La décision

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Hélène

"-Tu vois, ma fleur, ce qui risque de t'arriver si tu échappes à ma vigilance ? Le monde est cruel, quand on est un enfant de militaire comme moi, il y a de grandes chances pour qu'un jour, on veuille s'en prendre à toi. C'est pour cela que tu vas devoir apprendre à fuir.

J'étais toujours attachée à cette chaise où Ming s'était occupé de moi une heure plus tôt. Je regarde mes trois lamelles de peaux en pleurant. Je haïssais mon père.

-Si je t'ai appris tout ça, c'est pour ton bien et celui de ta mère. Allez, maintenant cesses de pleurer et libère-toi ! "

J'ouvre les yeux. Ma tête me faisait affreusement mal. Je ne m'étais pas souvenu de comment j'étais arrivée dans mon lit. Ni comment j'étais sorti de l'Agence.

J'avais torturé un homme. J'étais officiellement le monstre que mon père aurait voulu que je sois. Je n'avais pris aucun plaisir à faire ce que j'ai fait. J'étais comme sortie de mon corps. Mais il le fallait.

Je me redresse en grognant.

-Tu es réveillée ?

Je tourne doucement la tête vers Léo assis sur la chaise de bureau, Rocket sur ses genoux.

-Je vois que vous vous êtes réconcilié. Je raille en m'asseyant au bord du lit.

-Ce chat est débile. Il s'est installé sans que je le lui demande.

-Il t'aime bien, c'est tout.

-Il est juste stupide. Rétorque Léo. Je t'ai mis un verre d'eau et une aspirine sur ta table de chevet.

Je le remercie et avale mon cachet, reconnaissante.

Il se lève et vient s'asseoir à côté de moi. Rocket grogne et part se réfugier sous le bureau.

-Je te l'avais dit. Bougonne Léo en montrant mon chat du menton.

-Merci, pour m'avoir ramené ici. Je dis soudainement.

Léo se racle la gorge et hoche la tête. Il n'était pas très doué pour réconforter quelqu'un mais sa présence en elle-même suffisait pour moi. Je prends sa main dans la mienne et la serre. Il ne se dégage pas et nous restâmes comme ça quelques minutes avant qu'il se décide à parler.

-Tu n'es pas un monstre Hélène.

-Quoi ?

-Je t'ai entendu, dans ton rêve, tu n'es pas un monstre, pas comme moi.

-Léo, je, tu n'en es pas un, je le sais.

-J'ai fait des choses... je ne peux pas en parler, mais ce que j'ai pu faire dans ma vie fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et ce n'est pas beau à voir.

Un bruit de porte nous firent sursauter. Léo soupire et se lève du lit en lâchant ma main.

-J'ai demandé à Scott et Gaby de venir.

Gaby me saute dans les bras en gémissant des mots incompréhensibles. Scott la pousse sans ménagement et me prend dans les siens. Surprise par cet élan d'attention, je reste droite comme un piquet.

-Pas touche Babouche ! Lui hurle Gaby en le frappant derrière la tête.

Scott me lâche en riant et me frotte le haut du crâne avant de disparaître dans la cuisine.

-Ça va ma chérie ? Me demande Gaby.

-J'ai l'impression qu'un bus m'est passé dessus.

-Ce n'était pas un bus, c'était Scott !

-J'ai entendu hein?!! Cris la voix de celui-ci depuis la cuisine.

Gaby sourit, passe son bras autour de mes épaules et m'entraîne dans le salon. Quand elle voit le désordre, elle déglutit.

-Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Me demande-t-elle en me lâchant.

Je ne réponds pas, le rouge aux joues. Elle semble le remarquer, car ses yeux s'arrondissent ainsi que sa bouche. Puis, elle sourit, les yeux pleins de malice.

-Quoi ? Non ! Je m'exclame en comprenant à quoi elle faisait allusion.

-Bah quoi alors ?

-Rien ! Ce n'est pas ce que tu crois ! On s'est juste un peu embrouillé, c'est tout !

-Tu lui as fracassé la gueule ? Me demande Scott la bouche et les bras pleins de biscuit.

-Pas du tout. Répond Léo, le ton nonchalant. Asseyez-vous, on doit parler.

Il bouscule intentionnellement son ami qui lâche ses biscuits sur la table à manger.

Je crois déceler un sourire en coin quand ses yeux se posent sur le canapé retourné. Je ris à l'intérieur de moi et m'assoit à côté de lui. Cette fois, je ne m'étais pas éloignée et Gaby me le faisait remarquer avec des clins d'il pas du tout discrets. Scott fronce les sourcils en la voyant faire puis me regarde et regarde Léo.

-Nous savons enfin où se trouve Pierrick. Commence Léo en faisant mine de ne rien avoir remarqué.

-Tu as réussi à lui faire cracher le morceau ? Demande Scott la bouche pleine.

-Oui et je vais te faire cracher ce que tu as dans la bouche si tu ne me laisses pas finir. Répond Léo faussement énervé.

-On t'écoute. Lui dit Gaby.

Scott lui chuchote une bouffe couille presque inaudible. Elle lui répond par un gros naze pas très discret. Je me retiens de rire, Léo lui continue :

-Pierrick est en Allemagne. L'objectif lors de la soirée de Matteo était de kidnapper Hélène et s'enfuir le rejoindre là-bas. Le but était de l'éloigner de nous, elle n'aurait eu aucune chance de survie. Mais suite à son échec, Matteo à migrer sur Monaco.

-Pourquoi aussi loin ?

-Il compte se faire discret en attendant que tout ça se tasse. Il se doute qu'on a des doutes à son sujet et compte se faire tout petit le temps de quelque mois. C'était son plan B.

-Et Alicia ? Crache Gaby.

-Elle était chargée de me tenir à distance d'Hélène, Scott à vu juste. Seulement, nous n'avons aucune preuve contre elle. Mais vu son intelligence, ce n'est qu'une question de temps. D'après ce que j'ai entendu, elle doit se rendre en Allemagne rendre une visite de courtoisie à Sven.

-Mais on sait tous que ce n'est pas Sven qu'elle ira voir. Comprend Scott en croquant dans un biscuit.

Gaby le bouscule en lui disant d'arrêter de manger. Il lui répond en lui postillonnant sur le visage.

-Putain Scott gros dégueulasse ! S'exclame-t-elle en le frappant sur l'épaule.

Il lui rétorque en lui rendant son coup. Puis s'ensuit des tapes sur les mains comme deux petites filles en cours de récréation.

-Nous allons devoir aller à Monaco. M'annonce Léo en regardant le jeu de main de ses amis les bras croisés.

-J'en ai bien peur. Je réponds en soupirant.

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Hey coucou les loulous!

J'espère que vous allez bien! Je suis en Week end merci le lundi de Pacques! En tout cas bonne chasse aux ufs et on se retrouve demain pour un nouveau chapitre!

Gros bisous!!!! Lilie ❤❤

Protection (très) rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant