A Reflection Of Starlight (Traduction FR)

Chapitre 40: Blaze the Crib (Enflamme la crèche)

Résumé:
Valjean et Thénardier ont une discussion animée.

Notes:
Shout out to that dude that read this fic for 11+ hours straight.
Like, damn. Even I wouldn't advise that.
Good job!

Un grand bravo au mec qui a lu cette fic pendant plus de 11 heures d'affilée.
Putain. Même moi, je ne le conseillerais pas.
Bon travail !

(Voir la fin du chapitre pour plus de notes.)

"Le seul don est une partie de toi-même."
-Ralph Waldo Emerson

***

     Il s'avança dans la lumière comme un acteur sur une scène, comme un boxeur sur le ring, comme un roi dans son royaume. Il retournait dans le monde souterrain dont il était sorti, et par sa démarche, et le regard dans ses yeux, il lui était aussi familier que le premier jour. Peut-être, d'une certaine manière, ne l'avait-il jamais quitté.

     Les bras croisés derrière le dos, Valjean se tenait debout et regardait fixement Thénardier.

     Leur rencontre avait été arrangée, c'était évident. La vue de deux criminels se donnant un rendez-vous secret dans un endroit inconvenant, pour discuter d'affaires inconvenantes, était banale pour Javert - et pourtant, la scène qui se déroulait devant lui, avec ses acteurs, était totalement inédite.

     Que diable faisait Valjean ici ? Et quelle était cette expression qu'il avait ?

     Thénardier avait l'air tout aussi surpris que Javert. Un rire nerveux s'échappa de la gorge de l'homme. "Monsieur ! Vous n'êtes ... pas celui que j'attendais."

     "Non", dit Valjean. "Je suppose que je ne le suis pas."

     Alors, alors c'était Valjean qui avait arrangé cela, réalisa Javert. Et par le biais de la tromperie, rien de moins !

     Thénardier se fendit d'un sourire ironique et méfiant. Un souffle perturbé s'échappa de ses narines. "Vous n'êtes pas le frère de Georges Pontmercy."

     "Techniquement, par la loi du mariage, je le suis. Vous pouvez donc abandonner toute accusation de falsification que vous auriez pu entretenir."

     L'homme fit une pause, comme s'il avait vraiment envisagé de telles revendications. "Pourquoi êtes-vous venu, précisément ?" demanda-t-il finalement. "Je suppose que ce n'est pas à cause de ce qui s'est passé à Waterloo."

     "Oh, nous parlerons de Waterloo, c'est certain", promit froidement Valjean. "Mais je pense que nous savons tous les deux pourquoi je suis ici."

     Avec une lueur dans l'œil, il sortit une lettre de la poche de poitrine de son manteau et la porta à ses lèvres.

     "Ceci", dit-il, "est un chantage".

     Javert ressentit, bizarrement, un élan de fierté devant le calme absolu, et la détestation, dans la voix de l'homme.

     Il y avait, en Valjean, à ce moment, la résolution et la gravité du maire, et la force rusée du forçat, combinées en un aspect singulier et profond.

     Thénardier baissa les yeux sur la lettre en silence. Le coin de sa bouche s'abaissa, un instant, en un froncement. Puis un rictus nonchalant s'afficha sur son visage, et il haussa les épaules, les paumes en l'air. "Eh bien," railla-t-il, "je n'ai rien tiré de cela. Et ça ne peut pas vous nuire davantage. Ils vous ont gracié. C'est du passé, je n'ai plus aucun moyen de pression contre vous. Pourquoi tant de colère, vieil homme ?"

     Il y avait une noirceur dans le ton de Valjean que Javert n'avait pas entendu depuis longtemps. "Ne croyez pas que je ne comprenne pas comment je suis tombé entre les mains de la police."