Course poursuite

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Hélène

Je ne voyais rien. La rage me guidait vers l'étage. Cet enfoiré avait été trop loin.  Il ne savait rien ! Rien de ce que j'étais pour mon père. Il ne savait pas ce que j'avais subi à cause de lui. L'abandon, la sueur, le sang, les coups... Il ne connaissait pas la définition de Fille parfaite de mon père.

J'ouvris la porte de ma chambre et la claque derrière moi. Rocket sursaute et cours réfugié dans sa cage. Je prends ma tête entre les mains et fais des allers-retours en tentant de me calmer. Mais le sang battait dans mes oreilles. De rage, je frappe le mur devant moi en hurlant.

Le souffle rapide, je ne vois pas la valise à mes pieds et trébuche. Je bug un instant puis je comprends. Il n'y a plus qu'une chose à faire. 

Je prends mes valises et la cage avec Rocket à l'intérieur. Je devais dégager de cette foutue baraque.

Ma voiture était encore garée devant. Mais la porte était verrouillée. Je ne réfléchis pas et casse la vitre passager avec une pierre. Rocket miaule, mais je ne fais pas attention à lui et le dépose sur le siège passager. Je monte derrière le volant et arrache le cache en dessous. Après plusieurs manipulations des fils, je réussis à la démarrer.

Je n'entends pas Gaby m'interpeller quand je démarre en furie et m'éloigne de cette saloperie de maison et du taré qui y vit.

-Connard. Grognai-je en accélérant.

Mes cheveux volaient autour de moi. La vitre passagère. J'eus le cœur serré de voir ma beauté avec une vitre cassée. Mais si c'était le prix de la liberté, je paierais avec joie.

Rocket miaule à côté de moi en griffant le mur de sa cage.

-Je suis désolée mon bébé. Mais il fallait que je parte.

Une BMW M4 noire me dépasse à une vitesse folle. Je reconnais cette voiture. Mon père avait la même. C'était son petit bijou, sa préférée.

Elle au moins ne le décevait jamais.

Je me rends soudain compte qu'elle s'était arrêtée en plein milieu de la route. J'écrase la pédale de frein en tenant la cage de Rocket en cas de choc. Mais je savais que ça ne marcherait pas. La BM s'approchait trop dangereusement. Je donne un coup de volant et finis dans le fossé. J'encaisse le choc.

Je vérifie que mon chat n'a rien et ouvre ma boîte à gant. Mais des mains puissantes me soulevaient déjà hors de la voiture. Léo me dépose sur mes pieds et regarde mon visage inquiet.

Mais la rage au ventre, je lui assène un coup de tête. Il me lâche en jurant. J'essaie de fuir, mais il m'attrape par le bras et me soulève comme un sac à patate.

Il ouvre le coffre de sa voiture et me balance dedans avant de le fermer. Je hurle comme une sauvage en donnant des coups de pieds sur le toit du coffre.

-Enfoirée ! Je vais te tuer sale ordure !!!!

Je n'allais sûrement pas rester là. Mon père m'avait déjà enfermée dans sa BMW. Sur le dos, je donne des coups de pieds en haut de la banquette arrière. Celle-ci se baissa. Sans plus attendre, je m'extirpe de la voiture et cours vers la mienne dans le fossé.

Léo jura dans mon dos et laissa tomber mes valises. Mais je fus plus rapide que lui. J'attrape mon Beretta M9, le chargea d'une main experte et pointa le canon sur lui. Il lève les mains, étonné.

-Alors qu'est-ce que tu dis de ça enfoiré ? Je murmure entre mes dents. Ce n'est pas une gamine qui ferait ça hein ?

-Tu devrais me donner ça ma douce.

-Ne m'appelle pas comme ça. Je crache en enlevant le cran de sûreté.

Il recule les mains devant lui. Cette fois, il souriait. J'avais envie de lui coller une balle pour l'effacer. Il me demande la voix rauque :

-Poses cette arme tout de suite.

-Sinon quoi ?

Son sourire s'efface. Il baisse les bras et s'approche de moi. Je recule, l'arme toujours pointée sur lui.

-Tu es en sous-vêtements avec une arme pointée sur moi. Et putain ça m'excite. Susurre-t-il. Il pourrait se passer beaucoup de choses.

-T'es complètement fou.

-Oui, je le suis. Répondit Léo avec douceur. Et toi aussi ma cinglée.

Je secoue la tête en enfonçant mon canon contre son cœur. Il le regarde et lève les yeux vers moi. Ses yeux magnifiques.

-Rentres avec moi ma douce.

-Ne m'appelle pas comme ça.

-Pourquoi ? Dis-moi ce que ça te fait quand je t'appelle comme ça ?

Je ne réponds pas. Jamais je répondrai à ça. Je ne savais pas ce que ça me faisait. Je ne voulais pas. Il prend mon menton entre ses doigts et m'oblige à le regarder.

-Tires si tu en as envie. Je survivrai.

Je baisse le bras, défaite. Non, je ne le ferai pas. Jamais. Il prend mon arme et me prend la main.

-Viens maintenant.

-Tu n'as pas le droit de m'imposer ça.

-Non, tu as raison. Mais je te l'ai dit. Tu ne peux pas m'échapper. Où que tu ailles, je te retrouverai toujours.

Le lendemain matin

Je n'ai pas quitté la chambre depuis que nous sommes rentrés. J'avais perdu ma voiture, mon arme et ma dignité.

Mes valises, défaites, je regarde ma garde-robe sans motivation. J'opte pour une robe vert menthe décolletée.

Gaby était dans la cuisine. Elle me sourit et me tend une tasse fumante.

-Je t'ai fait un café. Je me suis dit que tu en avais besoin.

-Je dois aller travailler. Dis-je froidement.

-Tu n'iras nulle part.

Léo passe à côté de moi et prit le café qui m'était destiné.

-Comment ça ? Je lui demande en lui reprenant la tasse.

-Je ne dois pas te quitter du regard. Répondit Léo en prenant ma tasse.

-Gaby viendra avec moi.

L'intéressée se lève

enthousiaste, mais cet enfoiré lui fait signe de s'asseoir.

-Non parce que tu travailles pour moi dorénavant.

-Quoi??? Depuis quand ?

-Depuis que tu as pointé une arme sur moi, mon cœur. Me répond Léo en souriant.

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Coucou !!!

J'espère que ce chapitre vous a plu!!!

Un affrontement physique entre Léo et Hélène. Celle ci commence à montrer ses capacités !

N'hésitez pas à commenter ou me dire si ça vous a plu 😁

Site au prochain chapitre 😉❤

Bizou Lilie❤











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