Chapitre 17

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Sarah et les autres professeurs s'éclipsèrent et Severus leur emboita le pas, ne jetant aucun regard à la jeune femme, mais celle-ci voyait simplement à sa démarche qu'il était anxieux. Elle fit mine de ne rien remarquer et suivi le directeur dans le méandre des couloirs, et ce ne fut qu'une fois arrivée dans son bureau qu'elle réalisa que Dumbledore allait la cuisiner sans ménagement à propos de l'incident de la soirée. Elle resta debout devant son bureau et tenta de ne pas montrer son anxiété. Il prit place à son bureau, planta son regard dans celui d'Astéria, et celle-ci le soutint avec fermeté, jamais il n'arriverait à lui faire dire quoi que ce soit. 

- Miss Atlas, j'ai plusieurs questions pour vous... 

- Très bien, je vous écoute... 

- Ce grand loup blanc donc le Professeur Snape et Miss Elot nous ont parlé, l'avez-vous vu ? 

- Oui professeur, c'est à cause de lui que ma course a été déviée de la route principale pour revenir à Poudlard. Je l'ai vu surgir d'entre des fourrés et se diriger vers eux, j'ai pris peur et ai voulu l'arrêter mais mes pieds se sont pris dans des racines et je suis tombée. J'ai dû me cogner la tête parce que je ne me souviens plus de grand-chose. Je me suis relevée au bout de je ne sais combien de temps et je suis partie me cacher dans des buissons, au cas où la chimère ou même ce loup seraient encore dans les parages. C'est en entendant la voix du Professeur Snape m'appeler que je suis sortie, puis vous êtes arrivés quelques temps après. 

Dumbledore la regarda d'une manière encore plus suspicieuse, et lui lança un léger sourire, ce qui la rendit perplexe.

- J'admires votre capacité d'improvisation MissAtlas, mais il est inutile de me mentir. 

- Vous mentir ? Je ne comprends pas ? 

- Firenze est... un très vieil ami à moi Astéria... vous vous doutez bien qu'à l'instant où l'une de mes élèves s'est trouvée dans une telle position, il est vite venu m'en informer. 

Astéria se décomposa légèrement et abandonna l'idée de le convaincre, elle aurait cependant apprécié que Firenze lui dise que son directeur était au courant. 

- Donc vous saviez depuis le début ? Pourquoi ne pas m'en avoir parlé avant ? 

- Pourquoi ne pas M'EN avoir parlé dès le début ? 

- Je... je ne savais pas si je pouvais vous faire confiance... 

- Pourtant vous avez fait confiance au Professeur Snape ce soir... inutile de prétendre le contraire. Je connais Severus depuis longtemps maintenant, et son discours consistait très clairement à rester vague sur ce qu'il avait vu pour vous protéger. J'avoue comprendre son geste partiellement. Vouloir protéger une élève est une chose, mais la protéger de moi en est une autre. 

- Je lui ai demandé de garder le secret. 

- Et pourquoi vous aurait-il écouté vous ? J'ai parfois moi-même du mal à le canaliser. 

- Peut-être parce que je ne lui ai rien ordonné, mais que je lui ai donné ma confiance. 

Elle sut que ce qu'elle venait de dire trahissait son agacement et sa gêne, et cela pourrait la trahir, mais Dumbledore sembla recevoir cet argument sans soupçons, enfin, en apparence. 

- Vous avez raison, Severus a toujours été un très bon élément... peut-être ne lui-je témoigne pas assez ma reconnaissance... 

- Je... je suis mal placée pour me mettre en juge sur ce point... 

- Oui, bien sûr... 

Un silence s'installa entre Astéria et Dumbledore et celle-ci voulait s'en aller, elle avait l'étrange impression qu'il essayait de sonder son comportement, et elle en avait assez de se faire observer ainsi. 

Astéria AtlasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant