Le Naufrage

Chapitre 12 : Premier pas

-Nalu, s'étonne Azariel co... comment est ce possible? c'est bien toi?

   Nalu prend immédiatement son frère dans ses bras dans une longue étreinte passionnée. C'était comme si les deux frères redécouvraient le corps de l'un de l'autre. Pas étonnant, après avoir été séparé aussi longtemps.

-C'est ton ami qui m'a aidé à m'échapper, annonce Nalu. Il me tend la main afin que je prenne place entre eux deux.

-Emma, chuchote Azariel en me prenant dans ses bras. Je ne sais pas comment te remercier, merci, merci d'avoir libérée mon frère de cet enfer. Il est tout ce qui me reste.

Nalu se racle la gorge.

   On se défait l'un de l'autre à contre cœur. Il garde toujours sa main dans mes cheveux et s'amuse distraitement avec l'une de mes mèches.

Nalu s'avance vers moi et me prend les deux mains.

-Je crois que je ferai mieux de vous laisser tous les deux, vous avez beaucoup de temps à rattraper. Je te dis à plus tard mon frère, Emma je te serais éternellement reconnaissant, je te dois la vie, je suis très heureux d'avoir fait ta connaissance, tu es l'humaine la plus gentille que j'ai connu, j'espère qu'on se reverra au plus vite, tu vas beaucoup me manquer.

   Cette marque d'affection me touche profondément, surtout après notre altercation du début. Il s'en va dans un battement de queue qui m'éclabousse le visage, Azariel étouffe un rire.

   Je me tourne vers lui, lève la tête et jette mes bras autour de son cou. Il sent aussi bon que la mer nous restons comme ça pendant de longues minutes. Sa queue se pose distraitement sur mes pieds. Je ne sais pas si il regarde mes lèvres rosées, ou mon collier avec le pendentif coquillage qui scintille, probablement la première option.

-Emma, émet-il dans un faible murmure.

   Je suis tellement proche de lui que j'arrive à distinguer ses dents pointues qui ressemblent fortement à des canines de vampire, ses branchies se font discrètes, il hésite à posé sa main griffue sur ma joue délicate , comme si il avait peur de me faire mal.

-Est ce que tout va bien? ton cœur bat drôlement vite...

-Je suis désolé Azariel, c'est juste que parfois j'oublie que tu n'es pas humain et à quel point tu as souffert.

Son souffle est chaud contre ma peau nue.

- Je peux comprendre, après tout je suis un monstre, je comprend qu'une humaine comme toi ne veuille pas de quelqu'un comme moi, tu n'as pas à t'en vouloir.

-Donne moi ta main.

Il hésite, mon regard se fait insistant. Il la pose délicatement dans ma paume.

-Regarde moi Azariel, tu n'es pas un montre, tu es la personne la plus gentille que j'ai rencontré, tu es si doux et compréhensif. Avant de te rencontrer, j'étais au plus bas moralement et psychologiquement, je n'avais plus de motivation le matin en me réveillant et d'objectifs dans la vie; je n'étais plus qu'un fantôme vivant. Mes parents me manquent beaucoup tu sais. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé. Je suis heureuse avec toi, tu me redonnes le sourire tu me fais de nouveau sentir vivante. Merci.

Ses yeux se font humides, il détourne le regard, de ce que j'ai vue les tritons n'aiment pas pleurer.

-Emma... sa voix semble provenir de très loin. Je ne sais pas si tu seras d'accord mais j'aimerai beaucoup posé mes lèvres sur ta peau. Je ne t'embrasserai pas tout de suite, j'ai vu que tu n'étais pas prête...

-Avec plaisir, dis-je effrontément.

   Il semble surpris par ma réaction, il s'approche dangereusement de moi, la tension est si grande entre nous deux que ça en devient irrespirable. Ma respiration se hache. Mes pupilles se dilatent. Il pose une main sur ma joue et presse délicatement ses lèvres sur ma joue. Ce baiser était magnifique aussi léger que de la soie.

   Je le regarde droit dans les yeux, regarde ses lèvres, approche mon visage du sien et pose adroitement mes lèvres sur les sienne. Jamais je n'avais ressentie une telle sensation, des frissons parcours tout mon corps. Ses lèvres ont un léger goût sucré et un arrière goût de sel de mer. Il prolonge le baiser  en passant une main derrière ma nuque et glisse sa langue sur mes lèvres, je les entrouvre sans hésitation. Il glisse sa langue dans ma bouche qui me fait émettre un gémissement. Ma réaction le fait sourire contre mes lèvres; nos langues commencent une danse qui n'en finit plus. Si je pouvais passer  l'éternité dans cette position, la bouche collée contre celle de mon âme sœur je le ferai sans hésiter.

   Après de longues minutes, on se sépare essoufflés. C'est comme si j'avais courue un marathon. Il pose son front contre le mien, nos soufflent s'entremêlent, je passe les jambes autour de sa nageoire et l'attire à moi. Ses mains se posent sur mes hanches, il les caressent. Distraitement il pose de légers baisers humides dans mon cou; je me retient d'émettre de nouveau un gémissement. Je ne saurais dire combien de temps nous restons enlacés ainsi. Jamais je n'ai été aussi heureuse, en compagnie de l'homme que j'aime et qui me voit tel une déesse.

-Azariel

-Oui ma déesse?

-J'ai une question un peu délicate à te poser.

-Pose la moi mon trésor, tu n'as aucune raison d'avoir honte.

-Est ce que... tu crois que nous deux... enfin, est ce qu'on pourrait avoir une relation intime tous les deux?

   Il me regarde avec un sourire malicieux aux lèvres, j'espère que je ne l'ai pas mis mal à l'aise avec ma  question. Je regrette de l'avoir posé. Qu'est ce qui m'a pris?

Après un instant d'hésitation il me répond :

-Bien sûr, plusieurs tritons ont déjà eu des relations charnels avec des humaines si c'est ce que tu veux savoir. Je t'expliquerai volontier comment ça se passe et comment on procède,  tu verras ce n'est pas très différent de vous les humains. Ce serai un plaisir que tu me laisses cette chance.

-Donne moi ta main, ordonne -t-il.

J'obéi.

Il l'intercepte avec douceur et la pose sur ses écailles à l'endroit si il avait été un humain aurait accéder directement à sa verge. Je sens quelque chose de dur sous mes doigts, ses écailles se mettent à frémirent sous ma peau glacée. Azariel retient sa respiration et ferme les yeux.

-Tu vois les sensations que tu me procures, susurre -t-il.

   Sur ces mots il s'empare de ma bouche et prolonge le baiser de manière plus sensuel. Nous nous embrassons tellement, qu'à force j'en ai mal à la bouche.

-Tu es tellement belle mon trésor, ronronne -t-il.

-Tu es pas mal non plus, avouai-je. Tu es surement la plus belle créature que j'ai rencontré, c'est la première chose que je me suis dites en te voyant pour la première fois sous ce rayon de soleil.

Ie pouffe.

-Je t'assure tu es le plus bel HOMME que j'ai rencontrée de ma vie. Mêmes mes personnages fictifs n(atteindront jamais ton niveau.

   Sans crier gare, il me soulève sans mal de l'eau du bassin et de ses bras puissants il me pose délicatement sur le petit recoin qui peut accueillir une personne, ses mains se posent fermement sur mes cuisses et son baiser se renouvèle. 

   ça fait du bien de se sentir enfin aimé et de ne plus se battre contre ses démons.