23. Tu es humain, Hanji

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On s'installe, moi sur son bureau, lui sur sa chaise. Je repose ma tête contre la chaise. On ne se regarde pas mais on sait très bien qu'on peut se parler avec l'attention de l'autre.

(Nda: un peu comme ça)

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(Nda: un peu comme ça)

Hanji: elle était difficile celle-là

Moi: on peut dire, ouais

Hanji: ne me dis pas ça comme si tu t'en foutais, je sais très bien que tu es affectée

Il ne m'a pas dit ça sur le ton du reproche mais plutôt comme si il comprenait parfaitement ce que je ressens. Il prend ma main et je serre la sienne.

Hanji: tu es sûre que ça va aller ?

Moi: sûre, ne t'en fais pas

On reste comme ça, dans le silence de cette chambre à peine éclairée par la lumière du jour. Je trouve que c'est apaisant. Au bout d'un moment, Hanji soupire.

Hanji: pourquoi il n'y a que des malheurs qui s'abattent sur le bataillon ?

Je lui caresse les cheveux.

Moi: sans doute parce qu'on donne aux soldats les plus braves les pires épreuves

Hanji: c'est injuste

Moi: je suis bien d'accord

Hanji: je pensais qu'après tout ce temps passé dans le bataillon, côtoyé la mort d'aussi près ne m'affecterais plus

Moi: on ne peut jamais s'y habituer. Tu es humain, Hanji, c'est normal que tu sois complètement déboussolé

Je regarde les différentes étagères. Elles sont toutes étiquetées avec soin. Ça doit être des années et des années de travail. Je me rends compte qu'Hanji est passionné par ce qu'il y a en dehors des murs. Je trouve ça fascinant. Mon moral est déjà un peu plus haut.

Hanji: je suis fatigué

Moi: un petit remontant ?

Je lui embrasse le front. Il m'admire avant de chercher mes lèvres en approchant mon visage grâce à sa main. Il m'embrasse tendrement les lèvres.

Hanji: viens ici

Il tapote sa cuisse. Je m'installe sur lui avant de poser ma tête sur son épaule. Je respire son odeur.

Moi: tu sens bon

Hanji: T/p

Je me relève en le fixant. Il a l'air sérieux.

Hanji: je n'utilise pas mes phéromones actuellement, ce qui veut dire... que tu n'es pas sensée pouvoir les sentir

Moi: et du coup ?

J'ai un petit rire nerveux. Je ne vois pas où il veut en venir. J'ai juste dis qu'il sentait bon.

Hanji: tu as bientôt tes chaleurs ?

Je sens mes joues chauffées. Depuis quand un alpha peut-il sentir si un.e oméga a ses chaleurs ?! Il est vrai que je les ai bientôt mais ce n'est pas une raison pour qu'il me le fasse remarquer. J'essaye de partir mais Hanji me retient. Je bouge légèrement lorsque je sens une bosse contre mon cul. Je fixe Hanji tandis qu'il essaye d'éviter mon regard.

Moi: on sent bien la même chose ?

Hanji: oui

Il est rouge. Même ses oreilles le sont. Il se décide enfin à me regarder.

Hanji: comment veux-tu que je reste calme alors que tu es sur moi et quasiment en chaleur ?!!

Je ris légèrement devant son air indigné

Moi: attends, je bouge

Je pars mais en bougeant sur son bassin, je crois avoir fait pire que mieux. Je n'ai jamais vu un truc aussi gros, pas que j'en ai vu beaucoup mais bon. Hanji cache son visage dans ses mains. Je m'approche de lui.

Moi: il va falloir faire quelque chose pour ça

Je touche son engin à travers le tissu du pantalon. Quand il faut y aller, il faut y aller. Il me jette un regard du coin de l'œil et prend ma tête en main.

Hanji: ne le fais pas T/p, je ne veux pas déclencher tes chaleurs

Je le regarde dans les yeux et me relève.

Moi: et comment vas-tu faire ?

Hanji: je vais attendre que ça passe

Il se décale et va dans son lit. Je m'installe sur la chaise en respirant ses phéromones. Ils sentent beaucoup plus fort que d'habitude. Ou alors, c'est le fait que mes chaleurs arrivent.

Moi: je vais prendre l'air

Il me regarde partir. Je sens que ma tête tourne à cause des phéromones. Normalement, ça ne devrait pas me faire vriller. Je compte prendre un suppressant mais je m'interromps. Et si... et si je passais mes chaleurs avec Hanji ? Je ne sais pas s'il est d'accord ou non. Je verrai demain, je n'ai pas la tête à penser à ça. Je repense aux pertes du bataillon. Je vais m'asseoir dans les écuries. L'odeur des crottes me fera oublier celle des phéromones. Enfin, j'espère. Je m'assieds sur un petit tabouret, juste en face de mon cheval. Il est sans doute en train de manger de la paille puisque je ne vois pas sa tête. Je décide de m'entraîner. J'ai vu plusieurs soldats monter debout sur leur cheval pour utiliser l'équipement tridimensionnel ensuite. Et je trouve ça très stylé en plus d'être pratique donc autant tester. Je selle mon cheval et je vais sur le petit terrain juste en face de l'écurie. Je monte sur mon cheval et je l'échauffe avant de le faire galoper en ligne droite. Je lâche les rênes avant de les reprendre en voyant que je fonce sur un arbre. On va partir de plus loin. Je recommence à galoper et lâcher les rênes. Je me tiens à mon cheval avant de m'accroupir dessus. Vu que ça a l'air de fonctionner, je me risque à me mettre debout. J'y arrive avant de tomber en glissant de la selle. Je me rattrape au cou du cheval mais celui-ci n'est pas d'une grande aide donc je touche le sol en faisant des roulades incontrôlées. Je m'arrête face au ciel. J'ai mal. Je me relève et réessaye plusieurs fois.

J'ai arrêté mon entraînement. Une fois que j'ai tenu un peu plus de dix secondes, je me suis contentée de ça. Je ne vais pas faire mieux aujourd'hui. Je vais aller manger. Il se fait tard. J'arrive au réfectoire et je sens une présence derrière moi.

Hanji: ton entraînement était concluant ?

Moi: tu m'espionnes ?

Hanji: non, j'ai simplement déduit, le seul truc qui m'échappe c'est pourquoi

Moi: trop de phéromones

Il a un petit sourire en coin. Il est vraiment pas croyable. Je ne sais pas ce qu'il pense mais je sens qu'il prépare quelque chose. Nous mangeons, sans trop parler, encore légèrement chamboulés par l'expédition. On se dirige vers la chambre d'Hanji. Pile quand je referme la porte, j'ai droit à un baiser dans le cou. Je frissonne avant de me retourner sur un Hanji innocent. Je lève les yeux au ciel. Je me change avant de me coucher. Hanji me rapproche de lui et m'entoure de ses bras. Je suis enrobée d'un cocon de phéromones. C'est agréable. Je m'endors, bercée par les battements de cœur d'Hanji.


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L'inspiration a prit possession de mon âme, c'est aussi bien aberrant qu'extrêmement sympa (pour vous)

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