Protection (très) rapprochée

Notre monde

Léo

J'ai cru qu'elle m'avait trahis. Mon cur avait cessé de battre quand je l'ai vu tuer cet homme sous mes yeux. Pourtant, je m'en doutais. Tout concordait, ses coups bien placés, son arme dans la voiture, ses changements d'humeur quand il s'agissait de son père. Sa façon de cacher ses émotions. Nous avons tous été éduqués comme ça. C'était son uvre. Je m'en doutais, mais je ne voulais pas l'admettre.

Sa fragilité m'avait exaspéré, mais j'avais fini par l'apprécier. Mais cette femme était une putain de badass et j'avais adoré ça. Chaque coup qu'elle m'avait donné avait renforcé mon désir pour elle et autre chose qui s'était éveillée dans ma poitrine. J'ai eu soudain confiance en elle. J'étais complètement fou. Fou de cette femme ! Mais personne ne devait le savoir, elle était en danger de mort à cause de son père et je ne voulais pas lui rajouter mes ennemis en prime.

Pourtant, je l'ai embrassé. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Elle me regarde, étonné quand mes lèvres se détachent des siennes. Mais ses yeux s'agrandirent quand je lui annonce que je la croyais. Elle semblait soulagée et confuse. Tout ce qu'elle venait de me révéler, aussi minime soit-il, m'avait serré les tripes. Daniel en avait fait une Nikita des temps moderne, elle paraît avoir été entraînée d'une manière différente de la nôtre.

Un mois plus tôt

-Savais-tu que j'avais une fille mon garçon ?

J'étais seul avec David dans son bureau. Il m'avait convoqué pour une affaire assez urgente. Cependant, il avait l'air détendu malgré la fatigue que l'âge lui faisait subir. Je m'allume une cigarette et lui en propose une. Il accepte en hochant la tête et soupire :

-Elle s'appelle Hélène, ma femme est tombée très vite enceinte. Nous étions très jeunes et j'étais à l'apogée de ma carrière. Je n'étais pas prêt à être père. Je ne l'ai jamais été. Et cependant elle est arrivée et j'ai eu peur. Avoir un enfant quand on travaille dans un milieu comme le nôtre est dangereux. Ma femme et ma fille étaient en danger. Je me suis alors éloigné de ma famille et pourtant elle s'obstinait à vouloir me suivre. Elle s'est accrochée jusqu'au bout. Elle a vu des choses qu'elle n'aurait jamais dû voir de ses petits yeux innocents. Alors, j'ai fait en sorte qu'elle puisse survivre dans mon monde. Mais je m'y suis mal pris et elle s'est éloignée de moi. Je n'ai pas eu de nouvelle d'elle depuis cinq ans jusqu'à aujourd'hui.

-Vous avez été bon avec elle.

Il eut un rire ironique. Il avait fait en sorte de se rapprocher de sa fille et quand elle a eu ce qu'elle voulait, elle s'est barrée. Mon mentor écrase sa cigarette dans son cendrier et dit :

-J'ai fait certaines choses dont je ne suis pas fier aujourd'hui. Et d'autre qui m'a amené à ma situation actuelle. J'ai tué le fils de Pierrick. C'était une fripouille qui baignait dans des affaires pas très nettes. C'était un proxénète. Et je pense que Pierrick en est à sa tête.

-Putain quelle raclure. Je grogne.

-Il m'a envoyé une lettre en se faisant passer pour le kidnappeur de ma fille. Il m'a donné rendez-vous dans un entrepôt éloigné de la ville.

-J'irai avec vous.

-Non mon garçon. J'ai besoin de toi auprès de ma fille, j'ai besoin que tu la protèges. Quand je serai mort, elle courra un danger perpétuel.

-Vous ne mourrez pas Monsieur, je ne le laisserais pas faire !

-J'irai seul, que tu le veuilles ou non, ce n'est pas ton combat ! Pas pour l'instant en tout cas.

-C'est de la folie !

-Je lui dois ma vie pour ce que j'ai fait. Murmure mon mentor les yeux dans le vague.

-Qu'est-ce que vous voulez dire ?

-Je sais que ma fille n'a pas été enlevée, je n'y crois pas une seule seconde. Me répond David. Mais j'irai à ce rendez-vous, Pierrick doit mourir et si c'est moi qui meurs, je veux que tu me promettes de la protéger fiston. Je l'ai éduquée pour la protéger de notre monde, mais j'ai négligé sa dangerosité.

Aujourd'hui, je comprenais ce que David avait tenté de me dire. Il savait que sa fille se poserait la question et que je serais le seul qui puisse lui apporter les réponses.

Il avait éduqué mon Hélène à survivre face à notre monde et il est mort pour qu'elle puisse vivre. Il avait aimé sa fille à sa façon, mais il l'a aimé. Seulement, il avait sous-estimé ses ennemis.

Nos ennemis.

Son père en avait fait une guerrière.

Ma guerrière.

Elle était là-devant moi, en sang et fatiguée. Je devais surement être dans le même état. Elle devrait tout savoir, il le fallait si je voulais qu'elle m'aide à venir à bout de cet enfoiré de proxénète. J'avais besoin d'elle et elle de moi. Je l'embrasse sur le front, elle ne me repousse pas.

-Va te laver, tu as besoin de te détendre, ensuite, il faut que je te parle de quelque chose.

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Hey!!!! Chapitre assez court mais il se suffit à lui même je pense ^^ en tout cas j'espère qu'il vous à plu!

On avance dans les révélations on comprend certaines choses en même temps que Léo et Hélène.

Monsieur commence à avoir des sentiments pour la belle mais est-ce réciproque ? Ah ah!!!!

Réponse dans les prochains chapitre !!!

Bisous les petits chous! Lilie <3