The Sound of Silence

CHAPITRE 40

Coucou, n'hésitez pas à m'ajouter sur Insta pour suivre mes aventures d'écriture sur cette histoire ( de_belles_histoires_ ). Bonne lecture à tous, je reviens bientôt avec la suite. 

HESTIA

La nuit tombée, je ne parviens pas à dormir. C'était déjà assez compliqué avant, mais depuis ma conversation avec Jess, je n'arrive pas à éteindre mon cerveau. Ce dernier surchauffe et se pose des centaines de questions. Je ne sais plus quoi faire et me demande si j'ai finalement, je n'ai pas fait le mauvais choix. Si ça se trouve, j'ai attendu aussi longtemps avant de me confier à quelqu'un parce que je savais que j'avais tort de mettre Wayne sur la touche en lui mentant de la sorte. Je suis encore perdue et me dis que de toute manière, j'aurais beau avoir tous les regrets du monde, c'est trop tard et j'ai déjà tout gâché. Il ne me reste donc plus qu'à accepter mon choix et à avancer en trouvant le moyen d'échapper à Klaus.

Je me demande d'ailleurs comment il a pu avoir mon numéro. Je me doute qu'avec les relations qu'il a, ça ne doit pas être difficile pour lui de trouver de telles informations, mais je me demande malgré tout depuis combien de temps il détient toutes ces informations sur moi. Si ça se trouve, il n'a jamais perdu ma trace et me suit depuis que j'ai quitté le programme de protection des témoins. Il serait bien capable d'une telle chose et de me laisser l'impression de reprendre le contrôle sur ma vie pour pouvoir après me voir m'effondrer. Je le reconnais bien là alors je me demande vraiment s'il m'a un jour perdu de vue.

Alors que je me demande encore comment je pourrais parvenir à lui échapper alors qu'il a déjà le contrôle de la situation, des coups frappés contre ma porte d'entrée me sortent de ma rêverie en sursaut. Je me redresse et fronce les sourcils en regardant l'heure sur mon téléphone. Bon sang, qui peut bien venir chez moi au beau milieu de la nuit ? Sur le coup, je commence à flipper parce qu'il est tard et la personne qui se trouve derrière la porte ne retient pas ses coups, mais une partie de moi (qui ne devrait pas) espère que ce soit Wayne.

Je me lève donc du lit tandis que j'entends Jess se déplacer dans la pièce d'à côté, puis j'attrape l'arme qui se trouve dans mon sac à main ainsi que mon peignoir de chambre. Je m'avance ensuite dans le salon d'un pas assez hésitant.

Lorsque j'arrive, mon garde du corps est au milieu du salon en train de faire des messes basses avec... Wayne. Sur le moment, je ne comprends pas ce qu'il se passe, mais le voir ici fait battre mon cœur la chamade. J'ai l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des semaines alors que ça ne fait que quelques jours et je me rends compte que l'effet qu'il a sur moi est toujours aussi intense. Une partie de moi est tellement heureuse de le voir qu'elle serait capable de lui sauter dans les bras, mais l'autre craint la suite parce que j'angoisse de le savoir ici. Je ne l'ai pas éloigné de moi par plaisir et savoir que Klaus peut apprendre sa venue à tout moment me tord le bide. Les menaces qu'il a proférées contre lui refusent de quitter ma tête. Il n'aurait pas dû venir.

Quand les deux hommes voient que je ne suis plus en train de dormir et que je suis présente parmi eux, ils cessent brusquement de parler et se tournent dans ma direction. Je pose alors le flingue que je tiens dans la main sur le meuble de la télé puis croise les bras sous ma poitrine en attendant que le nouveau venu explique la raison qui l'a poussé à débarquer ici au beau milieu de la nuit. Malgré tout, je ne parviens pas à le regarder en face alors je me contente de fixer le cadre accroché juste derrière lui tandis qu'il se tourne vers Jess.

– Je prends le relais, tu peux rentrer chez toi.

Sa voix est dure, rauque et me fait frissonner de la tête aux pieds. Je ne sais pas ce qu'il entend par prendre le relais, mais à l'idée qu'il revienne, mon cœur se met à battre plus fort, comme s'il voulait sortir de ma poitrine pour le rejoindre. Jess finit par faire demi-tour sans un mot puis part chercher son téléphone qui charge juste derrière moi.