A Reflection Of Starlight (Traduction FR)

Chapitre 38: The Covenant (Le pacte)

Résumé:

Valjean et Javert concluent un accord ; Valjean découvre quelque chose qu'il n'était pas censé découvrir.

"Il y a une force dans l'union même d'hommes désolés".
-Homer

***

Un jour, alors qu'ils jardinaient, Cosette leva un regard lointain, comme si elle venait de penser à quelque chose.

"Papa ?" demanda-t-elle.

"Qu'est-ce que c'est ?"

Elle jeta un coup d'œil sur les melons. "L'homme avec qui vous habitiez au couvent... Ce n'était pas vraiment votre frère, n'est-ce pas ?"

Valjean leva les sourcils. Il avait, à vrai dire, oublié ce mensonge. "Non", admit-il, "il ne l'était pas".

"Alors qui était-il ? Pourquoi vous connaissait-il ?"

"C'est quelqu'un que j'ai aidé il y a très longtemps", expliqua-t-il doucement. "Ce n'est que par hasard que nous l'avons retrouvé. Il nous a aidés par gratitude, et m'a donné le nom de son frère décédé, parce qu'il savait que j'avais des problèmes."

Elle fixa la terre d'un air pensif. "Je vois. Alors ... Comment suis-je censé m'appeler ?"

Jean Valjean cligna des yeux. "Que veux tu dire ?"

"Je veux dire, je pensais que mon nom était Fauchelevent. Mais ce n'était pas votre vrai nom, donc ce n'est pas mon vrai nom non plus. Mon nom ne devrait-il pas être Valjean ?"

Personne n'avait jamais exprimé le désir de prendre son nom auparavant, et Valjean ne pouvait pas dire s'il y avait quelqu'un d'autre que lui qui le portait. Il la regarda pensivement. "Est-ce que tu ... veux qu'il le soit ?"

"N'est-il pas nécessaire qu'il le soit ?"

"Eh bien, seulement si tu le souhaites." Il se frotta la nuque. "Je veux dire..."

"Oh. C'est vrai. Vous..." Elle détourna le regard, la tête baissée, la voix plus grave. "Vous n'êtes pas vraiment..."

Valjean se mordit la lèvre. La culpabilité l'envahit à la vue de la déception sur son visage. Il voulait être son père, et pourtant, en même temps, il avait été heureux d'une certaine façon de ne pas l'être, parce que l'ombre de son passé ne pouvait pas, ainsi, se transférer sur elle. Pourtant, pendant plus de dix ans, la jeune fille l'avait considéré comme son père, et il se souvenait avec une grande clarté et un grand malaise de la tristesse et de la surprise qui l'avaient envahie lorsqu'il lui avait dit la vérité. Une demi-année s'était écoulée depuis, mais une telle chose n'était sûrement pas facile à accepter.

Tout à coup, Cosette leva les yeux vers lui, sa curiosité avide étant revenue. "Alors qui était mon vrai père ?"

Cela le frappa comme un coup, de plein fouet, à la poitrine. Titubant un instant, il dût se battre pour retrouver ses mots. "Je... vraiment, Cosette, je ne sais pas."

Elle eut l'air très surprise. "Vous ne savez pas ?"

Tendu, il secoua lentement la tête. "Je n'ai connu ta mère que pendant une courte période, et pas une seule fois elle n'a parlé de lui. Je dois supposer qu'il était soit absent, soit mort. Depuis le début, selon toute vraisemblance."

"Alors quel était le nom de ma mère ?"

"Elle... elle n'avait pas de nom de famille, Cosette."

Les épaules de la fille s'affaissèrent. Elle le fixa comme si cela lui était incompréhensible.

"Ta mère, elle n'avait pas de famille. Pas que je sache. Elle n'a jamais parlé de personne d'autre que toi. Je ne sais même pas d'où elle venait, pour être honnête. Je ne sais même pas si elle le savait."