Chapitre 37 : Un cœur qui bat

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   Nous sommes étendus sur le sable doux et chaud, yeux dans les yeux, mon âme sœur et moi. Nous ne disons rien, mais à mes yeux nous nous sommes déjà tout dis. C'est bien aussi quand on ne parle pas. Nos cœurs battent à l'unisson. Seul le souffle dans le vent et la brise de la mer dans mes cheveux me rappelle que je suis toujours en vie, dans les bras de mon premier amour. 

   La vie ne se résume pas seulement à un champ d'épines.

   Quand je pense que du haut de mes dix sept ans, j'ai failli y passer à cause d'une mauvaise rencontre, on va dire ça comme ça. J'ai tellement changée. Je ne suis plus la petite Emma, minable et pathétique, qui réclamait sans cesse la présence de ses parents.

   J'ai changée. J'ai pris confiance en moi, j'ai appris de mes erreurs, je me suis fait des amis incroyable.

   La main de mon âme sœur sur ma joue me ramène à la réalité.  Je me noie dans le bleu océan des ses yeux. Il est beau comme un fragment de ciel d'été parmi un hiver tenace. 

   Le plus bel homme que j'ai jamais vue.

   Je me rapproche de lui et colle mes lèvres sur les siennes. Ce baiser doux et délicat doit bien durer cinq minutes. C'est tellement bon. Sa peau est tellement soyeuse. Je lui frotte le dos. Il se place au dessus de moi. Je réprime un petit cri de surprise quand il s'enfonce en moi. Il ne me lâche pas du regard pour voir si tout va bien. Je lui sourit, il me pénètre en faisant des va et vient lents agréable. Je commence à prendre plaisir et soulève mes hanches. Il commence à accélérer la cadence mais sans me faire mal pour autant, il est très doux. 

   C'est ça que j'aime chez lui. C'est tellement différent qu'avec Killian. Avec Killian, c'était domination, soumission. Je n'ai ressenti aucun plaisir quand il m'a embrassé de force. J'avais l'impression qu'il aspirait cœurs et âmes, et que mon être n'étais qu'un fragment de chair et de sang qui lui appartenait. Je lui appartenait. Quand il m'a pénétré, j'avais eu tellement mal, au point d'en avoir les larmes aux yeux et d'en crier. Je n'arrive pas à croire que je lui ai jamais parlé de ce qui s'est passé. J'emporterai ce secret jusqu'à ma tombe.

   Je l'embrasse une seconde fois dans un baiser ardent et désireux. Je ressens encore les mains non désirées de mon agresseur sur mon corps précaire. Mais la douceur de celles de mon âme sœur, parvient à effacer pas à pas les souillures du passé. Jamais avant je ne m'aurais crue capable de partager un plaisir charnel sur la plage.

   Azariel se tient toujours au dessus de moi. Je décide de prendre les devants et de mener la cadence. Je le repousse doucement de mes mains et lui ordonne de s'allonger sur le dos. Ma demande soudaine a comme effet un moment d'hésitation de sa part.

-J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas. Je t'ai fait mal ?

   Le fait qu'il pense à mon bien être avant tout, et non pas à sa petite personne me touche.

-Non, non pas du tout. Tout est parfait je te le jure. Je ne me suis jamais sentie aussi bien.

   Il a l'air soulagé, il s'allonge sur le dos.

   Je me positionne au dessus de lui, dans ce que je crois être la bonne position et m'enfonce en lui. Ses mains se posent sur mes hanches pour bien me positionner. Je ne sais pas trop comment m'y prendre je n'ai jamais fait ça avant. Mais j'ai lue assez de livres pour savoir comment m'u prendre. Azariel attend patiemment, les bras calés derrière la tête. Je change encore de position et commence à remuer les hanches. C'est différent dans cette position, je lâche un gémissement de plaisir. Je suis au bord de l'orgasme. Je me raccroche à sa bouche comme une bouée de secours, ses mains pressent mes fesses. Je lui masse le torse, il semble aimer ça. Maintenant que nous avons franchi ce cap, je pense que dorénavant nous le ferons plusieurs fois par jours. 

   Malgré nos différences, je me sens bien à ses côtés. Il ne me repousse pas. C'est assez atypique d'avoir comme compagnon un triton, mais le changement fait beaucoup de bien. Il est tellement gentil avec moi. Il n'a jamais élevé la voix sur moi ou la main sur moi. Contrairement à Killian, il s'est décharné sur moi et m'a jeté dans la crique, comme si j'étais un  vêtement sale.

   Il faut que j'arrête de ressasser le passé, et me concentre sur l'instant de plaisir que je partage en ce moment même. Azariel remarque souvent les instants où je suis complètement à l'ouest. Mais il ne me questionne jamais là dessus. 

   Heureusement.

   Sa main me caresse l'épaule avec une infinie douceur. Je décide de m'arrêter et me rallonge à ses côtés, complètement nue. Son regard s'attarde particulièrement sur ma poitrine et mon entre jambe. C'est encore nouveau pour lui. Il me sourit.

-Tu es incroyablement belle. Ton corps est parfait. Tu es la fille de mes rêves.

   Décidemment ce triton est parfait.

-Merci beaucoup. Tu es pas mal non plus, admettais-je avec un clin d'œil.

   Je me cale dans ses bras et caresse ses cheveux. Je respire son odeur. Il dépose des baisers dans mon cou. Je me cambre de plaisir. Je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie.

-Je t'aime, soufflai-je.

-Moi aussi je t'aime mon amour.


Mes chers amis, j'ai le grand regret de vous annoncer que c'est la fin de mon histoire. J'espère que ce dernier chapitre vous conviendra, et qu'il n'y avait pas trop de lemon pour vous. Pour moi, c'était nécessaire cette scène de spicy. Je suis très heureuse d'avoir pu conclure en beauté et fierté cette histoire. C'est tellement dur d'annoncer le clap de fin. Je suis moi même tombée amoureuse de mes personnages. 

   Quand j'ai écrit ces scènes de tortures avec un personnage en particulier, je me suis remise plusieurs fois en question. Je me demandais sans cesse si je faisais les bon choix. Seul défaut que je pourrais reprocher, je trouve que l'écriture est un peu simpliste, que ça manque de vocabulaire et de bonnes tournures de phrases. Mais non, pour s'améliorer il faut pratiquer. Je travaille dessus ne vous en faites pas.

   Je remercie tous ceux qui ont suivis les aventures de Emma, Azarie, Nalu... 

   Je vous dit à bientôt.

Le NaufrageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant