𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕𝒍𝒆𝒔𝒔 | Tome 1

* Chapitre 16 - Esmeralda *

Esmeralda.

Je sors du travail après une très longue journée avec un seul rêve ; aller dormir.

Je n'ai jamais vu autant de pluie, sous un mini parapluie, j'essaie de rentrer au plus vite, je n'ai pas le temps pour attendre un taxi.

Mon premier réflexe en sortant, c'est de téléphoner à Selena pour la prévenir que j'arriverai plus tard.

J'ai bien trop honte de courir, je serais bien capable de tomber avec mes talons.

Les gens sont agités quand il pleut, tout le monde veut rentrer très vite et tout le monde pousse. Je me retrouve devant le marche à piétons.

Je regarde de gauche à droite, comme j'apprends à Isabella et j'y vais.

Je déteste les long marche à piétons, j'ai l'impression de devoir me dépêcher.

Alors que je marchais, je crois entendre quelqu'un m'appeler, je me retourne et...

... Et personne.

Je dois sans doute avoir des hallucinations, je reprends ma route et je vois, oui, je la vois arriver au loin.

Une voiture roulant à toute vitesse.

Je reste immobile, mon corps se paralyse.

Pourquoi quand ça arrive dans les films, on leur crie de courir, mais quand ça arrive en vrai, on comprend pourquoi ils ne bougent pas.

J'arrive pas à comprendre ce qu'il m'arrive, je vois ses phares au loin et je vois la vitesse à laquelle elle roule, mais je reste immobile.

Je n'entends plus rien, je sens plus rien, je vois seulement, mais je ne bouge pas.

J'entends quelqu'un crier, " Esmeralda ! " Cette fois, ce n'est pas une hallucination, je l'entends très fort.

Comme une scène au ralenti, je vois la voiture arriver droit sur moi et en même temps, je me sens expulsée.

Ce n'était pas la voiture...

C'était un corps, quelqu'un m'a poussé et m'a fait rouler jusqu'au trottoir.

Je sens des mains protéger ma tête, mais j'ai l'impression d'être dans un rêve, je ne suis plus maître de moi même, je dois juste subir.

J'entends de l'agitation et je vois la voiture passer devant moi, elle est partie sans même se soucier d'avoir fallu percuter un piéton.

Je reviens sur terre, et je sens que quelqu'un me secoue légèrement.

– Esmeralda, tu m'entends ? Je ne t'ai pas fait mal ? Entendais-je, il a l'air paniqué au son de sa voix.

D'ailleurs, je reconnais sa voix.

– Je vais... Je vais bien, arrivais-je à articuler.

Je sens qu'il me tient dans ses bras, comme si j'allais m'en aller.

J'ouvre les yeux et je tombe directement dans ses yeux paniqués.

Est-ce qu'il a paniqué pour moi ?

– Ça va ? Redemande-t-il.

– Est-ce que dire que j'ai vu ma vie défiler, serais un mauvais jeu de mots ? Dis-je en souriant pour le rassurer.

Il sourit et il a l'air de se détendre.

– Moi aussi, j'ai vu ma vie défiler si ça peut te rassurer, dit-il en m'aidant à me lever.