerais de compromettre notre accord et loin de moi l'idée de céder la première. Il en est hors de question.

On arrive au pied de la remontée mécanique qui est encore fermée. Jason s'approche de la cabane et tire de sa poche une clé. Mais combien d'emplois cumule-t-il ? Je l'observe déverrouiller l'accès aux commandes et pénétrer dans la cabane depuis l'extérieur. Après un court moment, une sonnerie retentit et l'appareil se met en marche.

Jason est de retour et m'invite à chausser mes skis. Je m'avance ensuite vers le téléski et saisis la perche.

La machine - dont je ne suis pas certaine d'avoir l'autorisation d'utiliser - me tire dans l'obscurité.

Je m'amuse à zigzaguer bien que cela soit interdit, je ne suis plus à ça près... Le dernier poteau pointe le bout de son nez, je lâche la perche et attends que Jason arrive en haut à son tour.

Le voilà qui apparaît, je ne distingue pas les traits de son visage à cause de la luminosité, mais c'est bien sa silhouette. Il relâche la perche et s'arrête juste à quelques centimètres de moi. Cette fois, son dérapage ne m'éclabousse pas. Je lui en suis reconnaissante.

Je désigne la piste d'un geste de la main et c'est son regard compétiteur qui me répond. Il s'élance le premier sur la piste et je le suis. Il est évident qu'il a plus d'expérience que moi malgré les cours particuliers que j'ai pris plus jeune.

Je prends peu à peu de la vitesse et je finis même par atteindre son niveau. Il s'arrête pour me demander si tout va bien, et je hoche la tête.

On termine de descendre la piste et nous nous arrêtons cette fois en bas du télésiège. Après un petit moment d'attente, l'appareil se met en marche. Jason ressort de la cabine et une nouvelle fois l'alarme se déclenche. Les sièges se mettent à avancer. Il me prend par la main et nous nous approchons des barrières, lorsque celles-ci se déverrouillent, nous passons de l'autre côté et attendons sur le tapis.

Jason se tourne pour voir l'appareil arriver et le ralentit avec sa main lorsqu'il se trouve à quelques centimètres de nous. Nous nous installons l'un à côté de l'autre et descendons la barre de sécurité. La machine accélère. J'essaye de me concentrer sur le paysage qui m'entoure, mais avec le peu de luminosité, je me décourage vite.

Nos âmes enneigéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant