🎵 Tɑlking To Myself - LINKIN PARK
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ೃ⁀➷ 2h30.
𝒥'allais bientôt ordonner la fermeture. L'ancien patron avait l'habitude de le laisser ouvert plus tard, mais maintenant que je m'étais débarrassé de lui il y avait quelques mois, c'était moi qui décidais des horaires.
2h34. Le connaissant, il ne tarderait pas à arriver. En effet, des pas lourds remplis de confiance résonnèrent dans tout l'étage. Il n'y avait pas beaucoup de clients ce soir-là alors il n'avait probablement eu aucun mal à parvenir jusqu'à moi.
Le voilà enfin. Il ne prit même pas la peine de toquer et entra directement dans mon bureau. Je me redressai sur mon fauteuil en cuir avec un petit sourire narquois sur les lèvres qu'il me rendit.
— Je t'ai manqué on dirait.
— Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, répliqua-t-il ironiquement.
Il pensait rire en disant ça, mais il ne serait rien du tout sans moi. Sauf une merde peut-être.
— Je te serre un verre ?
Comme je m'y attendais, il ne me répondit pas, mais je lui servais quand même un fond de whisky. Il avala l'alcool d'une traite, me procurant une étrange satisfaction. Il savait lequel de nous deux était en position de force. C'était le meilleur moment pour le titiller un peu.
— Tu l'as trouvé, n'est-ce pas ?
— De quoi tu me parles ? soupira-t-il en feignant la décontraction malgré mon coup de pression.
Il allait finir par cracher le morceau, je le connaissais par cœur. Il était si faible.
— L'objet que tu convoites depuis plusieurs années, tu l'as trouvé, affirmai-je sûr de moi.
Il afficha un air désemparé signifiant que j'avais gagné. Il allait avoir besoin d'un bon remontant pour accepter la proposition dont je m'apprêtais à lui faire part, alors je lui resservis un verre et lui tendis à nouveau.
— Je ne sais pas de quoi tu parles, répondit-il en évitant mon regard.
Ses talents de menteur n'étaient pas encore à leur apogée, pourtant je lui avais tout enseigné. Il pouvait tromper n'importe qui, sauf moi. Je doutais qu'il arrive un jour à ma hauteur. En tout cas, sa comédie suffit à me faire pouffer de rire.
— Donne-la-moi Jayden, elle ne te mérite pas, rétorquai-je à mon tour.
Il s'étouffa avec sa dernière gorgée en entendant ces mots. Et cette fois-ci, ce fut lui qui éclata de rire sans pouvoir s'arrêter. A mon avis, il rirait beaucoup moins dans quelques minutes.
— T'es toujours aussi barbant à ce que je vois, railla-t-il en me balançant son verre.
Je n'allais pas me rabaisser à son niveau et le réprimander ; il avait eu son lot de punition. Je pouvais donc le provoquer jusqu'au bout.
— Je pars du principe que si tu ne me la donnes pas, alors c'est une déclaration de guerre.
Tu ne l'avais pas prévu ça, hein ? Réfléchis bien Jayden, as-tu vraiment envie de te battre en ce moment ? C'est elle ou la guerre, réfléchis bien.
— Alors battons-nous à la loyale.
C'était surprenant de sa part. Il était donc prêt à tout pour la garder ? Si elle n'avait pas de prix pour lui, alors je la voulais encore plus.
— Si c'est vraiment ce que tu souhaites, soupirai-je en terminant mon verre.
Jayden hocha la tête et m'adressa son plus beau sourire. Il semblait confiant dans sa décision et pensait que ses p'tits larbins l'approuveraient. Il prit la direction de la sortie, mais je l'interpellai. La main sur la poignée, il se tourna vers moi.
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SCARLIGHT T1 - L'Ombre de la Vérité
RomantizmA la suite d'un accident dans lequel elle a perdu la mémoire, Elizabeth Evans se voit privée de liberté par ses parents. Pendant huit ans, elle reste enfermée chez elle avec l'interdiction de voir le monde. Une nuit, alors qu'il venait d'annoncer a...