On sourit à l'envers

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Elle emballait ses affaires dans du papiers bulles qu'elle déposa ensuite dans un carton à même le sol

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Elle emballait ses affaires dans du papiers bulles qu'elle déposa ensuite dans un carton à même le sol. Et elle répéta ce même schéma sans cesse depuis plus d'une heure maintenant.
Il était 20h00 passée quand Belle s'autorisa une courte pause, elle s'asseya sur son lit tout en fixant son bureau ainsi que la bibliothèque vides à présent. Elle avait fait de cette corvée une obligation, sa mère avait encore râlé aujourd'hui parce que la jeune femme ne se montrer pas très disponible pour les faire. Mais en réalité elle souhaitait juste gagner encore un peut de temps sur ce déménagement inévitable.
Elle en avait peur d'ailleurs, rien que le mot ''déménagement'' la mettait mal à l'aise, ça lui rappelait que dans un moi sa vie serait à tout jamais changé. Dans sa tête elle allait perdre tout contact avec ses amis d'ici, avec Maëlle qu'elle aime d'un amour indescriptible, avec Samy et Tarik qu'elle porte sans vraiment le comprendre un attachement au delà des étoiles. Mais surtout elle avait peur que Nabil refasse sa vie, qu'il la remplace. Elle avait beau lui en vouloir encore, l'imaginer avec une autre femme la rendait malade. Elle ne se résignait pas à le laisser à une autre, pour elle il était impensable que Nabil puisse tomber amoureux encore une fois.
Mais une petite voix intérieure lui hurler de le laisser, que de le retenir alors qu'elle allait bientôt partir était simplement et purement égoïste de sa part. Mais c'était plus fort qu'elle, elle l'aimait encore, voilà tout.

- Enfin .. lui fit sa mère en entrant dans sa chambre, tu as enfin décidée à t'y mettre.
- On s'demande pourquoi ?

Sa mère sourit un peu plus en saisissant un petit cadre photo déposé sur sa table de chevet. Sur celle-ci on y voyait Nabil et Belle en train de s'embrasser. Même après plusieurs mois de séparation Belle n'arrivait pas à faire le deuil de leur amour.

- C'est ton petit ami ?

Belle se retourna en direction de sa mère puis elle se leva brusquement de son lit pour venir arracher le cadre des mains de sa mère. Celle-ci ne pût retenir un rire en voyant sa fille aussi mal à l'aise.

- Je crois bien que je l'ai déjà vue dans le hall celui-ci. Lui dit-elle en regardant Belle. Il est gentil avec toi ?
- On est pu ensemble. Lui fit elle en retournant sur son lit.
- Oh .. elle s'asseya à côté d'elle, il a été respectueux avec toi au moins ?

Belle haussa les épaules, comment dire à sa propre mère que l'homme avec qui elle rêve de faire sa vie à été voir ailleurs sous ses yeux ?
C'était tout bonnement impossible.

- C'est pas la question ça maman, on est pu ensemble et c'est très bien comme ça.
- Pourquoi ça ? T'as l'air triste en disant ça pourtant.
- On va partir, lui fit Belle, donc on s'en fout. Faut passer à autre chose. Voilà.

Sa mère voyait très clairement que sa petite fille souffrait rien qu'en parlant de lui. Elle ignorait son prénom mais elle devinait très bien qu'il avait réussi à faire du mal à la jeune femme. Seule une mère peut voir ces choses là.

- J'ai jamais été présente pour toi, je le sais et je m'en veux. Commença sa mère. Je m'en veux d'avoir été absente, trop souvent en plus.
- Je t'en veux pas.
- Malheureusement en Espagne ce sera pareil, continua t'elle tristement, mon travail va me prendre énormément de temps.
- C'est rien, je trouverai de quoi m'occuper.
- Je sais que tu seras te gérer seule Belle, je l'ai toujours su et c'est uniquement pour cette raison que j'avais confiance en te laissant ici quand tu étais qu'une enfant.

Belle ne lui montrait aucune émotion, pourtant les mots de sa mère lui allait droit au cœur. Enfin elle entendait des excuses de l'un de ses deux parents. Chose qu'elle n'attendait même plus après tant d'années.

- Je ne suis pas la mère que tu aurait aimé avoir, je le sais et je m'en excuses. Lui dit sa mère en se levant du lit. Mais je n'ai jamais cessé de faire de toi ma priorité, même quand ça n'en n'avait pas l'air. Tu es, et seras toujours ma petite fille chérie. Je t'aime tellement ma puce.

Elle quitta la chambre de sa fille le cœur légèrement moins lourd, elle n'avait clairement pas l'habitude de se livrer ainsi. Pas même à sa fille. Pourtant elle sentait que c'était le moment, surtout qu'en réalité le déménagement caché une réalité beaucoup plus triste et sans alternative pour elle. Quitter la France était pour cette maman une alternative à sa maladie, elle voulait se faire ''soigner'' au soleil. C'était sa dernière volonté face à cette maladie en phase terminale.
Comme pour Belle, la mère de famille n'arrivait pas à parle à son entourage, leur dire que si elle avait décidé sur un coup de tête de quitter la France c'était parce qu'il y'a cinq mois on lui avait diagnostiqué un cancer qu'aucun traitement ne pourrait guérir.
Elle était passée par tellement d'émotions mais celle qui ressentie le plus était celle de la peur. La peur de laisser Belle une bonne fois pour toute seule, sans repère et sans revenu, sans elle. Et ça elle se le refusé.
Alors elle a immédiatement pensé à l'Espagne, là où vivait sa mère à elle, avec qui elle n'avait plus aucun lien. Pourtant c'est exactement là-bas qu'elle comptait se rendre après son emménagement dans un petit appartement avec Belle. La mère de famille voulait impérativement que Belle aille vivre avec sa grand-mère après sa mort. Elle se refusé de la savoir seule sur son lit de mort.
C'était catégorique, Belle devait absolument ne pas se retrouver seule après que ses yeux se ferment pour toujours. C'était depuis cinq mois son souhait le plus fort, le plus important à ses yeux. Et elle allait y parvenir coûte que coûte.

Dis-moi pourquoi ? __ PNL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant