The Upper East Side

• 𝙷𝚞𝚗𝚍𝚛𝚎𝚍𝚝𝚑 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚝𝚎𝚛

Pdv Ariana
Je rentre dans le bureau avec la boule au ventre.
Chuck, qui n'a désormais plus de sang sous son nez, est assis à son bureau, me gratifiant d'un regard noir. Il a les traits tirés et la mâchoire serrée. Bordel ça sent pas bon.

— Vous êtes enfin revenue Mademoiselle Lee, lâche-t-il d'un ton indifférent.

— Chuck... Je sais que...

— Monsieur Bass, corrige-t-il.

— Quoi ? Mais tout à l'heure...

— Quoi tout à l'heure ? Se moque-t-il.

— Chuck arrête. Je devais lui parler et je ne vois pas ce que j'ai fais de mal, tentais-je de me justifier.

— Oh tu devais lui parler ? Et ça a fini comment ? Vous êtes de retour ensemble ? Dit-il froidement.

— Chuck...

— De toutes les façons, je m'en fiche. J'en ai rien à faire de toi.

— Mais... Et le baiser ? Dis-je.

— Oh ! Le baiser de tout à l'heure ? Ricane-t-il. Tu te souviens qu'on s'est embrassé... Mais tu es quand même allé voir ton plombier.

— Chuck arrête d'être aussi égoïste je...

— Je suis égoïste ? Moi je suis égoïste ?! Et toi alors ? On en parle ? Petite garce manipulatrice ! Tu me sors que tu m'aimes puis tu vas courir rattraper ton ex !

Ils vont me dire que ça aujourd'hui ?!!!

— Je ne suis pas...

— De toutes les façons, laisse tomber, dit-il soudain plus calme.

— Ah oui ?

— Oui. Ce n'est pas important. Tu n'es pas importante. On s'en fiche, dit-il en reprenant son travail.

— Attends... Mais Chuck...

— Monsieur Bass ! La prochaine fois que je dois vous le rappeler, vous serez renvoyé... Mademoiselle Lee.

— Je...

— Allez me chercher un café. Noir. Sans sucre, dit-il concentré sur ses dossiers.

Je sens les larmes monter. Je sors précipitamment du bureau pour qu'il ne me voit pas pleurer.
Une fois en dehors du bureau, je prends une grande inspiration pour essayer de retenir mes pleurs.

— Calme-toi, me répétais-je. Calme-toi, ça va aller. Calme-toi.

Après quelques temps à me calmer, je vais chercher le café de Chuck et lui apporte directement dans son bureau.
Je le dépose sur la table et vais m'asseoir sur le canapé.

— Pas assez sucré le café, dit-il.

— Tu... Vous aviez dit sans sucre, dis-je. Monsieur Bass... Je peux parler à Chuck ? Demandais-je désespérée.

— Ah oui ? Et pourquoi ça ?

— Parce que.

— Et si c'était moi qui parlais plutôt ? Ce serait drôle non ?

— Ch...

— Tu ne sembles pas comprendre. Tu viens de me blesser. Tu as choisi ton plombier de pacotille. Pourquoi t'es revenu d'ailleurs ? T'aurais dû rester avec lui, dit-il sèchement.