Le Pouvoir Solitaire, Tome 3

Chapitre 41 pdv George

George pensait qu'il ne pouvait rien avoir de plus ennuyeux qu'un frère aveugle. Mais une Pouvoir Solitaire qui ne voyait pas l'évidence était bien pire, bien plus et il avait beau faire confiance à Angelina. Il était grand temps qu'il prenne les choses en main.

— Je vais voir Lucie, prévint George en commençant à sortir de son dortoir.

— Je viens avec toi ! s'enthousiasma son frère.

Il s'était déjà levé, prêt à le suivre.

— Non, refusa George catégorique, j'y vais tout seul.

— Pourquoi ? s'attrista-t-il.

Il lui offrit un air de chien battu mais George ne se laissa pas démonter.

— Parce que c'est une réunion destinée à ceux qui sont 100% honnête avec elle.

— C'est vache.

— Elle nous a raconté son secret, la moindre des choses serait que tu lui racontes le tien.

— Si on va dans ce sens, toi aussi tu lui mens ! nota-t-il l'air expert.

— Simplement parce que tu me l'as demandé, se défendit-il. Je ne crois pas que qui que ce soit t'ait demandé de garder tes sentiments pour toi, on t'a même tous conseillé le contraire si je me souviens bien !

Il ne répondit pas, ce qui donna le sourire à George. Il aimait bien avoir le dernier mot, en particulier quand c'était au détriment de quelqu'un qui lui ressemblait très pour trait et dont le prénom commençait par un F.

— Tu pourras nous rejoindre si tu te décides à parler... nargua-t-il en partant.

Il l'entendit pousser un grognement mécontent et son sourire s'élargit d'autant plus.

George eut un mal fou à trouver leur amie. On l'envoya d'abord à la bibliothèque, là où Alicia lui apprit qu'elle était partie aux terrains de Quidditch pour s'entrainer avec Angelina. Sur la route, il croisa celle-ci mais seule.

— Elle a été appelée par son parrain, lui apprit-elle déçue. Elle m'a dit qu'elle me retrouverait plus tard. Aide-moi avec les balais.

— Par Merlin, c'est une vraie anguille ! rouspéta-t-il en s'exécutant. Je la cherche depuis une heure au moins !

Ils se mirent en marche côte à côte.

— Pourquoi tu ne l'as pas appelé ?

— Ce n'est pas urgent au point de réclamer sa présence immédiatement...

Puis, la dernière fois, ils avaient passé la journée à l'appeler sans résultat. Lucie était simplement réapparue dans son dortoir le soir même sans même les prévenir de son retour. Ils s'étaient quand même tous inquiété...

— Tu veux lui parler de quoi ?

— A ton avis ? se moqua-t-il. Ça m'énerve qu'ils mettent autant de temps à se rendre compte de leur sentiment respectif. Ce n'est quand même pas si compliqué...

— Les garçons sont des imbéciles, souffla Angelina.

— He ! protesta-t-il amusé. Je te signale que tu parles à un représentant de cette catégorie particulièrement intelligent.

— Donc, je confirme, pérora-t-elle moqueuse, un im.bé.ci.le.

— Pff, tu ne sais pas ce que tu dis... refusa-t-il sur le même ton, tu as dû prendre un cognar sur la tête.