Chapitre 14 pdv Lucie

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Désormais, Lucie et les jumeaux étaient lié par un secret. Un qu'ils ne seraient pas à même de dévoiler, quoiqu'en pense les jumeaux. Ils étaient devenus les premiers élèves à s'être échappé du Poudlard express sous le nez de la dame au chariot et sans que personne ne s'en rende compte.

Sous la demande des jumeaux, Lucie les avait emmené sur le chemin de traverse. Il y avait des endroits bien plus jolie ou même bien plus drôle mais ils s'étaient quand même beaucoup amusés. Ils étaient passés de boutiques en boutiques sous le regard intrigué des quelques sorciers présents. Tout le monde savait que le train partait le 1er septembre et ils avaient l'air juste assez jeune pour ne pas devoir s'y rendre. Après tout, ils pourraient ne pas avoir l'âge requis...

Finalement, au bout d'une heure peut-être, ils étaient retournés dans le compartiment de Lucie où les jumeaux l'avaient régalé des histoires de leurs dernières farces. Charlie avait été le premier à interrompre cette merveilleuse après-midi.

— On peut savoir où vous étiez ? grogna-t-il hors de lui. Je vous ai cherché absolument partout !

— Bah, avec Lucie, fit Fred penaud tandis que George lui lançait un clin d'œil.

— Tu m'avais dit que tes frères ne jouaient pas au Quidditch ! reprocha celle-ci en espérant le détourner de sa colère initiale.

Elle avait appris le contraire tout à l'heure en passant devant la boutique du chemin de Traverse. Il s'avérait qu'ils aimaient le Quidditch presque autant que leur frère.

Charlie secoua la tête, incrédule.

— J'ai dit qu'ils pourraient y jouer s'ils étaient plus sages, contredit-il, ce qui apparemment, n'est pas encore le cas ! déclara-t-il agacé en foudroyant ses frères du regard. Quand je vais dire à maman que vous avez commencé à faire des bêtises dans le train, vous allez passer un sal quart d'heure !

— Mais on n'a rien fait ! protesta George avec une réalité déconcertante.

— Ah bon ? Pourtant, j'ai trouvé ça dans le wagon accidenté... déclara-t-il en brandissant le même objet que les jumeaux lui avaient déjà montré. Ça ressemble étrangement aux machins que vous avez bidouiller cet été !

— Je vois pas du tout comment ça a pu arriver là, s'étonna Fred.

— Ne faites pas les innocents, je sais parfaitement que c'est vous ! Percy vous a vu trainer autour juste avant, ajouta-t-il sur le même ton.

— Ce n'est qu'une coïncidence, réprouva George, le train est minuscule, on allait forcément se trouvait à proximité de quelque chose !

— Bien sûr ! fit Charlie sans être dupe.

Il souffla un bon coup. Comme s'il était déjà fatigué de l'année qu'il allait passer auprès de ses frères.

— Il nous reste une heure avant d'être à Poudlard. Tenez-vous tranquille jusque-là. Je vous interdis de sortir de ce wagon et comme je n'ai absolument aucune confiance en vous, je vais rester pour vous surveiller.

Il s'assit lourdement sur la banquette et le silence s'installa. Fred et George poussèrent un soupir de rage et s'assirent à leur tour. Lucie assista à cette scène en spectatrice silencieuse. Elle était partagée entre l'envie de défendre les jumeaux, même s'ils étaient bel et bien responsables, et celle de faire sourire Charlie. Finalement, elle opta pour la deuxième solution en pensant que ça allait forcément plaire aux jumeaux si leur grand frère cessait d'être en colère.

— J'ai des chocogrenouilles, si tu veux, proposa-t-elle en s'asseyant.

— Je n'ai pas faim, refusa Charlie.

Le Pouvoir Solitaire, Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant