Chapitre 25 pdv Lucie

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Avoir été choisi dans l'équipe rendait Lucie très fière, ce qui, naturellement, attirait les moqueries de George.

— Tu ne veux pas commencer à signer des autographes, tant qu'on y est ? nargua-t-il après qu'un groupe de Gryffondor soit venu la féliciter.

— J'ai déjà commencé à travailler ma signature, mentit-elle non sans sarcasme.

S'il continuait ainsi, George allait lui gâcher son plaisir. Mais si elle le lui disait, il allait s'acharner d'autant plus.

— Angelina aussi a été prise ! rappela Lucie pour changer de sujet.

— Seulement parce que Charlie trouve que vous serez une bonne combinaison, rétorqua George catégorique. On travaille mieux avec des gens qu'on connait bien !

— D'où votre obstination à ne pas vouloir participer pour un seul poste ! Vous m'avez manqué sur le terrain !

A chaque fois qu'elle avait essayé de croiser leurs regards ou de leur faire un signe, ils avaient été en pleine conversation. Elle aurait tellement préféré qu'ils soient avec elle sur le stade ! Ça aurait été tellement génial d'être dans l'équipe tous les trois.

Au lieu de ça, elle allait devoir les abandonner durant tous les entrainements et Charlie n'était pas clément avec les horaires. Ils allaient passer beaucoup moins de temps ensemble.

— Oh et puis zut voilà, ça y est ! Tu m'as gâché toute ma joie ! réprimanda-t-elle en lui administrant des petites tapes sur le torse.

— He ! Mais je n'ai rien fait ! se défendit-il amusé en évitant les coups. Tu ne pourrais pas m'aider là ?

— Non, fit Fred platement mais en s'amusant de leur démêlé.

Lucie gloussa de sa passivité.

— Et pourquoi j'aurai gâché ta joie d'abord ? rétorqua George.

— Parce que tu m'as rappelé qu'on n'allait plus se voir tous les trois ! reprocha-t-elle. Charlie va vouloir nous entrainer tous les jours ! déplora-t-elle boudeuse.

— Si ce n'est pas mignon ! se moqua George avec sarcasme. Dis-le tout de suite si tu veux passer ta vie avec nous !

Il la gratifia d'un clin d'œil charmeur.

— Ce n'est pas drôle, le rabroua-t-elle vexé.

— Lequel va te manquer le plus ? s'intéressa-t-il en poursuivant sur sa lancée. Moi, le plus merveilleux de tous les Weasley, ou Fred ?

— He ! protesta celui-ci en lui donnant un coup de coude. Tu aurais pu dire le plus intelligent, le plus beau... un truc plus sympa que juste mon nom...

— Le Weasley au physique des plus avantageux, corrigea-t-il avec implication, aux cheveux plus roux que n'importe quel autre, bref le plus remarquable, t'es pas d'accord Lu ?

— On a la même couleur de cheveux, déclara-t-elle pour ne pas l'encourager davantage.

— Oui, mais c'est lui le plus beau, pas vrai ? insista George.

Sa persévérance avait quelque chose d'inquiétant. Il aurait déjà dû changer de sujet pour quelque chose de plus fun qui les auraient tous fait rire. Puis, ils avaient la même tête, l'un ne pouvait pas être plus beau que l'autre. S'il fallait vraiment les comparer, elle aurait pu dire que Fred était plus drôle, plus attentionné, toujours prompt à l'accompagner. Il était plus... en tout.

Ce constat l'avait poussé à cacher ses marches dès l'instant où celle de Fred s'était déplacée sur son annulaire gauche, cet été. Sa mère lui avait expliqué ce que ça voulait dire sauf qu'elle ne pouvait pas y croire. Enfin si, mais elle n'avait pas envie d'y croire. Enfin, si, bien sûr que si, seulement, ça lui faisait peur. Pour être précise, ça la terrifiait. Son grand amour ? Sérieusement ? Rien que ça ?

Le Pouvoir Solitaire, Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant