Esmeralda
Je le vois me regarder et au vu de son regard, je comprends que c'est fini, plus rien ne l'arrêtera tant que je ne serais pas morte. Il a tout d'une personne qui n'abandonne pas avant d'en finir.
Je regarde autour de moi cherchant une issue, mais rien juste des armes et des tueurs. Je ne sortirai jamais d'ici vivante. Je regarde cette femme au loin, elle me rappelle vaguement quelqu'un, mais je suis dans l'incapacité de la reconnaître.
Elles ont les mêmes traits.
Elles ont les mêmes cheveux.
Elles ont tout simplement la même tête.
Mais bien sûr ça me revient, je crois que c'est ma mère. Mon regard vers elle a changé. Plus admirative ? Plus heureux ? Plus enfantin ?
– Esmeralda ...
J'arrive à lire mon nom sur ses lèvres, mais les miennes reste scellé, je n'arrive à rien dire sous le choc.
– Esmeralda, entendais-je cette fois.
– Ma... Maman.
Elle sourit en lisant sur mes lèvres.
– Je suis là.
Une larme dévale ma joue.
Elle est là, mais plus pour longtemps, parce que mon imagination aime me jouer des tours.
Le mirage du bonheur...
– À trois, tu te sauves, dit-elle en me montrant la sortie.
Je secoue la tête, ne voulant pas partir sans elle, mais au vu de sa tête, je comprends que je n'ai pas le choix.
– Un...
Non, je ne veux pas !
– Deux...
Je regarde mon collier cherchant la force.
– Trois...
Les tirs sont partout, tout explose dans tous les sens. Du sang gicle, des têtes vol.
J'entends des cris, on dirait que quelqu'un agonise. C'est assez perturbant, mais j'ai promis que je partirai alors j'essaie de ne regarder aucun corps sans vie et de partir le plus loin.
Je n'ai aucune idée de qui sont les tireurs et qui sont les victimes, mais moi, j'ai un seul objectif.
Alors que je pensais y échapper, je sens quelque chose me bloquer.
Me bloquer au sens propre.
Je n'arrive plus à bouger, à respirer ou à parler. J'essaie de faire entrer le maximum d'air, mais ça reste mission impossible.
Et quand j'entends ce cri, le sien. Mon cœur s'ouvre en deux et je sens cette balle diviser le seul organe qui me restait pour rester en vie.
Mon cœur...
Et le visage de mon père apparaît, mon bourreau.
Mon père ne m'a jamais tué, mais des fois, je me sentais morte après tout ce qu'il me disait. Des paroles qu'un enfant ne peut pas oublier.
Avant d'attaquer les autres avec vos mots, pensez au jeu du pendu, une seule lettre fausse et le pendu meurt.
Pensée aux mots qui font mourir les autres. Ceux qu'on pense inoffensif, mais qui trotte dans leur tête toute leur vie.
Les mots simples peuvent briser, bien plus qu'on ne le pense.
Je me lève de sursaut en sueur.
C'était juste un mauvais rêve, crie ma conscience pour me rassurer.
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𝑯𝒆𝒂𝒓𝒕𝒍𝒆𝒔𝒔 | Tome 1
RomanceLe premier amour est douloureux et plein de conséquences, 𝒄𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 rempli de mensonges, mais de passion. Adam Brown était le parfait prince charmant des rêves d'Esmeralda Martinez. Alors qu'elle avait tout juste dix-huit ans q...