The Sound of Silence

CHAPITRE 18

Coucou, n'hésitez pas à m'ajouter sur Insta pour suivre mes aventures d'écriture sur cette histoire ( de_belles_histoires_ ). Bonne lecture à tous, je reviens bientôt avec la suite. 

WAYNE

Ellipse d'une semaine

C'est une catastrophe, je vais être en retard.

Sans respecter les limitations de vitesse, je fonce à vive allure sur les routes dans l'espoir d'arriver sur ce fichu parking avant qu'elle ne sorte de cours. Plusieurs fois je me fais klaxonner lorsque je dépasse des voitures trop lentes, mais je continue ma course sans m'en soucier.

Ce matin, mon réveil n'a pas sonné, aucun cauchemar n'est venu me réveiller et bien sûr, Hestia fini les cours bien plus tôt que d'habitude. Il me reste désormais cinq minutes avant qu'elle ne sorte de son cours et ça, c'est uniquement si sa professeur ne l'a pas lâché en avance. Je fonce donc en espérant ne pas arriver trop tard et lui provoquer une nouvelle crise d'angoisse.

Ces derniers jours, j'ai fait mon possible pour remettre des barrières entre nous et tout est un peu redevenu normal. Je n'ai pas envie de venir tout gâcher en devant la calmer d'une autre crise.

Désormais, il n'y a rien d'autre que du professionnalisme entre nous et c'est mieux ainsi. Hestia a essayé de me poser deux trois questions à propos du fait que je l'ai embrassé, mais je mets un point d'honneur à ne pas lui répondre et à faire comme si rien ne s'était passé. De toute manière, ça ne voulait rien dire et j'étais juste bien trop sous pression après cette journée catastrophique alors j'ai agi comme une vraie merde. Même une semaine plus tard, je n'en reviens toujours pas de l'avoir embrassé. Je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête, mais une chose est sûre, j'ai tout de suite regretté mon geste. OK, Hestia me trouble et fait naître en moi des émotions qui ne m'ont jamais traversé, mais je ne dois pas laisser mon impulsivité parler à ma place. Il faut que je ferme ce lien qu'elle est parvenue à faire naître en moi et que je me bloque de son monde. J'avoue que c'est compliqué à faire avec cette pipelette qui passe son temps à parler et me raconter sa vie, mais je ne dois plus la laisser me rendre faible comme la semaine dernière. Je dois désormais être le mur le plus résistant du monde et surtout, arrêter de me comporter comme un Jess en manque de sexe.

Quoi qu'il en soit, j'arrive de justesse sur le parking de la fac et me gare comme si je ne venais pas de déroger à ma règle des dix minutes d'avance. Je jette un œil aux alentours à la recherche de quelque chose de suspect, puis une fois rassuré, je garde le regard rivé sur la sortie du bâtiment duquel de nombreux étudiants sont déjà en train de sortir. Je les observe tous et attendant que la petite blonde fasse son apparition, mais contrairement à d'habitude, elle met un peu plus de temps. En général, depuis que nous nous sommes embrouillés sur l'un de ses retards, elle passe son temps à sortir dans les premiers et évite ainsi la grande foule d'élèves, mais ce n'est apparemment pas le cas aujourd'hui.

Je ne m'inquiète pas parce que la connaissant, tête en l'air comme elle est, c'est possible qu'elle se soit trompée de chemin ou alors qu'elle discute avec quelqu'un. Bref, je ne me fais aucun souci et patiente sagement jusqu'à la voir apparaître. Je reconnais aussitôt sa chevelure ainsi que ses bottines à talons qui ne la rendent pas plus grande, mais je reconnais aussi le blondinet qui discute avec elle et là, je me sens bouillir de rage.

L'enfoiré de Darren à qui j'avais formellement interdit de l'approcher se trouve à ses côtés, en train de sourire mesquinement. Le salopard sait que je suis ici. Il sait que je viens chercher Hestia comme tous les jours et que je suis en train de les surveiller. Il en joue en posant sa main sur son bras ou en cessant de marcher pour que ma cliente le fasse également et qu'ils puissent continuer à parler loin de moi. Elle ne semble pas remarquer la supercherie, mais vu les rapides coup d'oeil que me laisse l'idiot, je ne me fais pas l'illusion sur ses intentions. Il est en train de me provoquer pour l'avoir viré du bar la semaine dernière.