* Chapitre 40 - Adam *

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Adam

Six mois plus tard,
New-York.

Un an aujourd'hui, un an tout pile, où elles sont parti toutes les deux découvrir le monde ensemble. Je pourrai me sentir vexé, qu'elles soient parties sans moi.

Mais je crois que c'était la meilleure décision de leur vie, j'ai réussi à réparer mon cœur qui c'était brisé pendant les quelques années où je me suis laissé porter par le chagrin.

J'ai longtemps été fort pour Isabella, mais là, j'ai pu relâcher la pression, j'avais besoin d'une pause.

Je crois qu'il est temps que je récupère le cœur de ma famille, mais je crois que j'ai trop peur de voir qu'elles sont plus heureuses sans moi.

Comme un peu près tous les soirs de cette semaine, j'ouvre une nouvelle bouteille. Je me sens seul en ce moment, plus que n'importe quand. Je me sens vide, il me manque quelque chose.

Je sers ce débile t-shirt, c'est un t-shirt qu'Esmeralda a oublié avant de partir, ça fait longtemps qu'il ne sens plus son odeur, pourtant, je ne peux pas dormir sans.

J'entends toquer à la porte, je porte la bouteille à ma bouche une dernière fois. Quand j'ouvre, je tombe sur les yeux accusateurs de Chris.

Ce con a été là pour moi pendant un an, la vérité, c'est qu'il est toujours là, un peu dans l'ombre, mais je sais que c'est lui qui me rattrapera si je tombe.

— Adam, dit-il en me poussant légèrement pour rentrer.

— Qu'est-ce que tu veux, dis-je un peu déçu qu'il gâche ma soirée soulage de gueule.

Il regarde autour de lui et quand ses yeux finissent sur la bouteille de whisky, il souffle comme si j'étais le plus gros con de cette terre.

— Merde Adam ta bientôt vingt-cinq ans et tu penses encore que boire seul le soir est la seule solution pour aller mieux, réveille toi mec. Tu as une petite fille géniale et une femme qui t'attend peut-être de l'autre côté de l'état. Tu penses que ta vie se résume à se soûler ?

Non, aucune femme ne m'attend, à part la fois où elle m'a envoyé leur photo par erreur, elle ne m'a plus jamais parlé. Je lui ai laissé du temps, je pensais qu'elle rentrerait elle-même.

Oui, j'ai été le pire connard, mais maintenant, elle me manque. Son rire, ses yeux, sa voix, même sa peau putain, je rêve d'un câlin dans ses bras depuis si longtemps.

J'ai bien vu leur photo, leurs yeux pétillaient comme ils n'ont jamais pétillé, elles sont heureuse là-bas, plus qu'avec moi, ici.

— Personne ne m'attend, et puis je ne suis pas assez bien pour elles, dis-je en allant m'asseoir sur le canapé avec ma vieille amie la bouteille.

Chris me suit et il vient s'asseoir à côté de moi, il ne fait aucun commentaire sur la photo qui est à côté de moi sur le canapé.

C'est une photo de nous trois, c'était dans les premières fois qu'Esmeralda était venue manger, on rit sur cette photo, elle respire la joie.

— Putain mec, tu ne vas pas encore te morfondre un jour de plus, tu as besoin de quelqu'un pour te secouer. Tu penses que tu n'es pas digne d'elles, qu'elles sont plus heureuse sans toi ? Pense à tous les appels qu'Isabella te fait, son papa lui manques sa saute aux yeux. Pense à Esmeralda, je suis sûr que tu lui manque aussi.

— Elle est partie sans dire en revoir, dis-je en me rappelant la déception que j'avais ressentie.

— C'est là que tu te trompes, elle est venue et tu l'as repoussé, à l'hôpital quand elle est venue pourquoi tu ne lui as pas dit ? Toi aussi t'avais besoin de temps, pourquoi tu ne lui as pas dit que tu l'attendrais quoi qu'il arrive, dit-il en me regardant.

𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕𝒍𝒆𝒔𝒔 | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant