Le Pouvoir Solitaire, Tome 3

Chapitre 24 rdv George Weasley

George voyait cette deuxième année scolaire comme un nouveau défi. Un défi qu'il était prêt à relever, et haut la main !

Des idées de farces et d'entourloupes pétillaient déjà dans son esprit, tout comme celui de son frère. Ils passaient souvent des nuits blanches à s'échanger leurs idées respectives puis leurs journées à les mettre en œuvre.

George était également convaincu de ne pas avoir visité la totalité du château. A coup sûr, celui-ci leur réservait encore de nombreuses surprises. Des passages secrets encore inédit les attendaient et, cette fois-ci, ils prendraient soin de les observer en toute sécurité.

Oui, décidemment, ils auraient plein de chose à faire.

— Ça aurait quand même été plus drôle si vous vous étiez inscrit aux sélections de Quidditch avec nous... grommela Lucie boudeuse.

George ne put s'empêcher de sourire. Il adorait quand elle boudait et encore plus quand c'était de son fait.

— On l'aurait fait s'il y avait eu deux postes de batteurs, expliqua Fred pour la énième fois.

Hélas, un septième année conservait son grade et il n'y avait qu'une seule possibilité.

— Vous pourriez tout aussi bien jouer à un autre poste !

— On est meilleur à deux, pérora George en récoltant un regard foudroyant. On vous regardera des gradins, si vous êtes prises...

— Bien sûr qu'on va être prise, rétorqua Angelina vexée.

— Vous êtes trois pour deux places libres, ça me parait quand même assez compromis... Sans parler des autres élèves qui attendant leur tour depuis un moment !

— Merci pour les encouragements ! se vexa Lucie.

Le sourire de George s'agrandit d'autant plus.

— Ma petite Lulu ! s'exclama-t-il en passant un bras autour de son cou.

Il prit un air faussement désolé, main sur le cœur, sourcil peiné mais petit sourire malicieux au coin des lèvres.

— Je m'en voudrais de te voir pleurer en sortant des vestiaires parce que tu n'as pas été choisie, expliqua-t-il avec évidence. C'est pourquoi je te prépare à la pire des éventualités !

Lucie lui retourna son même regard meurtrier. S'il avait bien compté, aujourd'hui, elle l'avait déjà tué visuellement à trois reprises. George ne put s'empêcher de rire puis il s'arrêta net en croisant les yeux de son frère qui les observait fixement, sans rien dire.

Silencieusement, George lui demanda ce qui n'allait pas et Fred répondit distraitement avant de passer à autre chose.

— La pire des éventualités, reprit-il sans rien laisser paraître, ce serait quand même de se prendre un cognard en pleine tête lors du premier match ! Comme Dubois !

George se força à rire, pour la forme, et chercha ce qui avait pu affecter son frère. D'ordinaire, il arrivait toujours à comprendre sa peine. Ils avaient tout le temps les mêmes. Sans avoir à communiquer, ils savaient ce que l'autre ressentait. Leur père s'amusait de ce fait. Il disait toujours que « ça s'arrêtera le jour où l'un de vous tombera amou... »

George ouvrit grand les yeux de stupeur, en regardant son frère avec trouble. Celui-ci hésita avant de rougir jusqu'aux oreilles, confirmant la découverte.

— Je n'y crois pas... souffla George ébahi.

— Comment ? fit Lucie qui n'avait pas entendu.