A Reflection Of Starlight (Traduction FR)

Chapitre 43: Blackout

Résumé:

Une nuit sans étoiles.

"Je crois que ce qui m'effraie le plus maintenant, c'est l'idée que je ne serai pas capable de te protéger ."
-Julia Hoban

***

     "Et il ne t'a rien dit ?"

     Cosette pinça les lèvres. "Pour la dernière fois, non."

     "Et cela ne te dérange pas ?"

     "Je suis sûre qu'il a simplement oublié de le faire. Marius, tu n'as pas besoin de t'inquiéter ainsi," soupira-t-elle. "Je suis prête à parier qu'il s'est levé tôt hier matin pour aller à l'église Saint-Jacques, puis qu'il est allé rendre visite à Monsieur Javert. Il sera probablement de retour dans la soirée."

     "Et s'il n'est pas là ?"

     "S'il n'est pas là, il enverra probablement un message et s'excusera. Tu sais comment il est. Il est pris dans ses plans secrets, et s'explique après coup."

     "Cela fait presque deux jours", marmonna Marius.

     "Il est souvent parti deux ou trois jours avant de revenir à la maison. Si j'étais toi, je ne m'en inquièterais pas. Après tout, il n'est plus menacé par la loi. Et il finit toujours par rentrer sain et sauf."

     "S'il n'est pas rentré demain soir et que nous n'avons toujours pas de nouvelles, j'irais à la police."

     "Comme tu veux ", lui dit-elle en retournant à sa broderie. "Mais il en sera probablement embarrassé quand il reviendra."

***

     "Tu es toujours réveillé ?" murmura Javert.

     Il ne reçut aucune réponse, et fut satisfait de savoir que Valjean était au moins capable de s'endormir. Bien sûr, les opiacés aidaient. Mais il n'aurait pas été le moins du monde surpris si l'homme avait été maintenu éveillé par la peur.

     Il repensa aux fois où Valjean avait fait des cauchemars devant lui. À quel point l'homme était secoué. Comment il perdait ses sens, tremblait de terreur.

     Javert était heureux que, même si c'était probablement grâce à la drogue, Valjean n'ait pas souffert de tels rêves ces deux dernières nuits. Compte tenu de tout ce qui lui était arrivé ces derniers temps, il était plus susceptible que jamais d'en faire un.

     Peut-être que les drogues étaient bonnes pour certaines choses.

     Il réorganisa sa position et s'étala dans la bergère avec un soupir confortable, enfouissant sa tête dans le coin du dossier. Il avait enfoncé la bouche de son pistolet dans la fente entre l'accoudoir et le coussin du siège. Il se tendit pour s'en assurer, sentit le métal froid de sa crosse et fut satisfait de savoir que, si quelque chose devait arriver, il était à portée de main.

     Ainsi réconforté, il laissa ses yeux se fermer.

***

     C'est la sensation d'un courant d'air contre sa peau qui ramena Javert à la conscience, les yeux clignotant. Lâchant un souffle de frustration, il fronça les sourcils. Il était certain de ne pas avoir laissé la fenêtre ouverte.

     Soudain, un craquement se fit entendre juste derrière lui.

     En sursaut, il saisit son pistolet et se leva d'un bond du siège, dont les pieds raclèrent bruyamment le plancher, et se tourna vers le fond de la pièce.

     Il entendit plus qu'il ne vit Valjean rejeter les couvertures et se précipiter hors du lit à ses côtés. "Javert..." souffla-t-il.

     Tendant un bras protecteur, Javert se plaça devant lui. Il plissa les yeux.