The Sound of Silence

CHAPITRE 1

Coucou, n'hésitez pas à m'ajouter sur Insta pour suivre mes aventures d'écriture sur cette histoire ( de_belles_histoires_ ). Bonne lecture à tous, je reviens bientôt avec la suite.

  

  

Trois jours plus tard 

Le moteur de la vieille voiture bourdonne dans mes oreilles depuis déjà près de deux heures. Deux heures durant lesquelles le chauffeur tente tant bien que mal de me mettre à l'aise. Le pauvre a tout essayé, la radio, chanter, ou encore me raconter sa vie, mais rien n'a fonctionné jusqu'à il y a quelques minutes, quand il s'est lancé dans un débat sur les chiens à poils courts et les chiens à poils longs. Comment il en est venu à ce sujet ? Je ne m'en souviens plus, mais une chose est sûre, à partir de ce moment-là, il avait toute mon attention. Il faut croire qu'à force de parler dans le vide, il a fini par m'avoir ce con.

- Non mais tu te rends compte ? Non seulement on dirait des chiens de bourges, mais en plus ils te laissent des poils partout dans ta maison. Fais-moi confiance, ne prends jamais ce genre de chien.

Je rigole en me demandant ce que ces chiens lui ont fait pour qu'il leur voue une telle haine. Personnellement, je trouve ça tellement mignon et élégant. Ils ont une prestance qui n'est pas donnée à tous les chiens.

- Je ne peux pas contrer ton dernier argument, t'as raison les poils c'est chiant, mais ces chiens sont tellement choux. Regarde les Samoyèdes ou encore les Finnois de Laponie ! je lui dis en tendant mon téléphone avec une photo du chien blanc.

Il détourne deux secondes son regard de la route pour le river sur le petit écran avant de lever dramatiquement les yeux au ciel. En réalité, si nos avis divergent, ce n'est pas que pour des questions d'esthétiques, mais des questions aussi d'harmonie. Jess a un physique très brut. Il doit mesurer dans le mètre quatre-vingt-dix et faire le double de mon poids. J'avoue ne pas parvenir à l'imaginer accompagné d'un spitz. Rien qu'avoir l'image dans ma tête me donne envie de rire. Non, physiquement il irait mieux avec un malinois ou encore un berger allemand, ça c'est sûr.

Je m'étonne moi-même d'avoir envie de rigoler. Bien sûr, je n'ai pas passé ces derniers mois en étant morose comme une dépressive, mais je n'avais que la compagnie de l'Agent Marshall pour me divertir de mes démons et il n'est pas très bavard comme mec. Je passais la plupart de mon temps seule, dans ma chambre à m'enfiler des tonnes et des tonnes de livres. Tout ça a été très dur mentalement et c'est pourquoi dès le moment où Jess a pris la parole (c'est-à-dire avant même que je n'ai le temps d'attacher ma ceinture et durant la totalité du trajet), j'avais beau ne pas le connaître, je savais que j'allais l'adorer. Et ça n'y manque pas, malgré son style très brut et effrayant, digne d'un videur de boîte de nuit, il est très bavard et amusant. Ce trajet n'était donc plus si horrible que je ne l'avais pensé.

Il faut dire, je n'étais vraiment pas ravie quand l'Agent Marshall m'a avoué qu'officiellement, je ne faisais plus partie du programme de protection des témoins et que j'allais donc devoir quitter les lieux et sa protection. Il a eu beau tenter de me rassurer tout de suite après, j'ai ressenti une vague de panique s'élancer en moi et je me voyais déjà morte, le corps retrouvé dans une ruelle sombre. Mais le plus fou, c'est ce qu'il m'a avoué après. Les options se limitaient pour moi et il ne pouvait plus rien faire pour mon cas, il en avait même l'interdiction de la part de son patron. Par contre, il a passé quelques coups de fils à son frère, un ancien militaire qui aide les jeunes dans mon cas et ce dernier a immédiatement accepté de m'aider. Je dois avouer qu'au début, j'étais très sceptique et je me méfiais de cette histoire assez bizarre, mais après réflexion, ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. En parlant de moi à son frère, l'Argent Marshall m'a offert une opportunité que je ne peux pas refuser.