47. Malade

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Pdv Hanji:

Je me réveille en sursaut. Mes phéromones empestent dans la pièce. Je regarde du côté de T/p. Elle dort, les sourcils froncés. Je vais ouvrir la fenêtre en essayant d'être silencieux. Raté. J'entends que T/p s'active. J'accoure vers elle.

Moi: non, non, non, rendors toi, tu en as besoin

Elle acquiesce sans émettre d'objection. J'embrasse son front et je constate qu'il est brûlant. Elle grelotte pourtant. J'ai bien peur qu'elle soit malade. Je repense à ce que je lui ai fais subir pendant deux jours. La pauvre. Je m'en veux. Mes foutus instincts d'alpha lui en ont fait voir de toutes les couleurs. Je me colle près d'elle pour lui tenir chaud. Elle vient se blottir. Je m'en veux tellement. Elle mérite mieux qu'une relation sexuelle animale comme je l'ai fais. Je ferme les yeux pour ne pas y penser mais c'est pire. Après une heure ou deux à penser à mon mauvais comportement, je décide de me lever et de m'habiller. T/p dort toujours et sa fièvre n'a pas baissé. Ça m'inquiète. Je n'y ai pas été de main morte pour qu'elle soit malade. J'ai faim. Mais je ne peux pas la laisser toute seule. Je vais chercher nos repas et je retourne ici pour le manger. Ça me parait bien. Je cours dans les couloirs pour rejoindre le réfectoire. Je repense à comment je me suis comporté avec mes amis. Je râle. J'ai été exécrable avec tout le monde. J'arrive dans le réfectoire et je prends de quoi manger. Je me dirige ensuite vers mes collègues et amis. Erwin me lance un regard et me sourit en me voyant arriver. Un trop grand coeur celui-là.

Moi: Erwin ! Je suis désolé ! J'ai été horrible !

Il pouffe avant de continuer de me sourire.

Erwin: aucun problème, tes ruts en étaient la cause

Moi: ce n'est pas une excuse. Tu es mon meilleur ami, je ne dois pas me comporter comme une ordure

Il vient me prendre dans ses bras. Je le serre pendant que Livaï nous regarde.

Livaï: où est T/p ?

Moi: au lit, elle est malade

Moblit me fixe de travers.

Moblit: et tes ruts ?

Je lui fais un petit sourire désolé.

Moi: son corps n'a pas supporté deux jours de ruts intenses

Ils affichent tous les trois des visages outrés.

Moblit: comment as-tu fait ?

Moi: tu veux vraiment le savoir ?

Moblit: non, tais-toi

Je souris avant de partir en leur faisant au revoir. J'arrive dans la chambre et T/p est assise et s'apprête à se lever. Je me dirige vers elle.

Moi: reste couchée, tu dois te reposer

T/p: ça va

Moi: non, tu es malade

Elle me regarde, les yeux encore endormis. Je lui apporte un de ses t-shirt mais elle le repousse.

T/p: passe moi un des tiens

Je vais donc chercher un de mes t-shirts bien que je n'en ai pas beaucoup. Je le lui donne et elle le met directement. Elle sent mon t-shirt.

T/p: je t'ai déjà dis que j'adorais tes phéromones ?

Hanji: quasiment tous les jours depuis que nous nous sommes marqués

T/p: ça va faire combien de temps ?

Moi: ça va faire cinq ans

T/p: cinq ans ?!

Elle s'est levée dans un élan de surprise. Je lui souris avant de m'approcher. Je recule instantanément après. Elle me fixe. Je vais dans la salle de bain pour me rincer le visage, comme si de rien était. Elle vient se placer dans l'encadrement de la porte en croisant les bras. Je soupire en sachant très bien ce qu'elle va dire.

T/p: je pensais que ta culpabilité suite aux ruts avait diminué avec le temps ?

Moi: faut croire que non

T/p: pourquoi ?

Je la regarde. Elle parait très sérieuse en un coup.

Hanji: pourquoi pas ?

T/p: Hanji, ne joue pas au plus malin avec moi

Elle s'approche en titubant légèrement. Je la prends en princesse. Elle se laisse faire en boudant. Je la dépose sur le lit et je m'assieds à côté. Elle parait attendre une réponse.

Moi: c'est vrai qu'avant je m'étais habitué au fait de te brutaliser, totalement involontairement, pendant mes ruts même si ça ne me rendait pas moins mal. Et voilà que maintenant, je te rends malade ! Ne pense pas pouvoir me faire déculpabiliser !

Elle vient se coller à moi. Je soupire avant de mettre ma tête sur son épaule. Je suis fatigué par cette situation.

T/p: dans deux jours je serai de nouveau au top de ma forme alors ne t'en fais pas trop

Je réponds par un grognement. Elle ne me fera pas changer d'avis. Je m'écœure d'être comme ça pendant mes ruts. Je frissonne de dégoût en y repensant. T/p vient caresser mes cheveux, me chatouillant légèrement la nuque. Je lui embrasse le cou avant de prendre son visage.

T/p: tu vas être fiévreux si tu m'embrasses

Moi: je m'en fous

T/p: mais-...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que je l'embrasse délicatement.

Moi: je m'en fous, j'ai dis

Elle m'embrasse de nouveau et je la laisse faire. Elle est douce. J'aime ça.

Moi: je vais aller-...

T/p: non, reste !

Elle s'est accrochée à moi. Je souris en coin.

Moi: je te manquerai trop si je pars ?

Elle est devenue rouge. Elle secoue la tête, sans doute pour reprendre contenance.

T/p: pas du tout, je me suis juste dis que tu pourrais avoir l'envie de rester

Elle a dit ça en croisant les bras, comme si ça ne lui tenait pas à cœur, alors que c'est l'inverse. Je la prends dans mes bras et je nous couche. Elle tremblote toujours. Je la serre dans mes bras. Elle s'endort rapidement. Son sommeil est agité.

Je suis réveillé par des petits bruits. Je me relève en un coup pour regarder T/p. Elle pousse des petites plaintes dans son sommeil. Ses cheveux sont légèrement plaqué par la transpiration. Je vais chercher un linge et je l'humidifie pour le mettre ensuite sur son front. Je crois qu'elle ira mieux demain mais pour le moment, c'est pas la forme. Je sens qu'elle se calme un peu. Ça me rassure mais pas totalement. Je vais la veiller ce soir. Elle mérite bien ça après tout.



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- La cible -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant