Photo fatale

Partie 37

Salam mes chéri(es) j'espère que vous allez bien. Je sais rien ne justifie ce grand retard 🙈.je vous demande pardon et Je promet de me racheter in sha Allah.🥰

—Abdel, j'ai mal à la tête. Tout mon corps me fait mal. Dit Samy tout bas et toute pâle.

—Samira, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi obstiné que toi. Depuis des jours je suis derrière toi pour qu'on aille en consultation mais tu n'en fais qu'à ta tête et si j'insiste tu te mets à pleurer comme quoi je te cris dessus. Tu maigris de jour en jour, t'arrives pas à manger et le pire on ne sait même pas de quoi tu souffre. La moindre des choses c'est d'aller faire des examens pour voir ce qui ne va pas mais toi tu n'en fait qu'à ta tête. Et le pire en est que tu m'empêche de dormir le soir avec tes crises de plainte. Si tu te mets à te plaindre ce soir wallah que je vais même pas te regarder. Dit Abdel sur un ton furieux avant de quitter la chambre pour le salon. Ça se voit qu'il en veut à sa femme parce que ça lui fait mal de la voir souffrir chaque jour mais quand il s'agit d'aller a l'hôpital, elle veut pas et des qu'il se met à insulter net, elle éclate en sanglot dans la maison au point où le Mr est obligé d'abandonner l'idée. Sacrée Samira. Elle devient de plus en plus obstinée et capricieuse. Ne sachant plus quoi faire pour la raisonner, Abdellah finit par appelé sa petite sœur Asma pour lui faire part de ce qui se passe. Heureusement elle décroche à la deuxième sonnerie.

— Mr le disparu, comment tu vas?

— je vais bien Alhamdoulilah et toi? Mes enfants vont bien?

— Oui Alhamdoulilah on va tous bien par la grâce d'Allah. Par contre les jumeaux sont fâchés contre toi. Tu viens plus les voir, tu les appelles plus et Samira n'en parlons même pas. Vous nous avez carrément abandonné. Depuis qu'on est à Niamey, pas une seule visite venant de vous. Hum.

— tu as raison ma puce. In sha Allah je vais m'arranger pour qu'on passe la journée chez vous dès que possible.

— d'accord, in sha Allah. Et Samira? Elle va bien? Je lui ai laisser des messages sans réponses.

— justement je t'appelle à propos d'elle. Je ne la comprends plus Asma. Samira a changé tu n'imagines pas à quel point.

— elle a changé? Comment?

— tu sais que depuis notre retour des Maldives, Samira est malade mais elle refuse d'aller se faire soignée? Au début c'était pas grave tout ça. Mais plus le temps passait, plus elle devenait très faible et très maladive. A l'heure où je te parle ne ressemble plus à rien. Elle n'arrive même pas à faire 10 pas sans s'écrouler tellement qu'elle est pâle. Et dès que je lui parle d'aller à l'hôpital elle se met à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle pleur à un point où tu peux même pas imaginer et je fini par abandonner l'idée. Elle m'empêche de dormir, car elle se torde de douleur toute la nuit. A l'heure où je te parle j'ai même des ennuis au boulot à cause d'elle car je peux pas aller travailler et la laisser seule car j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Mais tout ça, elle ne voit pas. Je ne sais plus quoi faire d'elle. Je lui parle de consultation net elle commence a chialer on dirait un enfant.

— là c'est délicat!  J'arrive dans quelques minutes peut-être moi si je lui propose de l'y amener, elle va accepter. Je serai là tout à l'heure in sha Allah.

—d'accord je t'attends. Fais vite s'il te plaît et espérons qu'elle accepte.

— on va essayer. Aller by. Après avoir raccroché avec sa soeur, le pauvre Mr était assis très loin dans ses pensées lorsque Samira venait se poser sur son mari en califourchon et l'entraîna dans un très long câlin. Surprise, Abdel n'eut pas d'autre solution que de l'enlacer et de la serrer très fort contre lui. Personne ne parlait, ils étaient restés dans cette position pendant très longtemps car ils avaient tous les deux besoins de la chaleur de l'autre. Abdellah passait ses mains dans les cheveux de sa femme ce qui procurait un bien fou a cette bonne dame toute épuisée.