Vente aux enchères

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Hélène

Il m'a dit qu'il m'aimait. C'était surréaliste. Et pourtant.

Nous sommes rentrés tard dans la nuit. La journée du lendemain allait être tendue. Nous devions nous préparer à infiltrer une vente aux enchères clandestines. Ça me rendait carrément nerveuse.

Le soir venu, Gaby et moi étions en train de nous préparer pour la soirée.

Gaby avait enfilé une robe ajustée bleue roi et mis une perruque brune coupée en carré plongeant.

J'étais habillé en vert sapin, une perruque blonde longue. Nos robes étaient assez amples pour cacher nos flingues et armes blanches. 

Nous ne devions surtout pas nous faire repérer. Gaby s'occupait de maquiller mes yeux.

-Tu as peur ? Je lui demande.

-Je suis terrifiée. Elle me répond en souriant.

C'était rassurant de savoir que je n'étais pas la seule.

-Lucas sera ton mari, Antoni le mien. Je m'en sors mieux que toi en langue des signes.

-Pourtant je fais des progrès. Je signe maladroitement.

Elle me sourit et m'embrasse sur la joue.

-Tu es prête ?

-Pas du tout. Je réponds du tac au tac.

Elle s'agenouille, soulève ma robe et ajuste mes couteaux une dernière fois. Puis, elle se redresse, prend ma main et m'entraîne à l'extérieur de la chambre.

Les garçons nous attendaient en bas, complètement métamorphosés. Lucas était blond en costume bleu et Antoni complètement chauve en costume doré.

Léo et Scott étaient déjà partis devant faire du repérage. Ils étaient censés agir en arrière-plan.

Gaby et Antoni partent les premiers. Lucas et moi montâmes dans une Bentley rouge.

-Tout va bien se passer. Me rassure Lucas en posant une main ferme sur ma jambe qui tremblotait.

-Oui, ça va bien se passer. Dis-je, la voix tremblante.

-On est ensemble, rien ne nous arrivera.

Je hoche la tête et pose ma main sur la sienne. C'était tellement risqué. Une vente aux enchères clandestines. On parlait d'une vente de mineurs.

Des enfants risquaient d'y passer si nous faisions de la merde.

Lucas met de la musique pour nous détendre et prend la route. C'était ma première intervention. Et c'était du lourd. Un proxénète, meurtrier de mon père.

Maman.

Je prends mon téléphone et appelle ma mère. Elle décroche immédiatement.

-Ma chérie ?

-Oui maman. Je réponds en essayant de contenir mes larmes.

-Tu vas bien ma fleur ?

-Oui maman, je vais bien.

-Ça n'a pas l'air ma puce. Tu es ma fille, je te connais.

-Si, je suis juste un peu fatiguée à cause du boulot. Écoute maman, je vais bientôt reprendre le travail, je voulais juste entendre ta voix et te dire que je t'aime.

-Je t'aime aussi ma petite fleur.

-Prends soin de toi ma petite maman.

-Toujours ma puce.

Protection (très) rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant