Le Pouvoir Solitaire, Tome 3

Chapitre 39 pdv Lucie

Lucie prit son sac à dos pour vérifier son contenu, elle ne devait rien oublier et eux non plus.

— Vous avez vos affaires de rechange ? questionna-t-elle en vérifiant en même temps.

Elle les entendit acquiescer derrière son dos.

— Une casquette ? c'est important de se protéger du soleil...

— Bien sûr, approuvèrent-ils.

— Des affaires de toilettes ? Hors de questions de puer comme des putois !

— C'est évident...

— J'ai pris un tube de crème solaire donc pas besoin d'en prendre, ça suffira pour nous trois.

— Hum hum...

— Vous pensez que je dois prendre des potions au cas où on tomberait malade ? Après... je pourrais nous guérir quoi qu'il nous arrive et en même temps on ne part que pendant un week-end. On ne risque pas de se blesser, mais avec nous on ne sait jamais...

Elle les entendit grommeler quelque chose d'inaudible ce qui l'intrigua. Ils auraient dû approuver ou faire un commentaire quelconque. Lucie se retourna et les trouva allongé sur leur lit un magazine dans les mains.

— Vous m'écoutez au moins ?

— Évidemment, déclara George sans même la regarder.

— J'ai aussi pris nos livres de cours pour qu'on puisse faire nos devoirs, testa-t-elle.

— Tu as raison, approuva Fred à son tour.

— Non mais j'hallucine ! s'exclama-t-elle.

— Quoi ? firent-ils en relevant la tête tous les deux.

Ils avaient l'air innocent de deux garçons pris en flagrant délits.

— Vous avez fait votre sac au moins ?

— Euh... oui ?

Ils désignèrent une masse au pied de leur lit, un petit chiffon qui devait à peine contenir un t-shirt et un pantalon.

— Sérieusement ? s'écœura-t-elle.

— C'est le strict nécessaire, déclarèrent-il unanimement.

— On n'est pas des sombrales...

— On ne peut pas porter de trop lourdes charges, confirma George en acquiesçant vivement.

— Je vous préviens ! il est hors de question que j'ouvre une porte si vous avez oubliés des affaires !

— Je croyais que tes problèmes longues distances étaient réglés ?

Elle s'était assez entrainée pour ne plus avoir à souffrir comme à la coupe du Monde de Quidditch.

— C'est le cas, mais je ne gaspillerai pas mon pouvoir parce que vous refusez de faire vos bagages correctement.

Ils lui offrirent un visage parfaitement scandalisé, horrifié même. Mais comment faisait Molly pour les emmener quelque part ? Elle devait certainement leur préparer leurs sacs sans leur demander leur avis. De vrais bébés.

Lucie ne devait pas laisser passer ça. Elle n'allait tout de même pas les traiter comme si c'était ses enfants ! Du reste, elle avait déjà un enfant. Euh... non. C'était l'autre Lucie. Elle n'était pas encore arrivée au passage de l'accouchement et le petit Noah n'avait pas encore montré le bout de son nez. Avoir un petit être qui grandissait dans son ventre était une expérience unique et rendait chaque chose plus belle.