Hélène
Nous étions assis dans la cuisine à boire une bière. Léo m'avait expliqué ce que mon père avait fait au fils de Pierrick et dans quoi il trempait. Je comprenais mieux pourquoi il voulait ma peau. Puis, on était venu à l'éducation que mon père m'avait donné. C'était pour me protéger de son monde. Certaines réponses à mes questions ont été élucidées, mais cela n'expliquait pas les horreurs que j'avais vécues.
Pourtant, quelque chose en moi voulait que je lui pardonne. Mais je n'y arrivais pas. Léo avait besoin de moi pour appréhender Pierrick et Matteo et je l'aiderais. Je devait bien ça à mon père, il était mort pour me protéger. Quant à lui pardonner, je pense que seul le temps nous le dira.
-Nous devons l'arrêter. Me dit Léo en finissant sa bière.
Un pot de crème glacée menthe chocolat était ouvert devant lui.
-Comment ? Je demande désespérée. Matteo s'est enfui et j'ai tué ses hommes.
-Pas tous. Répond Léo en souriant. Tu as tué ses hommes postés à l'intérieur, mais pas ceux qui étaient postés à l'extérieur. Lucas et Antoni ont réussi à en chopper un alors qu'ils tentaient d'escalader le treillage de l'aile ouest.
-Et Alicia ?
Léo se tend, la mâchoire contractée. Il laisse tomber sa cuillère dans son pot et soupire :
-Je l'avais oublié celle-là. Je ne pense pas qu'elle sache qu'on l'a taupé, elle a tendance à s'imaginer plus intelligente que tout le monde.
Il s'allume une cigarette et m'en tend une. Je l'accepte.
-Elle pense aussi que tout lui appartient apparemment. J'ironise en plissant le nez au souvenir de leurs baisers quelques heures plus tôt.
Un sourire en coin étira ses lèvres, sa cigarette scotchée au bord, il plisse les yeux.
-Tu es jalouse ma belle ?
-Non, pas le moins du monde. Je rétorque en écrasant mon mégot.
Léo écrase la sienne sans me lâcher des yeux. Il était tellement beau quand il me regardait comme ça ! Il s'était passé sous l'eau lui aussi. Le bord de son, il commençait à bleuir et son arcade était légèrement ouverte. Son visage égratigné par mes soins était encore plus beau qu'avant.
C'est moi qui l'ai fait !
Il s'approche de moi. Mon estomac se serre. Il avait enfilé un jogging gris et un tee-shirt noir qui lui moulait les épaules. Cet enfoiré me retournait complètement la tête. Putain Hélène reprend toi !
-Tu transpires la jalousie, mon cœur. Susurre sa voix grave.
-Pas du tout. Je réponds en le repoussant avec mon pied.
Il attrape ma cheville et remonte doucement le long de ma jambe dénudée jusqu'à ma cuisse. Je frissonne à son contact. Mon traitre de corps en demandait plus. Il semble aussi le remarquer, car il sourit.
-Quoi ? Je demande la voix tremblante.
-Je t'ai appelé mon cœur et tu ne m'as pas corrigé.
-Pourquoi ? Tu redemandes une raclée ?
-Je t'ai laissé faire ma belle, sinon crois-moi que tu ne m'aurais pas touché une seule seconde.
-J'étais à mon minimum "bébé".
Il attrape mon menton entre ses doigts et s'approche de mon visage. Mon souffle s'accélère ainsi que le sien. Son haleine sentait la glace menthe chocolat et j'adorais ça ! Il desserre sa prise et caresse mes lèvres du bout des doigts. Ses mains étaient rêches, j'aurais donné mon âme pour les sentir sur mon corps tout entier.
-Qu'est-ce que tu es en train de me faire ? Murmure-t-il en se mordant les lèvres.
-Embrasse-moi.
Ces deux petits mots m'échappèrent. Il m'avait embrassé quelques heures plus tôt et je n'avais pas su apprécier ce baiser à sa juste valeur. Je voulais qu'il recommence.
Et il ne se fit pas prier. Il fond sur mes lèvres. J'enroule mes jambes autour de ses hanches et mes bras autour de sa nuque en gémissant. Un grondement sourd me répondit. Ses mains calleuses et fortes agrippent mes cuisses. Je gémis derechef en enfonçant mes ongles dans la chair de sa nuque.
-Je rêve de faire ça depuis que tu as pointé ton arme sur moi. Grogne-t-il entre deux baisers.
-Alors ne t'arrêtes pas.
Il tente de me porter, mais un gémissement, de douleur cette fois, l'interrompt. Il me regarde avec inquiétude.
-ça va ma belle ? Me demande-t-il en s'écartant légèrement.
-Oui, ça fait longtemps que je n'étais pas tombé du canapé. Je blague, le sourire crispé.
Il rit et m'embrasse tendrement sur le front.
-On devrait aller dormir, demain, je t'emmène à l'Agence, tu as un contrat à signer et j'ai un homme à interroger.
Je déglutis. J'avais oublié ce petit détail.
Le lendemain à 8 h 30 à l'Agence.
Hélène
L'Agence se trouvait en plein centre-ville. Je l'imaginais éloignée de la ville, dans une sorte d'entrepôt à l'abri des regards. Léo gare sa Ferrari dans le sous-sol de l'entreprise et coupe le moteur. Il se tourne vers moi, le visage redevenu sérieux.
-Tu ne parles à personne, tu ne les regardes pas, tu te fais discrète. Si on te pose des questions, tu réponds soit par oui, soit par non. Toute personne travaillant à l'Agence est susceptible d'être un traitre. Ton père dirigeait l'entreprise, il était admiré comme détesté. Moins ils en savent sur toi, mieux ce sera.
-Et Alicia? Je demande, une pointe de jalousie dans la voix.
Léo me sourit et se penche vers moi pour ouvrir la boîte à gant. Son parfum boisé mêlé à son shampoing au bois de santal me firent fondre. J'avais envie d'y mettre la tête. Il ouvrit la boîte à gant et en sort mon Beretta M9.
-Prends, on ne sait jamais. M'ordonne-t-il en le posant sur mes genoux.
J'acquiesce et sort de la voiture. Je le suis à travers le parking puis entre dans l'ascenseur. Quand les portes se referment, nous restons silencieux. Ses doigts frôlent les miens comme pour m'intimer de respirer. Je m'étais arrêté depuis que j'avais franchi la porte.
Puis, ces portes s'ouvrirent sur un couloir aux murs blancs. Nous étions au dernier étage.
Léo me fait signe de le suivre. Nous traversâmes le grand couloir en passant devant des bureaux silencieux. Des gens étaient fixés derrière leurs ordinateurs sans lever un seul regard vers nous.
-La direction. Répond Léo à ma question silencieuse. Comptables, communication, Services des ressources humaines...
Au fond du couloir, il y avait une porte bleue absolument affreuse. Nous nous arrêtâmes devant. Il y avait une plaque. Un nom que je haïssais depuis peu y était inscrit.
Alicia LeBlanc
-Et bah, elle n'a pas perdu de temps. Grogne Léo en frappant à la porte.
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Coucou la street!!!!! Fin du chapitre! J'espère qu'il vous a plu!!!
On avance, on avance! Il y a un GROS rapprochement entre nos deux perso principaux. Les masques sont enfin tombés mais personne n'est au bout de leur surprise.
On se revoit au prochain épisode!
Gros bisous!!!! Lilie. ❤❤❤❤
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Protection (très) rapprochée
Storie d'amore"-Il t'as touché. Je les tuerais tous. Tous ceux qui oseront lever les mains sur toi.'' Hélène Rose vient de perdre son père: David Black. Pour se rapprocher de lui elle était prête à tout, quitte à le suivre dans ses ''hobbies''. Seulement ses abse...