Chapitre 13

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà, et Severus attendait les deux jeunes femmes à la sortie du château. Il ne se sentait pas bien du tout, son cœur lui faisait un mal de chien, et il n'avait rien avalé de la soirée. La simple idée de la revoir le mettait dans unétat de stress extrême et il redoutait la façon dont elle allait se comporter avec lui. Il vit soudain deux lumières se diriger vers lui et son corps réagit instantanément. Il la sentait approcher et son cœur battait la chamade, celui-ci s'arrêta lorsqu'il vit la froideur dans son regard. 

- Miss Elot, Miss Atlas... êtes-vous prêtes ? Vous allez m'aider à récolter des ingrédients pour les prochains cours de potions, et cela vous permettra peut-être de calmer votre conflit. Entendu Miss Atlas ? 

En s'adressant directement à elle, il espérait déclencher une réaction de sa part, mais il fut reçu avec une égale froideur, comme s'il n'était rien de plus qu'un étranger à ses yeux. 

- Oh ça va Astéria, tu n'es pas obligée de te cacher, je sais qu'il y a quelque chose entre vous. 

- Tu te trompes Sarah... je ne ressens rien pour lui. 

Sa voix brisa le cœur de Severus en mille morceaux, et elle passa à côté de lui sans lui lancer un regard, avançant sans craintes dans la forêt interdite. Severus ne put s'empêcher de la suivre du regard, et il du retenir son chagrin. Sarah passa près de lui et lui lança un regard charmeur. 

- Je peux la remplacer si vous voulez... 

- Sachez, Miss Elot, que je ne remplacerais jamais une femme comme Astéria contre une gamine immature telle que vous. Avancez. 

La jeune femme se renfrogna et avança, le pas peu assuré, et Severus n'avait que faire des conséquences de ce qu'il venait de dire. Il inspirait suffisamment de crainte à Elot pour qu'elle tienne sa langue, et son seul objectif était de reconquérir la femme aux cheveux ivoires qui marchait plusieurs mètres devant eux. 

Cela faisait déjà plus d'une heure qu'ils récoltaient des plantes et baies en tout genre, et Astéria ne lui avait toujours pas adressé la parole, ce qui rendit Severus fou de douleur. Il ne pouvait s'empêcher de l'observer, coupant les herbes à la main, n'ayant visiblement pas peur de se faire mal, et elle déambulait confiante, des airs de fantômes à cause de la pâleur de sa peau et de ses cheveux, comme si elle connaissait les lieux. Severus trouvait saugrenue l'idée qu'elle soit déjà venue seule dans la forêt interdite, mais il décida de lui demander directement, trouvant de ce fait une excuse pour lui adresser la parole.Lorsqu'elle le vit arriver, elle retrouva son air froid et fit mine de l'ignorer. 

- Ne m'ignore pas, je t'en prie... 

- Je ne vous ignore pas professeur, je fais ce pour quoi vous m'avez demandé de venir. 

- Tu me vouvoie de nouveau ? Je pensais que nous avions dépassé ce stade. 

- Vous devriez faire de même, nous ne sommes pas seuls ici. 

Elle fit un mouvement de tête en direction de Sarah et Severus eut une lueur d'espoir. 

- Alors tu ne fais pas cela dans le but de mettre de la distance avec moi, mais dans le but de préserver notre secret... 

- Je mets de la distance entre nous, et ce pour des raisons évidentes. Mais je ne tiens pas à vous attirer d'ennuis, et vous devriez vous aussi vous en inquiéter. 

- Sarah sait pour mes sentiments pour toi. 

Astéria se figea un instant, et Severus sut que cette phrase venait de la piquer suffisamment pour fendre son armure de froideur. 

- Je croyais que vous n'en aviez plus aucun... 

- Tu sais très bien que ce n'est pas la vérité... 

Astéria AtlasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant