- La cible -

40. A moitié

La petite fête est terminée. Hanji et moi avons regardé Livaï et Erwin danser. Je crois qu'Hanji est saoul. Il titube et Erwin s'occupe de le porter car je n'ai pas la force pour le faire.

Moi: j'aurai dû le surveiller

Erwin: ne t'en veux pas, c'est un grand garçon, il est sensé savoir se contrôler

Hanji chante, ou plutôt hurle, une chanson à tue tête. Une fois un peu calmé, il se laisse retomber.

Hanji: je vais vomir...

Erwin le lâche et je vais tenir les cheveux d'Hanji avant que celui-ci ne dégobille tout par terre. Lorsque son corps n'est plus parcouru de spasmes vomitifs, je lui tends un mouchoir. Il s'essuie la bouche et relève le buste. Il recoiffe ses cheveux en arrière avant de me fixer.

Hanji: j'ai terriblement envie de toi

Moi: quoi ?!

Il me prend dans ses bras en princesse. Il marche, clopin-clopant, jusqu'au carrosse et on s'y installe. Il me rapproche de lui en posant sa main sur ma hanche. Il pose sa tête dans mon cou et me sent. Il me chuchote.

Hanji: faisons l'amour...

Moi: tu es saoul Hanji

Hanji: mais naaaan !

Ses phéromones se déversent dans l'air dans un flux puissant. J'étouffe.

Moi: contrôle tes phéromones !

Hanji: pas envie...

Il est pénible quand il est saoul. Mais il reste adorable et charmeur. Il embrasse mon cou ce qui me fait frissonner. Erwin pouffe. Livaï lui jette un petit regard.

Livaï: ne ris pas, ce n'est pas drôle

Le carrosse démarre.

Erwin: ça l'est un peu

Livaï: crois moi que non

Erwin: donc si je te fais ça...

Il embrasse le cou de Livaï.

Erwin: ... tu n'aimes pas ?

Livaï a le teint rosé. Il fout une gifle à Erwin. Il parait surpris. J'ai la bouche ouverte. Je suis choquée.

Livaï: imbécile !

Erwin: je l'ai mérité

Livaï: évidemment, idiot !

Livaï ne décolère pas et s'éloigne le plus possible d'Erwin sur la banquette. Erwin parait désolé mais Livaï ne semble pas s'en soucier. Je regarde ce duo improbable. Ils vont bien ensemble pourtant. Enfin, je ne sais même pas si ils forment un couple. Je sens quelque chose d'humide sur mon épaule. Je tourne la tête pour voir Hanji lécher ma peau.

Moi: dégage !

Ses mains viennent se balader sur mon corps, notamment sur mes seins. Je le pousse de toutes mes forces et j'utilise mes phéromones. Je prends une voix autoritaire.

Moi: tu arrêtes tes conneries à partir de maintenant. Si tu es sage jusqu'à ta chambre, peut-être que je satisferai tes désirs, compris ?

Il acquiesce énergiquement. Il se tient tranquille en me fixant et je diminue mes phéromones.

Erwin: je ne l'ai jamais vu aussi sage

Moi: moi non plus

Hanji ne parle pas mais ses paupières se ferment petit à petit même si il lutte.