Assise dans le tgv je regarde les arabes (mdrrrrrrrr je corrige pas parce que c'est hilarant), les voitures, les paysages et les gens que je peux apercevoir.
J'arrive à Lyon dans moins d'une heure.
J'ai sortie mon ordi pour essayer de travailler un peu mais je me déconnecte sans m'en rendre compte.
Aux oreilles j'ai du ninho, ou du zola, ou du pnl à vrai dire je sais même pas, c'est comme si la musique traversait mes oreilles sans passer par mon cerveau.
Je n'ai qu'Ilyes en tête.
Ça faisait très longtemps qu'il n'avait pas hanté mes pensées de la sorte.
Je me refais le film du parloir, de mon arrivée jusqu'à mon départ.
Je regrette certaine chose que j'ai dis, j'aurais du dire telle ou telle chose à la place.
J'aurais du prendre sur moi et garder ma tristesse pour plus tard au lieu d'être égoïste et de lui infliger ça.
J'aurais peut-être dû ne jamais venir en fait.
Ça à dû être la pire visite de toutes celles qu'il a reçu.
Mais est-ce que vous pouvez vous imaginer juste deux petites minutes ce que je ressens, vous mettre à ma place juste deux minutes.
Voir l'amour de votre vie dans ce genre de conditions, savoir parfaitement que tout ne va pas « bien » mais le regarder se forcer à sourire, le savoir loin de sa famille, loin des gens qu'il aime. Savoir que même s'il sort un jour ça gâchera sa vie à jamais. Savoir tout ça et se rendre compte que vous n'avez absolument aucun pouvoir sur la situation.
Savoir que vous pouvez juste le regarder dans son malheur.
Je sais pas comment vous vous seriez mais moi en tout cas ça me broie le cœur.
J'ai très mal, comme si on me foutait des coups de poing dans le ventre sans jamais s'arrêter.
J'ai tellement mal que j'en ai des nausées. J'ai du me retenir de vomir au moins trois fois quand j'étais avec lui et même maintenant je me contiens encore.
Je pensais avoir passé cette période de grande tristesse mais en fait je me rend compte qu'elle fait partie de moi, je ne l'a passerais jamais elle restera la.
Perdue dans toutes mes pensées je ne me suis même pas rendue compte que j'étais arrivée.
Je suis vite descendue du train et c'est Youssouf qui est venu me chercher à la gare.
Je ne vois plus l'intérêt de rester à Paris quand je viens en France. J'y reste quelques jours pour voir ma famille et Louanisse et après je viens à Lyon surveiller mes deux gosses.
Youssouf: C'est comment le sang ?
Moi: Ça va.
Je lui ai fais un joli faux sourire avant de poser ma tête sur la vitre.
Même faire semblant c'est dur aujourd'hui, pourtant je le fais tous les jours depuis des années maintenant.
Je ne me souviens plus exactement à partir de quel moment j'ai commencé à faire semblant dans ma vie.
Semblant de rire, semblant de sourire, semblant d'être heureuse, semblant en étant à des endroits où je ne voulais pas être ou avec des gens avec qui je ne voulais pas être.
À partir de la disparition d'Ilyes il me semble.
Quand il m'a laissé.
J'avais quel âge déjà ? Ça doit peut être faire cinq ans non ?
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Aïssé, La Suite 🦢
Ficción General« Pourquoi tu m'fais autant d'mal Aïssé ? WAllah dis moi pourquoi ? » Je vous l'avais dis.. Son médicament et son poison...