Astéria Atlas

Chapitre 9

La jeune femme se figea à cette demande, et une joie immense envahit son cœur, malgré toute la douleur qui y régnait encore... 

- Mais... et notre arrangement ? 

- Notre arrangement ne rentre pas en ligne de compte... je ne veux juste pas que vous partiez... mais je ne vous reprocherais pas de le faire... 

- Je resterai... je ne souhaite pas partir non plus... 

Ils échangèrent tous deux un regard plein de sens, Astéria comprit que ses sentiments étaient partagés, et qu'il lui était tout autant impossible qu'à elle d'être loin de lui dans ce genre de circonstances... elle avait besoin de lui... pour oublier... pour ressentir... La tension se faisait de plus en plus forte entre eux, et Astéria dû changer de sujet afin de ne pas succomber à ses envies. 

- Et... pour Sarah ? 

- Elle rejoindra le bureau de Dumbledore demain matin, sa famille sera contrainte de prendre en charge les frais pour remplacer votre baguette ainsi que votre uniforme. Elle n'aura plus le droit de s'en prendre à vous et même de vous approcher trop longtemps sans surveillance. 

- Vous savez qu'elle ne me fait pas peur... je n'ai pas besoin d'une telle protection...

 - Je le sais Astéria, cette mesure d'éloignement est principalement mise en place pour vous éviter de l'étriper dans les jours qui viendront... 

Elle pouffa à cette idée et cela sembla faire réagir Severus, qui posa sa main sur la sienne. 

- Je n'ai pas l'habitude de vous voir rire de la sorte... 

- Oui je sais... je m'excuse de ne pas toujours être de très bonne compagnie... 

- Il n'est pas du tout question de cela... votre compagnie est la seule chose à laquelle j'aspire depuis votre retour... C'est seulement que... j'aimerais que vous viviez plus de choses vous faisant rire. 

- Malheureusement, la vie est souvent sourde quand elle ne doit pas nous blesser... 

A ses propres mots, Astéria replongea dans une profonde mélancholie. Elle voulut porter sa main à son médaillon mais ses doigts ne rencontrèrent que du vide, ce qui fit de nouveau pleurer la jeune femme. 

- Je suis désolée, je suis complètement perdue sans le médaillon de ma mère... c'était mon dernier lien avec eux... et il est parti en fumée. 

Severus l'obligea à se lever de son fauteuil et la prit dans ses bras, en silence d'abord. Astéria ne savait pas vraiment ce qu'il souhaitait accomplir, mais passer du temps contre lui ne pouvait que lui faire du bien, et elle savourait le son que faisait son cœur, battant contre son oreille. 

- Vous n'avez pas à vous excuser Astéria, je comprends votre peine... mais vous avez tort cependant... votre lien avec vos parents existe toujours, c'est cette fameuse lumière que vous portez et dont vous m'avez parlé... c'est ce petit bout de vos parents qui subsistera toujours, et c'est une chose que personne ne pourra briser. 

Astéria soupira à ses mots, et elle ressentit un soulagement immense l'envahir. Elle serra Severus un peu plus fort entre ses bras, et elle murmura. 

- Comment faites-vous... pour toujours trouver les mots juste... pour toujours dire ce que mon âme à besoin d'entendre ? 

- Je n'en ai aucune idée... j'ai juste... l'impression de savoir ce dont vous avez besoin... d'une façon tout à fait étrange... 

- En effet... très étrange... 

Il se détacha d'elle un instant, et Astéria comprit qu'elle avait réussi à lui faire part de ses doutes.