Chapitre 29

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Astéria était devant lui, et il avait un mal fou à assimiler qui se détachait devant ses yeux. Au départ, il ne l'avait pas reconnu, mais il ne lui avait suffit que de croiser son regard pour comprendre que cette créature si merveilleuse était belle et bien la femme qu'il allait épouser. Durant une fraction de secondes, il oublia le contexte dans lequel ils se trouvaient, il oublia la mort de Dumbledore, la possible victoire du Seigneur des Ténèbres sur le monde des sorciers, l'urgence dans laquelle leur union allait avoir lieu... Au lieu de cela, il ne pensa qu'à la beauté qu'elle dégageait, et l'observa, ses yeux dévorant les moindres détails de son apparence. La robe noire qui recouvrait son corps était d'un tel prestige qu'il ne regretta aucunement le choix que lui-même avait fait pour sa propre tenue. L'effet « poil » de la partie inférieure de la robe lui correspondait tellement qu'il se douta que ce détail avait joué un rôle crucial dans le choix d'Astéria, et ce décolleté qu'elle arborait lui faisait tourner la tête.Pendant l'espace de longues secondes, il ne dit pas un mot, et se contenta de l'observer approcher. Elle avait l'air d'être si confiante et pourtant si anxieuse qu'il eut l'impression d'être face à un miroir, ressentant exactement la même chose. Mais malgré ses sentiments contradictoires, il était persuadé que sa destinée était belle et bien en train de s'avancer vers lui. Il n'aurait pas souhaité se trouver ailleurs à ce moment précis, et même si son envie de se jeter sur elle pour l'embrasser se faisait de plus en plus pressante, il voulait conserver ce moment lorsqu'ils seraient enfin liés à jamais.Alors qu'il tenait sa main fermement dans le sienne, Severus avançait, Astéria à ses côtés, dans la grande salle se trouvant directement derrière la porte d'entrée massive du temple occulte. Tout autour d'eux se dressaient d'immenses chandeliers porteurs de cierges d'un noir profond, le plafond voûté au-dessus de leurs têtes ressemblant en tous points à celui de la Grande Salle à Poudlard, au détail près que celui-ci représentait une aurore boréale lumineuse, dansant lentement dans un faux ciel polaire. Severus se tourna immédiatement vers Astéria, et constata, comme il s'y était attendu, que sa future épouse affichait un visage lumineux et rêveur, ses yeux reflétant les méandres de couleurs des aurores. Il la trouva encore plus belle, et une vive émotion secoua son cœur. Devant le couple serpentait une longue allée, traversant la pièce d'un bout à l'autre, séparant en deux des rangées de bancs en bois sombres, et menant jusqu'à une grande table, recouverte d'une nappe d'un blanc immaculé, un ouvrage immense trônant en son centre. D'immenses peintures, représentant des animaux gigantesques, recouvraient les murs en pierres froides.Ils s'avancèrent lentement, essayant de capturer les moindres détails du décor devant eux. 

- C'est étrange... cet endroit me donne de drôles de sensations... 

Severus allait demander plus de précisions à Astéria, mais une voix les interrompit. 

- Que faites-vous ici ? 

Severus tourna brusquement la tête dans la direction de la voix, et discerna une silhouette qui venait de pénétrer dans la salle dans laquelle ils se trouvaient. C'était un homme très grand et maigre, le teint grisâtre, il affichait un regard mécontent, et s'approcha d'eux avec une démarche assurée. 

- Je vous souhaite le bonjour monsieur. Je me présente... 

- Inutile. Je sais qui vous êtes, Mr Severus Snape. Je constate avec dégout que vous avez apporté une vile créature avec vous, bien que vous-même ne soyez pas des plus vertueux. 

La façon dont il venait de parler d'Astéria jeta un froid terrible autour d'eux, et Severus s'énerva aussitôt. 

- Je vous interdis de parler d'elle de cette façon. Elle n'a absolument rien de vile. 

- Astéria Atlas, l'élève de Poudlard qui tua son directeur, notre très cher et grand Albus Dumbledore pour prouver sa valeur devant le Seigneur des Ténèbres... Vous avez souillé ce temple en l'emmenant ici, alors daignez ne pas blasphémer davantage en mentant sur son compte. 

Astéria AtlasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant