Chapitre 47 pdv Lucie

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Lucie arriva dans leur dortoir en première, profondément agacé. Fred était un imbécile. Un idiot. Le sorcier le plus stupide de tout Poudlard. Un crétin insensible.

Pourquoi acceptait-il tous ces chocolats avec le sourire aux lèvres ? Cela lui faisait si plaisir d'en recevoir de leur part ? il ne les connaissait même pas ! Heureusement qu'elle n'avait pas eu l'idée stupide de lui en donner. Elle se serait sentie comme la dernière des idiotes à faire partie de son gang de groupies ridicules.

Par Merlin ! Ce qu'elle haïssait son pouvoir de lui faire ressentir autant de sentiment pour Fred alors même que ce n'était pas partagée ! Et c'était tellement pire depuis qu'elle s'était mise à rêver du jour de leur mariage la veille de leur départ pour Madrid.

Rêver que son bonheur était réel, qu'il l'aimait au point de l'épouser. Puis, se réveiller en le voyant s'écarter d'elle comme si elle était une espèce de serpent venimeux. Il y avait de quoi déprimer.

Honnêtement, elle ne savait pas pourquoi elle s'accrochait autant. Leur mariage n'avait même pas été exceptionnel, tout comme sa demande en mariage. Cela s'était révélé simple, sans fioriture. Personne n'avait été prévenu, même pas elle. En fait, c'était... cela avait été... parfait, du début à la fin. Un moment magique dont elle se souviendrait toute sa vie.

Si seulement elle avait pu le revivre dans cette vie aussi ! Dans toute sa simplicité. C'était vraiment parfait. L'autre Lucie n'avait eu besoin de rien de plus, parce qu'elle avait Fred. Juste Fred et cela lui suffisait.

D'ailleurs, celui-ci choisit justement cet instant pour revenir de leur salle commune les bras chargés à bloc. La colère de Lucie remonta en flèche.

— C'est vraiment lourd ! grommela-t-il sous le poids.

Tant mieux ! Qu'il meurt étouffé sous une montagne de chocolat qu'il n'aura pas réussi à manger ! ou plutôt non... Lucie n'avait pas envie d'imaginer que Fred puisse recevoir d'autre boites de la part de toutes ses conquêtes potentielles.

— On se met au travail ? lança-t-elle sèchement.

Elle aurait dû l'abandonner quand cette fille les avait interrompus. Après tout, elle n'avait pas besoin de réviser c'était pour lui qu'elle le faisait. Elle lui avait promis de l'aider à travailler hier puisque Angelina avait déjà révisé avec George. Lucie n'aurait jamais dû lui faire de promesse, étant donné qu'il n'avait aucune considération pour elle.

— Bien sûr, j'ai juste un petit creux, ça ne te dérange pas que je mange pendant qu'on bosse ?

— N...

Elle s'arrêta avant de finir son mot en comprenant avec horreur ce qu'il comptait manger. Il commença à ouvrir une boite devant elle sans même s'occuper de la carte qui l'accompagnait.

— On commence ? s'enthousiasma-t-il en en lançant un dans sa bouche.

Il le mâchouilla grossièrement, comme s'il n'avait rien avalé d'autre de toute sa vie. Fred ne la lâcha pas du regard, haussant un sourcil comme pour la défier de dire quoi que ce soit.

— Pourquoi tu fais ça ! craqua-t-elle sans pouvoir se tenir plus longtemps.

— Faire quoi ? demanda-t-il mielleux.

Il en prit un deuxième, sans cesser de la regarder dans les yeux.

— Il y a un problème avec ma façon de manger ces chocolats ? s'intéressa-t-il la bouche pleine. Tu en veux c'est ça ?

Elle n'y tint plus et explosa.

— Non, je n'en veux pas ! s'écria-t-elle agacée. Tu crois vraiment que je peux manger les chocolats que toutes ces filles t'ont offert ?

Le Pouvoir Solitaire, Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant