Chapitre 41 : Sous l'oeil de la justice

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Très courte intro, vraiment deux lignes aujourd'hui parce que je suis au bord de la piscine et c'est pas pratique haha ! J'espère que tout le monde va bien, comment se passe votre été ? 

On entre dans la partie "procès d'Emilia" qui va nous occuper plusieurs chapitres. Bouclez vos ceintures, je vous emmène au MACUSA ! On reprendra le jeu des portraits des personnages plus tard quand j'aurais le temps du coup haha ! Bonne lecture ;) 

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Chapitre 41 : Sous l'œil de la justice

« Pas la peine de faire leur procès aux mots. Ils ne sont pas plus creux que ce qu'ils charrient. »
– Samuel Beckett –

// 24 mai 1981 //

Le mois de mai avait amené le soleil sur New York. Un soleil doux, presque printanier, qui faisait irradier le Woolworth Building, le siège du MACUSA. Julian dû plisser les yeux pour contempler l'immeuble en pierre percé de hautes fenêtres et il se sentit soudain minuscule, toisé par ce gratte-ciel et par la ville en elle-même. Son angoisse se solidifia aux creux de son ventre.

- Tout va bien se passer, rassura sa mère près de lui. Respirez un grand coup, d'accord ?

Il acquiesça sans répondre. Depuis ce matin, elle avait répété cette phrase au moins une bonne dizaine de fois et il ne savait plus quelle variante de « oui, ça va aller » il pouvait encore inventer. Piétinant, il coula un regard vers Théa. A côté de tante Cordelia, elle avait l'air prête à se rendre à un enterrement, vêtue entièrement en noir à l'exception de son éternel ruban rouge noué au poignet. Elle ne répondit pas plus que lui, les yeux fixés sur le fronton du MACUSA où était gravé une chouette, seul signe distinctif de son appartenance au monde magique.

- L'agent Fischer doit nous attendre à l'intérieur, dit Cordelia. On ferait mieux d'y aller, ça ferait mauvais genre d'arriver en retard.

- Oui, oui, tu as raison, allons-y, approuva sa mère, nerveuse.

Elle glissa une main dans son dos, rassurante. Il aurait voulu s'appuyer contre elle, mais il sentit sa paume trembler légèrement, et se résolu plutôt à avancer. Les cheveux roux de Cordelia étincelèrent une dernière fois au soleil avant d'être avalé par l'entrée du MACUSA. Ils passèrent le contrôle des baguettes sans encombre.

Dans sa poche, Julian effleura sa convocation du Congrès américain, celle qui le déclarait témoin dans l'affaire Emilia Cooper dont le jugement commençait aujourd'hui. Instinctivement, il fouilla le hall du regard en quête de visages familiers. Il ne repéra pas les Cooper. Peut-être qu'ils étaient déjà à l'intérieur de la salle d'audience : Liam lui avait dit qu'ils devaient arriver plus tôt dans sa lettre arrivée de justesse ce matin avant leur départ. Hicks leur avait accordé une autorisation d'absence exceptionnelle pour deux jours, soit la durée programmée du procès et il n'avait pas vu Liam depuis Grand Central lorsqu'il avait pris sa correspondance pour l'Oregon.

Depuis plus d'un mois – et altercation entre Raphaël et Manfred – sa relation avec Liam avait commencé à se réparer. Il restait des fragilités, des malaises, des silences gênés ; mais Liam faisait des efforts en sa présence et celle de Noah. Il s'abstenait de commenter en tout cas, même si la tension dans ses épaules prouvait souvent qu'il n'était pas à l'aise. Ça ne les empêchait pas de partager un dortoir, ni de réviser ensemble, ou de manger en groupe comme avant. Enfin, presque comme avant. Ils étaient toujours coupés en deux selon les jours car Othilia refusait encore de déjeuner avec eux. Théa, Liam et Aileen naviguaient donc entre deux pôles en une atmosphère étrange.

L'héritage d'Ilvermorny : De la chute à l'envol [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant