Colocation forcée

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Léo

-Je n'aime pas les chats !

-Si Rocket ne vient pas, moi non plus !

J'aurais dû la laisser se faire canarder. Cette cinglée me prenait déjà la tête avec son putain de caractère a la con ! Sa bestiole allait mettre des poils et faire ses griffes partout !

Pourquoi elle ne le laissait pas chez sa copine ?

-Tu n'as pas le choix, c'est lui et moi ou personne ! Grogna-t-elle en croisant les bras. C'est à prendre ou à laisser !

Personne, ce serait parfait ! Mais au vu de la situation, la laisser sans surveillance n'était pas concevable.

-C'est bon que ton greffier vienne ! De toute façon, c'est temporaire.

Elle dépose ses valises devant moi.

-Heureusement que c'est temporaire, je ne suis pas sûr de pouvoir supporter ton sale caractère 24 heures sur 24. Murmure-t-elle boudeuse.

Je lui agrippe la mâchoire et tire son visage vers le mien sans douceur. Elle commençait vraiment à me faire chier.

-Ne me provoque pas, tu ne sais pas à qui tu parles. Susurrai-je près de ses lèvres.

Elle ne cligna pas les yeux, je ne lâche pas les siens. Ce n'est sûrement pas moi qui baisserai le regard en premier. Soudain et colla sa poitrine contre la mienne. Et là, je n'ai pas pu résister, je baisse les yeux pour les regarder. Ils étaient fermes contre mon torse. N'importe qui rêverait d'y mettre la tête.

Et elle n'avait pas de soutien-gorge!

-Toi non plus, tu ne sais pas à qui tu parles. Siffla la cinglée en prenant mon menton pour me forcer à la regarder dans les yeux. Je te l'ai dit, je n'ai pas peur de toi.

Elle m'avait déstabilisé avec ses seins. J'avais perdu à cause de ses seins sans soutif bordel !

Mauvais joueur, je pris sa queue de cheval et tirai doucement sa tête en arrière. Son  gémissement électrisa toute ma colonne vertébrale.

-Je ne sais pas ce qui me donne le plus envie. T'arracher la tête ou te prendre là tout de suite sur ce putain de canapé. Dis-je contre son cou.

-Gros porc. Grogna-t-elle entre ses dents. Il ne se passera rien.

-C'est ce qu'on verra ma belle. Bientôt, tu me supplieras.

~

Hélène

Le trajet se passa en silence. Rocket miaulait dans sa cage de transport en tentant de passer son museau entre les barreaux. Il n'avait pas l'habitude des transports, à part quand j'allais chez ma mère, je me déplaçais rarement avec lui.

Ce qui s'était passé à l'appartement m'avait troublée. Je voulais qu'il me prenne sur le canapé. S'il l'avait fait, je l'aurais laissé faire. Mais après ? Je ne peux pas le piffrer, ce serait quoi ? De la baise entre deux personnes qui ne se supportent pas ? Bonjour la relation toxique !

Nous avions pris ma voiture et Léo la conduisait. Personne n'avait jamais conduit ma voiture. C'était mon bijou, ma première acquisition. Je l'avais trouvé chez un particulier qui la vendait suite au décès de sa grand-mère. Une super 5 coup de cœur. Un lapin et un cœur décoraient le volant et mes sièges. C'était ma petite pépite.

Nous étions sortis de la ville depuis une demi-heure maintenant. Nous laissions le bruit du centre-ville pour le calme de la campagne.

Mon enfance me revient de plein fouet. J'avais quitté la campagne pour m'éloigner de mon père et ses leçons. J'y retournais pour me cacher de ses ennemis. Même dans la mort, il continuait à contrôler ma vie.

Protection (très) rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant