Le bras droit

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Hélène

-Dépêches toi, on va être en retard !

Je sors de la salle de bain.

-Enfin ! Je merde.

Il me regarde de haut en bas. J'avais mis une robe noire, manches longues, dos nu sur mon tatouage et au décolleté assez soft. Il fallait s'habiller chic, je n'avais que cette robe. La robe noire, un classique pour toute occasion. Mes cheveux étaient détachés et j'avais seulement mis du khol et du mascara.

-Si on n'était pas en retard, Grommelle Léo en se léchant les lèvres. Viens on y va.

Je prends ma veste en simili cuir noir et le suivit à l'extérieur de la chambre.

Léo, lui avait enfilé son costume habituel noir avec une chemise noire et cette fois, il avait mis une cravate. Noire. Ses tatouages au niveau du cou apparaissaient légèrement. Ses cheveux avaient repoussé depuis la dernière fois. Ils étaient blonds plus foncés coupés en brosse. Il était toujours aussi canon.

Nous entrâmes dans l'ascenseur. Puis en un instant, il fut sur moi. Son baiser était tellement intense que nos dents s'étaient entrechoquées. Il me colla contre le miroir et me souleva contre lui. Il sent mon arme bien installée dans son étui sous ma robe et ronronna contre ma bouche.

-Putain t'est encore plus excitante avec ça. Souffla sa voix rauque.

L'ascenseur s'arrêta. Il se dégagea de moi quand un couple de personne âgée entrèrent. Ils nous sourirent poliment et nous tournèrent le dos.

-Tu te rappelles mon chéri, nous étions comme ça au début. Chuchote la petite femme à son mari qui lui sourit tendrement.

-J'étais aussi musclé que lui. Lui répond celui-ci en lui prenant la main.

Sa femme rit en lui tapotant gentiment le bras. C'était la chose la plus touchante et adorable que je n'ai jamais vu. Tellement d'amour et de gentillesse.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes devant le restaurant que Léo avait réservé lors de notre arrivée. Ce n'était pas le genre de resto dans lequel je mangeais habituellement. Il était beaucoup trop chic et hors de portée niveau argent.

Nous suivîmes le gérant du restaurant qui nous installa au fond de la salle. Idéal pour épier quelqu'un sans être vu. Nous passâmes notre commande. Des pâtes bolo pour moi, Léo pris la même chose avec une bouteille de vin. Berk, je n'aimais pas ça. Je voulais du Ice tea!

-Pourquoi m'as-tu emmené ici ? Je lui demande en grimaçant devant mon verre de vin.

-C'est notre anniversaire de mariage. Plaisanta Léo.

-Je sais que nous ne sommes pas ici pour profiter de la plage et des restaurants. Un Mercenaire ne s'arrête jamais, qui surveillons-nous ?

-Très perspicace, mon cœur, nous suivons un des hommes de Matteo : Gerald. Son bras droit. D'après nos sources, il a ses petites habitudes depuis qu'ils sont arrivés à Monaco.

-Resto, bringue, défonce et baise.

-Exactement. Il emmène sa poule du moment au restaurant, ensuite, il s'offre une place VIP dans le club de l'Organisation : le Baobab.

-L'Organisation ? Comme l'Agence ?

-Oui, l'Organisation est l'agence de l'un de nos alliés, Richard Grey.

-Et ce Richard Grey est-il au courant que Matteo est un gros fils de pute ?

-J'ai pris contact avec lui avant de venir ici, il ne sait pas où se trouve Matteo. Ses investigateurs cherchent un acte de vente ou une location de villa dans le coin. Mais cet enfoiré est trop intelligent pour laisser des traces. En ce moment même, ils épluchent les caméras de surveillance.

-Si Gérald se pointe à son club, il doit avoir tenté de l'interroger ?

-C'est un client, on ne refuse jamais de client même si c'est un gros connard de traitre. Pas même moi.

-Et où est-il ?

Léo me décrit le fameux Gérald que je repère aussitôt au bar. Il était dos à nous en face d'une grande blonde élancée et très jolie. Ils se levèrent, payèrent l'addition et se dirigèrent vers la sortie. Nous fîmes de même cinq minutes plus tard. Une fois dans la R8, nous attendîmes que monsieur fasse sa petite affaire à l'arrière de sa voiture. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir de la peine pour cette pauvre fille. Même si c'était son job, elle ne méritait pas de se faire tringler par un enfoiré.

Puis, nous les suivîmes jusqu'au club où ils entrèrent, passant devant la file d'attente. Je regarde Léo, inquiète.

-Tu crois qu'ils vont nous laisser passer ?

-Ils me connaissent. Par contre, toi, ils ne te connaissent pas, en tout cas pas physiquement.

-Et du coup, je fais quoi ?

-Tu te fais passer pour mon escorte. Me répond Léo le plus sérieusement possible.

-Oh que ça ? J'ironise en reniflant avec dédain.

-Hélène, je suis très sérieux.

-Moi aussi, je n'ai jamais été aussi sérieuse !

Il soupire et descend de la voiture. Je l'imite.

-Tu n'as pas la tête de l'emploi. Tu as la tête de quelqu'un qui pourrait arracher des yeux si on la regarde de travers. Tu dois juste changer de comportement. Se justifie Léo en contournant la voiture pour me prendre par les épaules.

Je me dégage et hoche la tête avec une certaine fierté. Tant que j'avais une tête qui faisait reculer les enfoirés, tant mieux ! Mais ne pas avoir l'air d'une escorte ? Il va voir ce qu'il va voir !

J'enlève mon soutien-gorge et plonge mes mains dans mon décolleté pour remonter mes seins et donner du volume. Les yeux de Léo s'agrandissent et regardent autour de lui. Je remonte légèrement ma jupe et enlève ma culotte pour ne pas laisser de trace de couture apparente. Je dépose tout dans sa voiture.

-Tu n'es pas obligée d'en arriver là.

-Oh que si. Je réponds en arrachant mes manches. Je suis une escorte du tonnerre et crois-moi que je vais éclipser sa fausse blonde de merde. Allez on y va !

Je lui prends le bras et l'entraîne vers l'entrée du club. Le vigile nous laisse entrer sans problème, ne manquant pas de lasser, traîner ses yeux dans mon décolleté. Je lui fais un clin d'il et entends un grognement mécontent derrière moi.

-Détends-toi, je suis une escorte, je te rappelle. Je lui dis en lui prenant la main.

-Tu es MON escorte. Grogne celui-ci en me collant contre lui. Putain, pourquoi tu as enlevé cette saloperie de culotte ?

J'éclate de rire en l'entrainant sur la piste de danse. Je lève les yeux vers le carré VIP.

-Nous devons l'interroger, l'attirer à l'extérieur. Fit Léo en collant son torse contre mon dos.

-Je vais m'en charger.

-Non.

-Je vais m'en charger Léo, il sait qui tu n'es pas, moi pas.

Je me tourne vers lui et me met sur la pointe des pieds. J'entoure mes bras autour de son cou, il me prend par la taille et me colle un peu plus contre lui. Je pose mon front sur le sien.

-ça va aller, je te le promets. Je lui chuchote avant de déposer un léger baiser sur le coin de ses lèvres.

Puis je m'éloigne vers le carré VIP. Au boulot Mademoiselle Rose.

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Coucou mes bouchons! J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a lu!

A la base il devait être plus long mais j'essaie de ne pas faire plus de 1000 mots je sais que les longs chapitres ne plaisent pas forcément, moi la première.

Merci encore de me lire ! Rendez vous au prochain chapitre!

Des gros bisous! Lilie <3

Protection (très) rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant