13. L'homme à abattre

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Je pense que le moyen le plus simple pour l'oublier est de juste ne plus la côtoyer. Mais je pense aussi que c'est impossible. Mon instinct, aussi bien celui d'alpha que celui moral, m'ordonne presque de la voir tous les jours. Je sens que je vais succomber à son charme un jour ou l'autre mais je ne l'admettrai pas. Elle a dû se faire de fausses idées l'autre jour, j'en suis sûr. Son esprit innocent est trop peu sûr de lui. Pourtant, elle est brillante. Je me prends une tape dans la tête.

Moblit: il faut que tu sois concentrer, l'expédition n'est que dans trois mois mais quand même

Moi: désolé

J'observe de nouveau les recrues. Elles ont pris du muscles et de l'agilité depuis que je les ai dans mon escouade. D'ailleurs, il faudrait que je les évalue là dessus d'ailleurs. Je vois T/p secouer son bras droit. J'imagine qu'elle s'est fait mal. Elle va sans doute me le dire, surtout qu'on va faire un peu d'équipement tridimensionnel.

Moi: équipement tridimensionnel, course ! En position !

Ils se mettent tous en position et je donne le signal de départ. Ils partent comme des balles. Impressionnant leur rapidité ! Mais bon, elle n'égale pas la mienne et encore moins celle de Livaï. Ils finissent leur tour et reviennent vers moi. Je les regarde. T/p ne m'a pas fait part de sa douleur. Je les fais mettre au repos et je prends T/p à part.

T/p: qui a-t-il ? J'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas ? J'ai..

Moi: non, non, non, ne t'en fais pas

Elle se tait et attend que je parle. J'aime sa politesse, elle est à croquer quand elle fait ça. Je lui prends le bras en la rapprochant de moi, « par mégarde ». Elle a petit cri de surprise et elle rougit. Je suis encore heureux de savoir que je suis le seul à lui faire cet effet là. Un sourire satisfait prend place sur mon visage. J'appuie sur son biceps. Elle a une petite grimace.

Moi: qu'est-ce que tu t'es fait ?

T/p: ça.. ça ne vous regarde pas

Ça me peine. Je pensais que j'avais sa confiance après ces mois passés avec elle. Elle a l'air de remarquer ma peine puisqu'elle recommence à parler.

T/p: je crois que ce n'est qu'une courbature

Moi: je pencherais plutôt pour une foulure

Je lâche son bras.

Moi: tu viens ce soir au labo ?

T/p: si vous y aller, je viens !

Son entrain me réchauffe toujours. Il me sera définitivement impossible de la sortir de ma tête. Quelle étrange sensation ! J'ai l'impression que je dois tout faire pour lui appartenir mais elle n'a pas l'air de me calculer. Je me sens pathétique et impuissant. C'est vraiment lamentable. Enfin, ça l'est toujours moins que de se voiler la face. Je me dirige vers mon laboratoire.

Je suis entrain de remettre un dossier à sa place lorsque j'entends la porte s'ouvrir. J'entends la voix de T/p et ensuite, celle d'un homme. Je regarde qui il est. Je ne le connais pas. Il a les cheveux courts bruns et des yeux verts émeraudes (nda: ce personnage n'est pas sensé être existant dans Shingeki no Kyojin, si c'est le cas, ici, dans cette fanfic, il n'a pas de nom). T/p lui parle gaiement avant qu'il ne s'en aille et qu'elle referme la porte. Je ne l'aime pas lui.

T/p: Hanji ?

Moi: oui, je suis là

Elle arrive vers moi et me fait un grand sourire. Je soupire, entrain de complètement fondre au fond de moi. J'ai l'impression que plus je parle d'elle, plus je pense à elle et plus je pense à elle, plus je parle d'elle. C'est un cercle vicieux. Nous commençons à classer les papiers.

Je suis à mon bureau entrain de faire mon rapport pendant que T/p est devant moi à observer un œil de titan dans un bocal. J'ai réussi à le conserver je ne sais trop comment, mais peu importe.

Moi: dis moi

T/p: oui ?

Moi: c'était ton petit ami tout à l'heure ?

Je préfère rentrer dedans directement au lieu de tourner autour du pot. Le regard de T/p se reporte sur moi. Ses yeux sont perçant.

T/p: pas du tout ! Juste quelqu'un avec qui j'aime bien parler de temps en temps

Je n'arrive pas à me détendre.

T/p: je crois qu'il a des vues sur moi mais je pense ne jamais sortir avec quelqu'un du bataillon

Je sens quelque chose se briser en moi. C'est... douloureux. Je ne comprends pas ce qui se passe. T/p me paraît si lointaine et inatteignable. Je me sens triste. C'est très désagréable. Je me mets en trépied.

T/p: que faites-vous ?

Moi: je fais circuler mon sang dans mon cerveau pour ne pas perdre la tête

Elle s'assied en tailleur juste en face de moi. Ma chemise descend jusqu'au milieu de mes côtes. Le visage de T/p devient rouge tomate et ses yeux reste collés à mes abdos. Je ris ce qui me fait perdre l'équilibre. Je continue de rire sous le regard contrarié de T/p. Je pense qu'elle a conscience de ce à quoi elle ressemble.

T/p: je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle !!

Moi: bien au contraire, la situation est hilarante

Elle croise les bras sur sa poitrine comme un enfant. Elle parait petite comme ça.

Moi: ne change jamais, j'adore cette facette de toi

C'est du flirt à cent pour cent mais je le pense vraiment. Je ne mens pas. D'ailleurs, je ne mens quasiment jamais.

T/p: merci

Elle a un sourire coquin/mignon. Adorable.

T/p: je crois que je vais aller dormir, je tiens à peine debout

Moi: à demain

T/p: à demain capitaine

Je la regarde s'éloigner, toujours plus loin. Quel déchirement horrible ça me fait ! Je n'ai jamais ressenti ça et je ne voulais pas le ressentir dans ma vie. Je reste par terre en repensant à ses nouvelles sensations qui ont pris possession de mon corps. Dans quelle merde je me suis mis !!

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Merci de laisser des commentaires, vous refaites mes journées à chaque fois

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