Chapitre 11 : Le mal des mots

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Hey ! Je suis vraiment désolée, je poste tard... j'avais complètement oublié qu'on était samedi, je suis juste épuisée en ce moment - la reprise post noël me met K.O - donc j'ai à peine conscience de ce que je dois faire, aka poster le samedi voyons haha! Au passage, c'est pour ça que les productions réalisées pour le concours créatif de noël mettent un peu de temps à arriver, ça va me prendre un peu de temps et je manque cruellement d'énergie, mais promis je n'oublie pas ^^

Sur cette mini intro, je vous donne le chapitre et je vais sûrement faire une nuit de 10h haha ! Celui-ci est sûrement mon deuxième préféré pour le moment de ce tome et devinez quoi ? On retourne du côté de Noah !

La citation collait parfaitement à Noah à mon sens

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Chapitre 11 : Le mal des mots

« De belles histoires
Tu parles, que des conneries
Alors maintenant, on se retrouve sur la route
Avec nos peurs, nos angoisses, nos doutes
Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d'faire ça
À un enfant qui croit vraiment
C'que disent les grands ? »

- Patrick Bruel, Qui a le droit ? -

// 29 août 1980 //

En un mois et demi, Noah avait plus vu du pays qu'en dix-huit ans d'existence. La route semblait s'étendre devant lui, infinie, et les possibilités l'étaient tout autant. Chaque jour, sa mère sortait une carte routière et il pointait un point différent vers lequel ils se dirigeaient. Ils pouvaient rester quelques jours dans les endroits les plus intéressants. Il avait particulièrement aimé la Nouvelle-Orléans il y a quelques jours. Depuis leur départ de New-York, ils avaient longé la côte, traversés la Caroline du Nord et du Sud, avant de rentrer dans les terres. Ils étaient restés près d'une semaine vers Atlanta avant de descendre jusqu'à la Nouvelle-Orléans, sans doute la ville où se mêlait le plus le monde sorcier et le monde Non-Maj' de tous les Etats-Unis. Il y avait repéré énormément de références à Marie Laveau, l'ancêtre de Clémence Laveau, sa camarade d'Ilvermorny. Tout avait été incroyable là-bas. Les tombes des cimetières cachaient le plus souvent des entrées sous-terraines vers des bars sorciers clandestins ou des repères de pixies. Personne n'avait sourcillé en les voyant entrer, lui et sa mère. Heather avait eu l'air si à l'aise dans cet environnement chaotique qu'il avait eu l'impression de la redécouvrir.

Le bar Terre des morts, notamment, avait été une expérience hors du commun. Dissimulé sous la tombe même de Marie Laveau, il fallait descendre une volée de marches en pierres glissantes pour y accéder. A l'intérieur, le sol était fait de terre battue récoltée dans le cimetière depuis des décennies et l'ambiance feutrée était contrebalancé par le jazz animé qui faisait vibrer les murs. Noah avait mis quelques minutes à s'en rendre compte, mais ces derniers avaient été construits avec des cercueils imbriqués dans la brique même et entre eux s'étalaient plusieurs portraits de grands vaudous de la ville. Le plus grand de tous, évidemment, était celui de Marie Laveau, grandeur nature. Elle toisait l'entièreté du bar, habillée de la même façon que sa forme spectrale qui venait à chaque Bal des Fantômes à Ilvermorny, même si là les couleurs ajoutaient une âme vivante à son portrait. Ses bras étaient recouverts de bracelets dorés, ses cheveux couverts d'un foulard violet éclatant, et son éternel serpent albinos s'enroulait autour de ses chevilles. Dès qu'un client se présentait au bar, c'était elle qui choisissait sa commande ; c'était la règle. Et justement, les clients n'étaient pas en reste. Noah avait repéré plus de personnes costumées qu'il n'avait pu en compter et il y avait de tout : des plumes, des colliers à perles, du maquillage extravagants, des robes du siècle dernier. Des gobelins déambulaient dans l'assistance et même d'autres créatures. Il avait vu des hommes habillés en femmes et des femmes en hommes. Tout le monde parlait fort, dansait, buvait. C'en avait été vertigineux.

L'héritage d'Ilvermorny : De la chute à l'envol [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant