Coucou, n'hésitez pas à m'ajouter sur Insta pour suivre mes aventures d'écriture sur cette histoire ( de_belles_histoires_ ). Bonne lecture à tous, je reviens bientôt avec la suite.
HESTIA
En sortant de l'appartement, je me sens revivre. Cette fois-ci, je ne sors pas pour me rendre au travail ou en cours, mais pour aller faire un tour et prendre l'air. Je suis tellement heureuse et cette journée est en train de s'améliorer. Bon, bien sûr je n'ai pas pu négocier avec Wayne pour y aller à pied et ce dernier m'a envoyé chier en me disant que si j'avais un problème avec le fait d'y aller en voiture, je peux toujours aller me faire foutre et rentrer. Bon, en vrai il n'a pas utilisé ces termes-là, mais c'est tout comme.
Je monte donc dans le pick-up et m'assois avec impatience, le téléphone déjà en main pour mettre de la musique. Aussitôt que le moteur démarre, je lance la chanson Daylight de David Kushner et commence à chanter.
- Mets ta ceinture, grogne Wayne.
Je soupire en m'attachant puis prépare déjà les prochaines musiques. J'ouvre également la fenêtre parce que la voiture est restée pendant tout ce temps au soleil et est devenue une vraie fournaise.
En un rien de temps, mon garde du corps nous gare sur le parking vide du parc et je me rends compte qu'étonnement, personne n'est de sortie. Probablement parce que nous sommes au beau milieu de la semaine et que les gens doivent travailler ou être en cours. Tant mieux, ça veut dire que nous avons tout cet espace pour nous et que Wayne sera certainement moins tendu s'il ne doit pas surveiller le comportement de tout le monde.
À peine garé, je sors de la voiture et attends qu'il en fasse de même avec excitation. Comme MonsieurGrognon prend tout son temps, je finis par avancer sans lui jusqu'à l'entendre trottiner derrière moi. Une fois à ma hauteur, je récolte un regard noir auquel je réponds par un clin d'oeil, puis nous nous positionnons sur le sentier et marchons.
Je me sens aussitôt revivre et l'air chaud me fait un bien fou. Toute cette verdure me change de la vue de mon appartement ou de la fac. J'ai envie de soupirer d'aise, mais j'ai conscience qu'il risque de me prendre pour une folle si je le fais. Je dis donc la première chose qui me vient à l'esprit.
- J'en reviens pas que tu aies accepté.
Je pense ne pas avoir autant souri depuis quelques jours. Pour le coup, j'ai vraiment l'impression de pouvoir respirer à nouveau. Il n'y a pas de mot pour décrire cette sensation de liberté.
- Ça avait l'air de te tenir à coeur, m'avoue-t-il.
Je tourne mon regard vers lui et le dévisage.
- Tu ne peux pas savoir à quel point. J'ai l'impression d'être punie à la place de Klaus. Je ne comprends pas pourquoi c'est à moi d'arrêter de vivre alors que c'est lui le criminel.
C'est désormais à lui de plonger son regard dans le mien pendant quelques secondes avant de tourner la tête devant lui.
- On vit dans un monde de merde Hestia. La justice est la chose la plus bancale qui soit et les gentils ne sont pas souvent les vainqueurs de l'histoire.
J'en ai conscience, mais malgré tout son manque de foi en l'humanité me brise le cœur. Alors que je passe mon temps à espérer m'en sortir, je comprends que lui ne connaît probablement même pas la définition du mot espoir. Mais bon, je profite qu'il soit d'humeur bavarde pour continuer dans cette lancée avant qu'il ne retourne dans son mutisme. Je sens que dans un cadre pareil, il y a des chances pour qu'il laisse ses barrières tomber pendant quelques minutes et je compte bien sauter sur l'occasion.
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The Sound of Silence
RomanceOn dit souvent que la vérité finira toujours par éclater et que les gentils seront les gagnants de l'histoire. Hestia n'y croit plus depuis tellement longtemps à toutes ces conneries. À vingt-trois ans seulement, la jeune femme est obligée de se ca...