Le Mercenaire

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Hélène

Une semaine plus tard

-Ne me regarde pas comme sa Rocket.

Mon chat me jetait son habituel regard hautain du haut de son arbre à chat.

Il détestait quand je partais bosser le soir. Pourtant, je n'avais pas le choix si Monsieur voulait manger ses croquettes de luxe. Et moi si je voulais payer le loyer.

-En plus, tu auras le lit pour toi tout seul !

Rocket me jeta un dernier regard contrarié avant de sauter sur le canapé avec grâce.

-Je ne serais pas longue mon bébé. Promis.

J'enfilai ma veste en jean, mes baskets et sorti de chez moi. Il était 18 h 50 et je commençais à 19 h 30 au club près de mon quartier. Le Mercenaire. J'y travaillais le vendredi et le samedi soir en plus de mon job de libraire à mi-temps le mardi, mercredi, jeudi et vendredi.

Mon père m'avait proposé de subvenir à mes besoins à plusieurs reprises. Et j'ai toujours refusé. Je ne voulais plus rien de lui, j'étais une femme indépendante et libre quitte à travailler plus.

Je m'installe au volant de ma super 5 quand une voiture trop neuve pour traîner dans le coin attira mon attention. Ce n'était pas la première fois qu'elle passait par ici.

Instinctivement, je verrouillais ma portière. Je ne savais pas à qui j'avais affaire et je je préférais de loin qu'on me foute la paix.

~

Le Mercenaire 19 h 20

-Elle n'est jamais venue. Elle m'a posé un lapin, les sites de rencontre, c'est naze.

Lucy, ma meilleure amie et collègue depuis deux ans. Nous sommes devenus des inséparables.

-Je n'ai pas confiance en ce genre de site et toi non plus, tu ne devrais pas Lucy !

Elle ferma son casier en soupirant.

-Je suis une accro. Je n'ai jamais autant brouté de gazon depuis que je me suis inscrite !

J'éclatai de rire en refermant le mien. Lucy était un rayon de soleil dans l'obscurité. Tout le contraire de moi. Elle la grande blonde fine, moi la petite brune en forme de bouteille d'Orangina. Épaules larges, hanches larges, petit ventre et tête de bébé. Du haut de mes trente ans, j'en faisais 20. Un gros complexe, surtout durant ma vingtaine. J'en faisais 14...

Les hommes ne se bousculaient pas au portillon, j'ai été seule très longtemps et je n'ai eu que très peu de partenaires.

Nous descendîmes au bar où José, notre gérant attendait. Il nous regarde de haut en bas avant de déclarer :

-Les âmes sœurs au premier avec Dylan et Mickael au bar. Jessy et Camille, au rez de chaussé avec Noémie et Justin. J'attends de vous amabilité, respect et sociabilité !

Il me lança un regard plein de sous-entendus.

Sociabilité + moi = 0

22 h 30

-J'en ai plein le cul de ces putains de ...

-Lucy !

-Quoi???

Ma meilleure amie détestait travailler au premier étage. Les clients étaient en quelque sorte des privilégiés. Leur porte-monnaie pesait aussi lourd que leur regard sur nos culs. On avait beau se plaindre d'eux, José préférait ne pas s'en mêler.

-Je te jure, s'il me regarde encore comme ça, je lui arrache les yeux pour les lui foutre au cul !

-En même temps ce n'est pas forcément écrit J'aime les chattes sur ton front. Siffla Dylan derrière son bar, un verre propre à la main.

-Rien à foutre. Maugréa Lucy.

-Je prends ma pause tout de suite sinon je vais manquer d'oxygène. Dis-je en tapotant mon paquet de clope dans la poche arrière de mon jean.

-D'accord Baby, mais revient vite avant que je ne fasse un carnage ! Cria Lucy alors que je me dirigeait vers la terrasse.

Je balayais l'air de la main avant de refermer la baie vitrée derrière moi. Ma clope au bec je m'adossait sur la rambarde en profitant de la fraicheur de la nuit. Il faisait trop chaud à l'intérieur et malgré la canicule, nous devions porter un jean et un polo noir. Plus esthétique apparemment. Je soupire et regarde l'heure sur mon portable. 22 h 45. Plus que deux heures avant la fin du taff.

Un bruit de moteur attira mon attention.

Putain

C'était elle, la voiture trop parfaite pour trainer dans mon quartier pourri. Je la regarde se garer à côté de la mienne.

Re Putain

Je reconnus immédiatement les derniers arrivant à l'enterrement de mon père. La grande blonde poussait le colosse brun en riant alors que celui-ci semblait de mauvaise humeur. Le deuxième colosse blond les suivait en allumant sa clope, le pas traînant.

Il dût sentir mon regard sur lui, car il leva le sien à hauteur du mien. Je ne sais ce qui m'effraya le plus. Son regarde bleu glacial ancré dans le mien ou le sourire mauvais qu'il me lança avant d'entrer dans le club. J'écrase mon mégot et entre à l'intérieur.

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Et voilà les amis! Chapitre trois nouveaux lieu nouveaux personnages!

Qu'en pensez vous? J'espère que ça vous plait toujours!

En tout cas n'hésitez pas à partager mon histoire autour de vous

Protection (très) rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant