Chapitre 11

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L'ambiance qui régnait dans la boutique était assez similaire au jour où elle avait choisi sa toute première baguette, et elle ressentie une profonde nostalgie. 

- Miss Astéria Atlas, c'est bien vous ? 

La grosse voix du vendeur de baguette la fit sursauter et elle le chercha des yeux un instant. Il apparut soudainement de derrière l'une des gigantesques étagères et Astéria remarqua que l'homme en question n'avait presque pas changé depuis sa première visite, malgré le fait que 6 ans les séparaient l'une de l'autre. 

- Bonjour Mr Ollivander, oui c'est bien moi. Je viens vous voir car je suis en quête d'une nouvelle baguette. 

- Evidemment, pourquoi seriez-vous ici dans le cas contraire ? 

- Vous marquez un point, effectivement... 

Il s'installa derrière son comptoir en face de la jeune femme, et la questionna du regard. 

- Et puis-je savoir quel était le problème avec la baguette que vous avez reçu lors de votre première visite ? 

- Quelqu'un y a mis le feu... 

- Oh... je vois... il est donc bien normal que vous me rendiez visite... laissez-moi une minute. 

Le vieil homme disparu de nouveau derrière une immense étagère et elle entendit un grand brouhaha dans le fond de la boutique, alors qu'Astéria continuait d'attendre patiemment. Il revint quelques temps après, avec deux boites dans les mains, ce qui interpela un peu la jeune femme, elle avait le souvenir que, lors de sa première visite, il avait trouvé la baguette qui lui avait convenu avec une facilité déconcertante, et du premier coup. Cette fois-ci, l'homme semblait un peu suspicieux envers elle. 

- Voici deux baguettes : l'une correspondant presque trait pour trait avec celle que vous aviez, et une autre, qui en diffère totalement. Bien que votre âme semble être toujours de même composition, je décèle dans votre esprit autre chose, quelque chose de bien plus sombre et complexe que la première fois que je vous ai vu... 

- J'ai... en effet... j'ai beaucoup changé en six années... 

- C'est ce que je constate... 

Il continua de l'observer un instant puis, il eut l'air d'avoir une idée. 

- Vous allez fermer les yeux, puis je déposerai les deux baguettes devant vous, votre âme ira vers celle qui lui convient, sans se laisser influencer. 

- Très bien... 

Bien qu'elle trouve cette pratique un peu étrange, elle accepta de se prêter au jeu, et ferma les yeux sans attendre. Elle entendit les boites de baguettes s'ouvrirent et attendit de recevoir le feu vert du fabricant. 

- Allez-y Miss Atlas... 

Elle tendit la main devant elle et passa ses doigts au-dessus de la surface en bois du comptoir, et elle attendit, recherchant une sensation particulière dans son esprit. Mais son esprit ne lui disait rien, ce fut son corps tout entier qui ressentit un frisson lorsqu'elle approcha ses doigts de l'une des deux baguettes, et sans même réfléchir elle s'en empara. Presque aussitôt, elle ressenti une connexion fascinante avec l'objet magique et une légère brise souleva ses cheveux. Sans même ouvrir les yeux, elle sut que la baguette en question n'avait rien à voir avec celle qu'elle possédait auparavant. 

- C'est ce que j'avais prédit... votre ancienne baguette ne convenait plus à la personne que vous êtes devenue. 

- Vous dites cela comme si c'était une mauvaise chose... 

Elle ouvrit enfin les yeux, et fut très surprise de l'aspect de sa nouvelle baguette, et en effet, celle-ci n'avait plus rien à voir avec l'ancienne. Astéria ressentait énormément de puissance dans l'objet, et la noirceur du bois contrastait énormément avec la pâleur de sa peau. L'objet était parcouru de petits sillons sur toute sa longueur, et cela le rendait encore plus mystique que toutes les autres baguettes qu'elle avait pu voir jusque-là. Mais ce qui attira son œil, c'est la petite pierre violette incrustée dans le manche. 

Astéria AtlasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant