The Sound of Silence

CHAPITRE 28

Coucou, n'hésitez pas à m'ajouter sur Insta pour suivre mes aventures d'écriture sur cette histoire ( de_belles_histoires_ ). Bonne lecture à tous, je reviens bientôt avec la suite. 

HESTIA

Je ne prends pas la peine d'écouter ce qu'il a à me dire. Je me contente de me changer en chantant une chanson aussi fort que possible dans ma tête pour combler le bruit de ses paroles. Je n'ai pas envie de lui parler et j'ai encore moins envie d'entendre ses excuses de merde. J'ai eu toute la journée pour réfléchir à la situation et j'ai décidé que je n'allais pas le laisser s'en sortir aussi facilement.

C'est compliqué pour moi de me montrer aussi froide et de ne pas laisser ses chances à quelqu'un qui tente d'avouer ses torts, mais après avoir analysé cette situation tout à l'heure, j'en suis venue au fait que si je lui pardonne ses actes et paroles blessantes, Wayne finira par recommencer parce qu'il ne peut pas s'empêcher de faire du mal à ceux qui l'entoure pour les garder à distance. Il a besoin de se couper du monde et comme avec moi, il ne s'en sent pas capable, alors il fait en sorte que je le déteste pour que ce soit moi qui instaure des distances de sécurité. Sauf que jusque-là, il n'avait encore jamais compris que je suis du genre à tout pardonner parce que je déteste être en conflit avec quelqu'un, mais il est temps que je me rebelle.

Je suis presque certaine que ce que je ressens pour lui est partagé et que c'est pour ça qu'il flippe autant, mais si on continue à se rapprocher puis ensuite à se faire du mal pour s'éloigner, ça va devenir toxique et il est hors de question que je m'engage dans ce genre de relation. Wayne n'est pas capable de m'apporter ce que j'attends de lui alors mieux vaut mettre fin à ce bordel tout de suite. Ça me fait mal, mais c'est désormais à moi de le repousser.

Je n'écoute donc pas le moindre mot qui sort de sa bouche et une fois que j'ai fini de me changer, je fous mes affaires en boule dans mon casier puis sors des vestiaires sans me soucier de Wayne qui est toujours derrière moi en train de raconter sa vie. Au passage, je salue Byron et fais la bise à sa femme et sa fille que je n'avais pas encore rencontrée. Je fais exprès de discuter quelques minutes avec elles parce que je sais que mon garde du corps ne va pas s'approcher par peur d'être entraîné dans une discussion. Je prends donc tout mon temps et m'accroupie même pour échanger quelques mots avec la petite Léna. Byron me demande comment je vais et je n'ose pas vraiment parler de ce qu'il s'est passé hier devant sa famille alors je me contente de dire que tout va bien avec un sourire forcé puis je leur annonce que je dois préparer le bar pour les clients qui ne devraient pas tarder à arriver.

C'est seulement quand je m'éloigne que Wayne revient à la charge et m'empêche de m'engouffrer derrière le comptoir. Il m'attrape par le bras avec plus de fermeté que tout à l'heure et m'oblige à lui faire face. Son visage est proche du mien. Trop proche. Et je le déteste de me parler autant dans ce genre de moment. Je sais que je ne devrais pas râler parce que je suis celle à qui il parle le plus, mais je lui en veux de se montrer aussi bavard juste pour m'amadouer et se faire pardonner. Il sait que c'est l'un des moyens de me faire craquer. Surtout que sa proximité ne me permet pas de réfléchir correctement.

- Écoute, dit-il, je tiens à toi et...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je le coupe (surtout qu'il ne tenait pas le même discours hier et ce matin).

- Tu sais quoi Wayne, j'ai une question pour toi. Est-ce que ne serait-ce qu'une fois tu t'es mis à ma place quand tu es parti après m'avoir utilisé ? Est-ce qu'une fois tu t'es demandé ce que j'ai pu ressentir en te voyant t'enfuir ?

Il ne peut pas savoir à quel point son comportement m'a blessé et à quel point je regrette d'avoir couché avec lui depuis qu'il est parti comme un lâche. J'aurais aimé compter assez pour lui pour qu'il m'offre un peu plus de respect. Mais non, Monsieur ne pense qu'à sa petite personne.