''Qui veux un Mojito ?''

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Hélène

La semaine fut longue. Le fait de ne pas travailler me laissait inoccupée. Gaby m'avait ramené quelques livres de chez moi, du coup, je passais mes journées à lire au bord de la piscine. Parfois Gaby me tenait compagnie en me parlant de sa vie avant l'Agence. Je lui parlais de ma mère et de mon amie Lucy, son sujet préféré.

Léo avait cédé à mes supplications vis-à-vis de ma meilleure amie. J'avais besoin de la voir, de passer du temps avec elle. Cela avait valu une énième dispute, mais j'avais gagné, comme d'habitude.

-J'adore cette piscine ! Et cette maison !

Lucy nageait sur le dos, un sourire béat aux lèvres.

-Cette prison, tu veux dire. Marmonnai-je de mauvaise foi.

-Tu es une mercenaire maintenant, si se prélasser dans une piscine toute la journée, c'est ça le métier de nettoyeur, je veux bien tuer des gens.

-Je ne suis pas une mercenaire. Je rétorque.

-Pourtant tu as appris

Je ne lui laisse pas le temps de parler et lui cloue le bec, ma main sur sa bouche. Elle était la seule à savoir, je lui disais tout, mais je n'en parlais à personne d'autre. Je regarde Gaby, allongée sur le transat en espérant qu'elle n'ait rien entendu.

-Ne parle pas de ça devant eux.

-Pourquoi ? Ton père a fait de toi une nettoyeuse, tout ce qu'il t'a fait faire, on sait désormais pourquoi !

-Il a fait ça pour que je lui lâche la grappe. Je grogne entre les dents. Et il a bien réussi.

-Ou, il a fait ça, car il savait que ce moment arriverait. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi il t'avait entraîné aussi jeune ?

-J'ai vu des choses que je n'aurais jamais dû voir. Je réponds en jetant un coup d'il à Gaby. Il a fait ça pour me faire taire.

-Non, je ne pense pas Baby. Il a fait ça pour une raison, on ne fait jamais les choses sans raison.

Une ombre passa, Léo, magnifique dans son bermuda en jean et son T-shirt blanc près du corps, s'installe sur l'un des transats à côté de Gaby sans nous jeter un regard.

-Ça en est où entre vous ? Me demande Lucy.

-Il n'y a rien entre nous. Je rétorque en retroussant le nez.

-Non... Ce n'est pas comme s'il t'avait chatouillé la minette.

Je la bouscule en lui demandant de la fermer. Elle me pousse en riant puis regarde en direction de Léo qui parle avec Gaby.

-Il n'y a rien entre nous, point.

-Tu as vu comment il te regarde Baby ?

-Comme s'il avait envie de m'arracher la tête ?

-Comme s'il voulait de prendre contre un mur !

Elle hurle quand je tente de la noyer. Léo et Gaby regardent vers nous, perplexes. Lucy remonte à la surface et me pousse pour avoir le dernier mot.

-Qui veut un Mojito!!!

Scott pose son plateau sur la table de jardin et sourit à Lucy qui sautillait déjà vers lui. Pour boire, c'était la première. J'attendis que tout le monde ait le dos tourné pour sortir de la piscine. Soudain, je percute Léo qui tenait mon peignoir. Il passe ses bras autour de moi et met mon peignoir sur mes épaules. Il savait que j'étais mal à l'aise dans mon corps. Ce geste me touche. Sans un mot, il s'éloigne vers le groupe devant la table de jardin.

On ne s'était pas beaucoup adressé la parole depuis ce fameux moment devant la porte d'entrée. C'était ce que je voulais non ? Mais au fond de moi, je voulais qu'il me touche, qu'il me parle comme il l'avait fait dans la salle de bain à mon arrivée. Mais c'était un tueur, il n'y avait pas de place pour les sentiments.

Lucy me prend par les épaules et m'annonce qu'elle doit partir, car elle a rendez-vous avec une fille. Je la raccompagne quand Léo m'interpelle.

-Habille-toi, on sort.

17 h 00

Nous étions seuls. J'avais espéré que ce soit Gaby, ma compagne de shopping. Mais nous étions seuls dans sa Ferrari F40. Je n'aimais pas cette voiture, mon père m'enfermait souvent dans le coffre. Je devais sortir le plus rapidement possible. Si le temps affiché sur son chrono ne lui convenait pas, je recommençais.

Nous étions arrivés devant une boutique de luxe. Léo avait décidé de m'emmener acheter une robe pour demain soir. Mais je ne pouvais pas me permettre cette boutique.

-Je n'ai pas l'argent pour ce genre de magasin. Lui dis-je gênée.

-Tu choisis, je paye. Me répond Léo en descendant de la voiture.

Je le suis à l'intérieur. Une vendeuse, toute fringante, vient vers nous, un sourire radieux aux lèvres. Elle semblait connaître Léo et n'avait d'yeux que pour lui. Une pointe de jalousie me chatouille l'estomac.

-Il nous faut une robe de soirée pour Mademoiselle. Lui dit Léo, le ton neutre.

La vendeuse me regarde pour la première fois de haut en bas. Je voulais lui arracher les yeux.

-Je suis désolée Monsieur, mais je crains que nous n'ayons aucune robe adaptée à sa morphologie.

Le rouge le monte aux joues. J'avais honte, je voulais disparaître, n'importe où, tant que je disparais.

Léo me prend par la taille et me colle contre lui. Il caresse doucement ma hanche comme s'il avait senti mon mal-être. Il lance un mauvais regard à la vendeuse.

-Il nous faut une robe pour ma douce, je ne vous ne demande pas votre avis.

Elle déglutit et nous fait signe de la suivre. Léo se pense vers la joue et murmure :

-La prochaine fois, je brûle la boutique.

Je ris malgré moi, il me regarde surpris et me sourit. Il était incroyablement beau. Je n'avais plus envie de lui arracher son sourire, je voulais qu'il ne s'efface jamais.

Reprends-toi Hélène !

-Merci Léo.

Il me prit la main et m'entraîna vers le salon d'essayage.

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Hey coucou !

On avance dans l'histoire, la relation entre nos deux protagonistes semble changer Léo est trop mimi! 🥰

On sait maintenant que David à entraîné sa fille comme une mercenaire mais pourquoi ?

La suite au prochain chapitre !

Bisousss ❤❤❤

Protection (très) rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant