Chapitre 22 pdv Eloïse

149 18 0
                                    


2020

Les vacances de noël permirent à Eloïse d'être tous les jours présente à la maison. Drago en profita pour reprendre ses investigations d'autant que Scorpius était partis chez sa mère.

Ils avaient passés de bonnes vacances avec Scorpius. Drago essayait de se montrer plus affectif envers lui alors ils avaient joué à des jeux tous les soirs. Il avait même autorisé Albus à venir et à Scorpius d'aller chez lui. Scorpius avait l'air particulièrement joyeux, les choses n'étaient pas encore au mieux mais c'était une nette progression.

Maintenant, ils avaient la maison pour eux deux. Elle aurait pensé que Drago serait morose après le départ de son fils mais c'était tout le contraire. Il passait même son temps à tourner autour d'Eloïse.

Ils restaient dans la maison la plupart du temps. Eloïse n'avait jamais été du genre à sortir faire les boutiques. Elle pouvait volontiers se balader dans son jardin et c'était, pour elle, amplement suffisant. Drago suivait généralement où proposait des petites sorties de temps en temps. Pour l'instant, ses principales préoccupations étaient de poser le plus de questions.

— Vous avez eu le bal à Poudlard ? Lors du tournois des trois sorciers, précisa-t-il.

— Yep.

— Tu as pu y aller ? vu que tu étais en troisième année...

— Yep.

— Alors ça veut dire que tu avais un cavalier plus âgé?

— Tout à fait.

Eloïse sourit derrière lui. Ce Drago avait les mêmes petites habitudes que son Drago quand il avait une question à poser. Il tournait autour du pot. Eloïse avait ses petites habitudes aussi, elle aimait bien répondre à ses questions en utilisant le moins de mot possible, pour lui donner le moins d'informations. C'était amusant.

— Tu t'étais bien amusée ?

— Très, chantonna-t-elle.

— Tu aurais des photos ?

— J'en ai même plein.

Mais elle ne bougea pas de sa chaise et continua de feuilleter son livre. Drago serait bientôt à court de question, comme d'habitude. Elle l'entendit pousser un soupir et il se leva de son fauteuil pour la rejoindre sur le canapé. Juste à côté d'elle.

— Tu vas te décider à me donner des détails, oui ou non ?

Elle lui retourna un sourire espiègle et étendit ses jambes sur les siennes.

— Ça dépend, qu'est-ce que tu veux savoir exactement ?

Il pinça ses lèvres et tenta d'éviter son regard.

— Avec qui tu y es allée, finit-il par demander.

— C'est ça qui t'intéresse ? taquina-t-elle en rapprochant son visage du sien.

— Oui, hésita-t-il.

— J'y suis allée avec Cédric Diggory, c'était mon petit ami à l'époque.

— Diggory, s'étonna-t-il écœuré. Tu sortais avec un mec de l'âge... de ta sœur ?

Il avait déplacé ses mains de manière à l'empêcher de retirer ses jambes, spontanément, comme s'il se montrait possessif.

— Tu n'es pas le seul à avoir eu d'autres relations, taquina-t-elle en savourant sa réaction. Pansy, Astoria... plus celles que je ne sais pas, susurra-t-elle.

— Ce n'est pas comme si ça avait été de vraies relations, grommela-t-il. Et il n'y en a pas eu d'autres. Contrairement à toi.

— Tu aurais préféré autre chose ?

— Oui, rétorqua-t-il immédiatement, tu m'as dit qu'on s'était embrassé pendant ta troisième année, je pensais que c'était au bal ! et là tu me dis que tu sortais avec ce ringard de Diggory, annonça-t-il choqué.

Voilà ce qui le tourmentait. Leur premier baiser. Elle avait presque oublié qu'elle en avait déjà parlé devant lui.

— Cédric n'était pas un ringard, contredit-elle amusée, il a gagné le tournois et aujourd'hui c'est un grand sorcier.

— Oui, bah, dans mon monde à moi, Cédric est mort !

— Je vais faire comme si tu n'avais pas dit ça, déclara-t-elle en s'esclaffant sur son épaule.

Mais le mal était fait. Drago semblait vexé, profondément blessé par ce nouvel aveu. Elle se rapprocha de lui en silence, redevenant sérieuse.

— Tu espérais peut-être qu'on ait dansé ensemble toute la soirée ? murmura-t-elle en le fixant droit dans les yeux. Que je t'ai trouvé si beau dans ton costume que je n'ai pas résisté à l'envie de t'embrasser ? Que nous avons vécu le plus beau des amours depuis toutes ces années ?

— C'était trop beau pour être vrai, poursuivit-il sur le même ton qu'elle.

— Peut-être un peu trop optimiste, approuva-t-elle dans un demi sourire. Mais ça ne veut pas dire que ça n'a pas été le plus beau des amours...

Il secoua négativement la tête en souriant, radoucie. Leurs mains se cherchèrent doucement et s'entrelacèrent l'une à l'autre.

— Je n'étais pas ton cavalier.

— Non, confirma-t-elle.

— On n'a même pas dansé ensemble ?

— Pas une fois, regretta-t-elle .

— Et je n'étais pas beau dans mon costume.

— Non, c'est vrai. Tu n'étais pas beau, tu étais juste magnifique, glissa-t-elle en se rapprochant d'autant plus. J'ai jalousé Pansy toute la soirée mais je n'avais pas encore compris que c'était pour ça.

— Pour quoi alors ? releva-t-il taquin.

— C'était parce que j'étais déjà amoureuse de toi.

Pendant une seconde, il fut étonné de sa franchise. Elle n'avait ni rougi, ni détourné le regard, plus honnête que jamais. Il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, tout doucement

Il n'y avait que peu d'espace entre eux deux. Pour son plus grand bonheur, Drago combla le vide en l'embrassant doucement, glissant sa main dans son cou. Leurs lèvres dansèrent ensemble et ils ne se séparèrent qu'au bout de quelques secondes.

— C'était un premier baisé réussi, soupira-t-elle en souriant.

— Je suis sûr qu'on peut faire encore mieux, s'amusa-t-il en lui retournant son sourire.

Eloïse fit le second pas d'elle-même et ils s'embrassèrent jusqu'à en perdre leur souffle. Elle avait l'impression d'être de retour à Poudlard, d'être de nouveau une jeune fille dans ses bras. Drago aussi à en jugeait par son sourire rayonnant.

Mais en même temps, elle ne s'était pas sentie aussi femme depuis longtemps. 

Le Pouvoir Solitaire, Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant