CHAPITRE 45

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Coucou, n'hésitez pas à m'ajouter sur Insta pour suivre mes aventures d'écriture sur cette histoire ( de_belles_histoires_ ). Bonne lecture à tous, je reviens bientôt avec la suite. 



HESTIA

Je m'attends à voir quelqu'un en uniforme débarquer, s'apprêtant à nous annoncer que nous sommes libres et que ce cauchemar est désormais terminé, mais ce n'est pas le cas et c'est Klaus qui se dirige vers nous, l'air furieux et hors de lui. Mon sourire quitte aussitôt mon visage tandis qu'il avance, j'ai l'impression que le temps cesse de défiler et je le revois quelques mois plus tôt, tenant l'arme qui a tué maman et avant de me poignarder. En fait, je n'avais pas revu son visage depuis le procès et l'avoir en face de moi fait défiler de mauvais souvenirs que j'aimerais effacer de ma mémoire pour toujours. Mais le pire qui pouvait se produire ne tarde pas à arriver lorsque je le vois prendre son arme et la diriger contre moi. Je me sens devenir livide et des sueurs froides me prennent.

– Lequel de vous deux a appelé les flics ? demande-t-il avec rage.

Je vois Wayne commencer à ouvrir la bouche, mais je le devance avec précipitation.

– C'est moi ! je m'exclame.

Les regards des deux hommes se posent avec surprise sur moi. Celui de Wayne est paniqué à l'idée que je paie les peaux cassées à sa place tandis que celui de Klaus témoigne du fait qu'il ne me pense pas capable de prendre les choses en main concernant quoi que ce soit. Je pourrai être vexée qu'on me prenne pour un petit oisillon incapable de faire les choses par lui-même, mais à vrai dire, je n'en ai rien à foutre de ce qu'il pense. Et quant à mon garde du corps, il a passé son temps à me sauver alors cette fois-ci, c'est à moi de le faire au lieu de nous foutre tous les deux dans la merde. Ça nous changera de d'habitude.

– Sale petite garce, râle-t-il avant de m'administrer une gifle monumentale.

Ma tête part sur le côté dans un craquement tandis que le goût du sang ne tarde pas à se faire sentir dans ma bouche.

Sonnée, j'ai à peine le temps de me reprendre que je sens un couteau sorti de nulle part frôler ma peau pour couper les liens qui retiennent mes jambes et mes mains. En un rien de temps, je me retrouve libérée et debout, une arme sur la tempe et le temps semble s'arrêter brusquement.

– Stop ! hurle Wayne. C'est moi ! C'est moi qui ai appelé la police !

Ma respiration se bloque et par réflexe, mon corps se crique et se tétanise, n'osant plus faire le moindre mouvement. Du coin de l'œil, je vois Wayne s'affoler et tirer de toutes ses forces sur ses liens, mais rien n'y fait, il reste le cul posé sur la chaise en regardant Klaus comme s'il lui promettait pire que la mort. Pendant ce temps, je sens les larmes se remettre à couler et la douleur que provoque la pression qu'exerce le flingue sur ma tempe me fait fermer les yeux.

– Tout ça, c'est de ta faute ! crie-t-il à l'adresse de Wayne. Tu aurais dû tenir ta catin alors maintenant tu vas la voir crever. C'est ce que tu voulais, non ? Que je m'énerve ?

Cet homme est tellement instable psychologiquement qu'on dirait qu'il a changé de cible. Comme si c'était désormais contre Wayne qu'il en avait et plus contre moi. Il veut qu'il souffre de me voir souffrir et c'est pour ça qu'il prend un malin plaisir à tenir cette arme pointée dans ma direction. Parce qu'il sait qu'il est cuit et qu'il ne lui reste que très peu de temps pour faire le mal avant que la police ne débarque dans cette pièce. Le fait que nous n'entendons plus le moindre coup de feu veut probablement dire qu'ils sont à notre recherche. Il ne pourra pas nous torturer l'un devant l'autre par manque de temps, mais il peut toujours laisser l'un de nous vivre avec la mort de l'autre sur la conscience. Et puisqu'il a prévu de me tuer depuis le début...

The Sound of SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant