Chapitre 16 On ressert les liens

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10 p.m

Je ne savais même pas qu'on avait une patinoire au bout de notre rue jusqu'à ce soir. Vu de l'extérieur, elle a l'air immense, mais visiblement fermée.

Je vous ai dit que ça serait fermé !

Ils me regardent tous en rigolant. J'en ai marre qu'ils se paient tous ma tête ! Je souffle tandis qu'Adena me tire par la main pour faire le tour du bâtiment. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que la suite ne va pas me plaire. On arrive dans une toute petite ruelle. Ah ça y est, nous y voilà. En fait, tout ça n'était qu'une excuse pour me butter. Merde mais dans quoi je me suis embourbée. Je sers ma lèvre inférieure entre mes dents, attendant mon jugement, qui n'arrive pas. On s'arrête devant une porte de secours en métal lourd. Super, cette porte à l'air encore plus inébranlable que la première.

C'est bien, au moins, Adena aura eu la délicatesse de me faire belle pour ma dernière soirée. Je souffle et grignote de plus en plus ma lèvre gercée. Nolan sort un trousseau de clé du panier emmené et les essais une par une dans la serrure.

Tu ne peux pas bouger un peu, on s'les cailles !

Adena râle en même temps qu'elle fait des mouvements de friction sur mes bras pour me réchauffer. Personne n'aura jamais eu des bourreaux aux petits soins comme ça, j'en ai de la chance.

Oui bah écoute, Meredith n'a jamais mis d'autocollant sur la clé ! Bougonne Nolan.

Je me fige instantanément à l'énonciation du prénom de leur ancienne colocataire. Je ne comprends rien à cette histoire. Je l'ajoute dans ma liste des mystères à élucider. Elle est longue, très longue et je n'ai coché aucune case, au contraire, ça s'ajoute.

Meredith travaillait ici.

Adena me souffle à l'oreille un semblant d'explication, j'hoche la tête faisant mine de ne pas être plus intéressée que ça, le mini-drame de la dernière fois quand on a évoqué le sujet palpite dans mon esprit. Nolan réussit enfin à ouvrir la porte faisant disparaitre toutes les inquiétudes au sujet de ma mort. Ça ne sera pas pour cette fois j'imagine. On entre en se bousculant dans le couloir tandis que Nolan essaie de trouver un interrupteur à tâtons.

D'un coup la lumière brille dans le grand bâtiment découvrant la banquise qu'est la patinoire. Notre patinoire ? En tout cas pour la soirée. Des gradins entourent la plaque de givre et les écrans mis en hauteur s'allument les uns après les autres. On avance jusqu'au guichet donnant sur les différents patins. Marlon s'installe dessus tandis qu'Amery le contourne.

Bon alors, Jamee, tu chausses du combien ?

- Du 36 !

Ils me regardent tous bizarrement puis explosent de rire. Qu'est-ce que j'ai dis ?

T'es minuscule jusque dans les chaussures ?

Je fixe Marlon comme si c'était un extraterrestre. Mais qu'est-ce qu'il raconte. C'est proportionnel c'est tout ! Mon colocataire voit que je fronce les sourcils alors il passe rapidement à autre chose. Merci Seigneur !

Un 36 pour la p'tite dame !

Je rigole tandis qu'Amery suit les ordres de notre colocataire et attrape une paire de patins puis me les tend. Je m'éloigne du groupe pour m'installer sur une des banquettes et mettre les chaussures à mes pieds. Ils font leur numéro pour Adena et Nolan puis prennent à leur tour une paire. On s'active près de la glace, je suis hyper excitée ça fait très longtemps que je n'ai pas patiné alors que j'adore ça. Ça fait même bien longtemps que je n'ai pas fait quelque chose qui me plait.

Existence - Tome 1 [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant