Hélène
Quand j'ouvre les yeux, j'étais à l'arrière d'une voiture. Je me redresse paniquée.
-Calmes toi, tu es en sécurité.
Léo me tenait par les épaules. Le soulagement m'envahit. J'étais enfin sortie de cet enfer, je n'étais plus là-bas. Je reconnais la couverture qui repose sur mes épaules et l'enlève en criant.
-Hélène, calmes toi, tout va bien, c'est fini !
Je ferme les yeux pour contenir la boule d'angoisse qui monte. Je sens mon cur battre à travers mon crâne. J'étais paniquée. Cette couverture, cette horreur avait accompagné certains moments de mes cauchemars.
Léo prend mon visage dans ses mains et plante ses yeux dans les miens.
-Respires, tu es en train de faire une crise d'angoisse. Respires à fond, ne me quitte pas des yeux.
Des larmes silencieuses coulèrent sur mes joues pendant que je faisais ce qu'il me disait.
-On est arrivé. Annonce la voix de Scott.
Léo ne répond pas son regard, toujours plongé dans le mien. J'ai réussi à calmer les battements de mon cur quand la voiture s'arrêta.
Léo descend et me tend la main. Je descends et le suivi à l'intérieur d'un autre chalet.
-Ça va aller, tu es avec moi maintenant.
Je hoche la tête et je le suis à l'intérieur. Il faisait chaud, une cheminée diffusait une douce chaleur dans un salon plus grand que celui dont j'ai été captive.
Léo m'entraîne à l'étage et ouvre la porte sur une chambre spacieuse. Ma valise était posée sur le lit. Il la prend et m'entraîne dans la salle de bain.
Une baignoire centrale remplie d'eau fumante m'attendait. Je laissais faire Léo quand il me déshabilla et m'aida à entrer dans la baignoire.
Il s'apprête à sortir, mais se fige quand ma voix rauque l'interpella.
-Ne me laisse pas.
Il s'agenouilla à côté de la baignoire, prit un gant et commença à frotter mon dos.
-Jamais, je te laisserai. Me dit-il, la voix aussi sombre que la mienne.
Je ferme les yeux et le laisse me laver. Ses mouvements étaient doux. Mais pas assez pour laver mon âme.
-Où sommes-nous ? Je demande.
-En Suisse, dans le chalet de Richard. Me répond-il en frottant mes cheveux.
-Je les ai tous tué. Je murmure.
-Je sais.
Je regarde l'eau devenir marron. Des larmes tombent dedans, formant des petites ondes à la surface.
Léo me rince les cheveux et m'aide à sortir du bain en l'enroulant autour d'une serviette.
Il m'habilla en silence. Mes sous-vêtements étaient plus grands que dans mes souvenirs. Il m'aida à enfiler un jogging qu'il serra pour qu'il ne tombe pas et mis un de ses pulls pour me tenir chaud.
Il ouvrit les draps et me laissa glisser à l'intérieur du lit. Je n'avais pas dormi dans un vrai lit depuis longtemps. Il me borda et me laissa seule.
Je craque et pleure. Je ne voulais pas craquer devant lui, pas encore une fois. Je voulais passer pour une personnalité forte. Mais aujourd'hui, je ne pouvais pas.
La porte s'ouvre. Je sens le poids d'un corps qui se pose derrière moi et des bras aux mains bagués entourer mes épaules.
Je me tourne vers Gaby et me réfugie contre son corps en pleurant tout mon saoul.
-C'est fini ma chérie. Me dit elle en déposant un baiser dans mes cheveux.
Je ne quittai pas la chambre le lendemain. Gaby avait dormi avec moi toute la nuit et avait quitté la chambre à l'aube.
Elle revint me donner mon repas le midi, puis m'apporta quelques livres pour m'occuper l'après midi. Le soir, elle fit couler mon bain puis m'aida à me déshabiller et m'installer dans l'eau chaude.
-Veux-tu que je reste avec toi ? Me demande-t-elle en prenant un gant.
-Non ça ira.
-Je reviens dans vingt minutes, pas de bêtise chérie.
Je ne réponds pas. Elle quitte la salle de bain. Je prends le gant et commence à frotter mon corps. Mon corps sali et meurtri. Je frotte de plus en plus fort jusqu'à ce que mon corps soit rouge par-dessus les bleus.
Je sors de la baignoire en grimaçant. J'étais encore courbaturée et affaiblie. Je détestais ça.
La paroi de la douche était un miroir et j'eus la mauvaise idée de regarder mon reflet.
Mon corps était plus maigre. Mon visage avait des coupures suite aux nombreux coups que j'avais reçus. Mon corps était recouvert de bleus, mes poignets blessés par les cordes trop serrées.
Puis l'intérieur de mes cuisses étaient bleuies. Toutes ces ecchymoses étaient causées par ces horribles porcs qui avaient abusé de moi comme une poupée gonflable.
Je prends mes cheveux dans les mains et tire dessus en hurlant de terreur. J'étais sale, souillée.
La porte s'ouvre. Je hurle en me repliant sur moi-même et recule en me protégeant le visage.
Des mains me saisirent les poignets. Je hurle de plus belle en me débattant.
-Regarde-moi ! Hurla une voix masculine.
Mes yeux rencontrèrent ceux de Léo. J'eus terriblement honte qu'il me voit dans cet état. Je ferme les yeux, mais il me secoue doucement.
-Regarde-moi Hélène !
J'ouvre les yeux. Ma respiration était saccadée et je peinais à retrouver un souffle régulier. Je faisais une crise d'angoisse.
-Respires. M'ordonne Léo.
Je tente de respirer. Mais les battements de mon cœur étaient trop violents.
-Je t'en supplie mon cœur, respires !
Puis, il m'embrasse. J'étouffe un cri en plantant mes griffes dans ses épaules. Il s'éloigne de moi, le regard meurtri.
-N'ait pas peur de moi, c'est moi Léo. Jamais je ne te ferai de mal.
Mon cœur se calme et ma respiration s'apaise. Il avait réussi à détourner mon attention en m'embrassant.
-Mon corps est marqué par ce qu'ils m'ont fait, je suis un monstre répugnant.
-Ne dis pas ça, rien de ce qu'il s'est passé n'a fait de toi un monstre.
-Tu ne voudras plus jamais de moi après ça.
-Je voudrais toujours de toi, quoi qu'il arrive. Murmure-t-il en me prenant dans ses bras.
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Bonsoir !!! Oui un troisième chapitre j'étais motivée !
J'espère qu'il vous a plu en tout cas !Je vous fais de gros bisous en ce fin de weekend 😘 Lilie ❤
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Protection (très) rapprochée
Romance"-Il t'as touché. Je les tuerais tous. Tous ceux qui oseront lever les mains sur toi.'' Hélène Rose vient de perdre son père: David Black. Pour se rapprocher de lui elle était prête à tout, quitte à le suivre dans ses ''hobbies''. Seulement ses abse...